Dernières actualités avec #Booking


Le Parisien
18-07-2025
- Politics
- Le Parisien
À La Rochelle, un propriétaire de meublés touristiques contourne l'interdiction des boîtes à clés avec... un « petit vélo »
« Il m'a bien énervé ce petit vélo », s'agace encore Marie Nédellec, l'adjointe au maire de La Rochelle chargée de la régulation des meublés de tourisme. Ces derniers jours, à deux pas du Vieux-Port, cette élue est tombée sur un cycle pour enfant sur lequel était fixé deux boîtes à clés destinées aux clients des plates-formes de locations touristiques comme Airbnb, Booking ou Abritel. Ni une ni deux, Marie Nédellec s'est fendue d'un message assassin sur les réseaux sociaux. La raison de sa colère ? Depuis novembre 2024, il est formellement interdit de fixer des boîtes à clés sur le mobilier urbain rochelais. Avec cette mesure somme toute dérisoire, la municipalité tente de limiter l'expansion des meublés de tourisme et n'hésite plus à découper ces cadenas au moindre écart. Mais attachées à un vélo, ces mêmes boîtes à clés échappent… À la réglementation. « La personne concernée connaît très bien l'ensemble des règles rochelaises… Les vélos ne peuvent pas non plus être accrochés plus de huit jours au même endroit. Alors ce petit vélo change de place », abonde Marie Nédellec. Selon l'élue, la combine aurait été repérée par les agents des services municipaux depuis plusieurs semaines et serait déjà pratiquée par d'autres propriétaires avec des vélos sans scelle ou dépouillés de l'essentiel. « C'est le symbole du surtourisme exponentiel et ingérable, d'une imagination bien dégueulasse », tranche Marie Nédellec en dénonçant « des multipropriétaires déjouant les règles ». Selon elle, La Rochelle comptabiliserait près de 6 000 meublés de tourisme contre 2 000 avant la pandémie de Covid. En parallèle, « près de 11 000 personnes sont inscrites sur les listes d'attente pour bénéficier d'un logement social, 1 000 personnes de plus que l'an dernier », s'alarme l'élue. « Oui, le tourisme est nécessaire à La Rochelle, mais nous avons besoin d'équilibre. » Depuis la fin de la crise sanitaire, la municipalité rochelaise tente d'imposer un cadre plus restrictif aux meublés de tourisme, mais elle attend depuis 2023 une décision de la justice administrative après des référés et recours intentés par des propriétaires.


Le Parisien
10-07-2025
- Business
- Le Parisien
La répression des fraudes épingle Booking pour « pratiques restrictives de concurrence »
Certains hôteliers français s'estimaient « pris en otage » par Booking . La plate-forme de réservation en ligne a été épinglée en France pour « pratiques restrictives de concurrence » envers des commerçants français par la répression des fraudes (DGCCRF). La direction du ministère de l'Économie lui ordonne une régularisation d'ici fin 2025, a-t-elle annoncé jeudi dans un communiqué. Booking a jusqu'au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les « clauses et pratiques non conformes » dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d'une « astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions d'euros », a-t-elle précisé. Cette décision s'appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plates-formes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français. Selon la répression des fraudes, les conditions générales de prestations de Booking « comportent des clauses manifestement déséquilibrées au détriment des hôteliers français ». La DGCCRF stipule que, selon le code du commerce, « il est interdit de tenter de soumettre ou de soumettre l'autre partie à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties ». Or « le fait d'entraver la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers contrevient notamment à cet article », note-t-elle. Le règlement P2B oblige notamment les plates-formes à « garantir l'accessibilité des conditions générales, lesquelles doivent être rédigées de manière claire et compréhensible », et à « notifier aux entreprises utilisatrices, sur un support durable, tout changement envisagé de leurs conditions générales ». « La plate-forme se doit d'indiquer et de décrire, dans ses conditions générales, les principaux paramètres déterminant le classement des biens et services proposés en justifiant l'importance relative de ces paramètres par rapport aux autres », indique encore la DGCCRF. Et « en cas de suspension ou de résiliation du compte d'une entreprise utilisatrice, la plate-forme doit systématiquement lui transmettre un exposé des motifs », ajoute-t-elle. La plate-forme Booking, dont la maison mère est aux Pays-Bas, a indiqué que « bien que soit en désaccord avec les conclusions de l'enquête », l'entreprise s'emploie « activement à dissiper toutes les préoccupations ». Elle assure avoir « collaboré étroitement avec la DGCCRF afin de répondre à ses préoccupations et d'élaborer des solutions qui continuent de stimuler la demande pour [ses] partenaires d'hébergement en France, tout en satisfaisant les besoins des consommateurs ».


Le Figaro
10-07-2025
- Business
- Le Figaro
La plateforme Booking épinglée en France pour «pratiques restrictives de concurrence» envers les hôteliers
Booking a jusqu'au 31 décembre pour corriger ses «clauses et pratiques non conformes», sous peine d'une astreinte pouvant atteindre «69,35 millions d'euros», précise la Répression des fraudes. Booking dans le viseur de la Répression des fraudes. La plateforme de réservation en ligne a été épinglée en France pour «pratiques restrictives de concurrence» envers les hôteliers français par la DGCCRF, qui lui ordonne sa mise en conformité d'ici fin 2025, a annoncé cette dernière jeudi dans un communiqué. Booking a jusqu'au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les «clauses et pratiques non conformes» dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d'une «astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions d'euros», précise dans son communiqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Cette décision s'appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plateformes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français. Selon la DGCCRF - une direction du ministère français de l'Économie -, les conditions générales de prestations (CGP) de Booking «comportent des clauses manifestement déséquilibrées au détriment des hôteliers français». La DGCCRF stipule que, selon le code du commerce, «il est interdit de tenter de soumettre ou de soumettre l'autre partie à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties». Or «le fait d'entraver la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers contrevient notamment à cet article», note-t-elle. Publicité Booking en désaccord avec les conclusions en l'enquête Le règlement P2B oblige notamment les plateformes à «garantir l'accessibilité des conditions générales, lesquelles doivent être rédigées de manière claire et compréhensible», et à «notifier aux entreprises utilisatrices, sur un support durable, tout changement envisagé de leurs conditions générales». «La plateforme se doit d'indiquer et de décrire, dans ses conditions générales, les principaux paramètres déterminant le classement des biens et services proposés en justifiant l'importance relative de ces paramètres par rapport aux autres», indique encore la DGCCRF. Et «en cas de suspension ou de résiliation du compte d'une entreprise utilisatrice, la plateforme doit systématiquement lui transmettre un exposé des motifs», ajoute-t-elle. La plateforme Booking, dont la maison mère est aux Pays-Bas, a indiqué que «bien que soit en désaccord avec les conclusions de l'enquête», l'entreprise s'emploie «activement à dissiper toutes les préoccupations». Elle assure avoir «collaboré étroitement avec la DGCCRF afin de répondre à ses préoccupations et d'élaborer des solutions qui continuent de stimuler la demande pour [ses] partenaires d'hébergement en France, tout en satisfaisant les besoins des consommateurs».