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Le Figaro

Aux Fêtes nocturnes de Grignan, une version fidèle et lumineuse du Barbier de Séville

Réservé aux abonnés CRITIQUE - Pour leur 38e édition, les Nocturnes proposent Le Barbier de Séville dans une mise en scène de Jean-Philippe Daguerre. Une sorte de vaudeville avant l'heure. Lorsque nous avons appris que Jean-Philippe Daguerre, grand vainqueur des Molières dans le domaine privé (cinq statuettes pour Du charbon dans les veines), mettait en scène Beaumarchais, on ne s'attendait pas à une révolution. Il n'est pas un avant-gardiste et ce n'est pas sur le parvis du château de Grignan qu'il allait déstructurer Le Barbier. Nous avons donc assisté à une représentation d'une belle sobriété et si nous devons retenir avant tout quelque chose du décor qui s'impose, ce seraient sans doute les couleurs, les lumières orchestrées par Moïse Hill - qui a illuminé presque tous les spectacles de Daguerre. Rarement la façade du château n'a eu si fière allure. Habillée à la mode andalouse. Drapée de nuances chaudes. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Dès le début, le ton est donné. Il fait encore jour et six comédiens, une comédienne, une musicienne, une chanteuse et un musicien entrent en scène et entonnent quelques notes de la célèbre ouverture de l'opéra de Rossini avec violons, mélodica, chant (ah, la belle voix…