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Paléo Festival: en chaleur et en torpeur avant l'éveil
Paléo Festival: en chaleur et en torpeur avant l'éveil

24 Heures

time22-07-2025

  • Entertainment
  • 24 Heures

Paléo Festival: en chaleur et en torpeur avant l'éveil

Paléo Festival – Paléo en chaleur et en torpeur avant l'éveil Encore ensommeillée par les rayons, la manifestation s'ouvrait en douceur avant les premiers coups de butoir de Skunk Anansie. Boris Senff Skin de Skunk Anansie est chaude pour tenter un premier réveil de Paléo. Joseph Carlucci Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk Le petit train s'en va dans la campagne. Vous l'avez? Le troupeau est docile, le sentier lumineux. Les premières processions arrivent sur le terrain de l'Asse dans un relâchement qui doit aussi beaucoup à la chaleur qui abreuve ses sillons. Si l'ambiance est champêtre, l'heure est désormais aux puces et aux codes QR pour passer des barrages de bénévoles souriants et accueillants. Paléo? Une forme contemporaine de meilleur des mondes. Un enclos où tout le monde est volontaire pour se laisser enfermer. Surtout quand la gadoue est aux abonnés absents, malgré les pluies récentes, et que le soleil tape comme dans un rêve de Club Med. La Veveysanne Moictani profite de sa pole position pour attirer les premiers assoiffés de décibels sous les moiteurs du Club Tent. Sa pop aux éclats puissants et aux détours assumés, naviguant dans l'espagnol de son enfance, convient bien à l'ouverture d'un terrain qui se regarde encore éclore, timide sous la chaleur de l'après-midi. On lève l'oreille… Chaleur du Maghreb Même les pros sont encore un peu endormis, le réveil réglé sur les sévices programmés de Justice et des Lambrini Girls, en fin de soirée. Paléo fait encore la sieste debout. Le long du petit sentier rafraîchissant qui serpente derrière la Grande Scène, la rivière de l'Asse roucoule, pas encore victime des frappes climatiques. Au bar du Cercle d'échecs de Nyon, c'est carrément l'absentéisme, mais on trouve d'autres caravansérails où étancher sa soif… Asmâa Hamzaoui, une femme pour ouvrir le Village du Monde dédié cette année au Maghreb. CHANTAL DERVEY Le Village du Monde, cette année consacré au Maghreb, fume déjà: couscous et brochettes rivalisent avec d'autres effluves, plus végétaux. Sous le dôme, Asmâa Hamzaoui et son Bnat Timbouktou lancent les festivités au son bondissant du guembri, cette sorte de guitare-basse nord-africaine habituellement réservée aux hommes, et aux qraqebs, ces percussions en fer. Devant les cinq femmes aux robes de soie richement décorées, le public, coloré par trois drapeaux palestiniens, remue doucement mais l'heure de la transe n'est pas encore venue. Skunk Anansie à l'attaque «It's fucking hot here!» Deborah Dyer, la chanteuse afro-britannique de Skunk Anansie, plus connue sous le pseudo de Skin, confirme nos impressions depuis la Grande Scène. Il fait encore très chaud un peu avant le coup des 18 h, mais la grande gigue, au crâne toujours aussi impeccablement rasé, ne ménage pas ses efforts pour donner du mouvement à une plaine de l'Asse qui commence à montrer des velléités de sortie de léthargie. Skin, pas une ride pour se battre contre la mollesse. Joseph Carlucci En mode sportif, chaussettes vert fluo qui lui montent presque au genou, l'Anglaise semble s'entraîner au 100 m haies en sautillant sur ce hardcore étrange qui fricote parfois avec des séductions FM – oui, la référence est boomer, mais Skunk est né il y a plus de trente ans… Mais il y a toujours un certain héroïsme à voir un groupe matraquer en plein soleil, s'agitant dans les rayons comme d'autres marchent contre le vent. Ironisant sur une humanité à remercier d'avoir su éviter les génocides de gens qui ne demandent qu'à habiter leur terre tranquillement, la chanteuse lance rapidement l'un de ses tubes, «Hedonism (Just Because You Feel Good)», titre de 1996 qui réconcilie la petite part des fans avec le reste du public. Un public passé des bouffées à l'échauffement, prêt à affronter la climatisation des démons de minuit. Suite au prochain épisode. Boris Senff travaille en rubrique culturelle depuis 1995. Il écrit sur la musique, la photographie, le théâtre, le cinéma, la littérature, l'architecture, les beaux-arts. Plus d'infos @Sibernoff Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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