Dernières actualités avec #Bretagne

L'Équipe
3 hours ago
- Sport
- L'Équipe
Que peut faire le peloton du Tour de France face à Tadej Pogacar, aussi offensif qu'ingérable ?
Offensif et parfois ingérable tactiquement, Tadej Pogacar réécrit les scénarios de la course et devrait continuer sur sa lancée lors du Tour de France 2025. Ses adversaires en sont réduits à s'adapter. Arnaud Démare a bien potassé son livre de route, ciblé où, avec son équipe Arkéa-B & BHotels, il aimerait briller lors de la première semaine du Tour de France 2025, annoncée piégeuse. Mais alors qu'on lui soumettait l'hypothèse que Tadej Pogacar pourrait s'inviter dans la danse dès le début de l'épreuve, le sprinteur picard énuméra : « Il peut gagner dès Boulogne (2e étape, dimanche) mais aussi à Rouen (4e étape, mardi), sur le chrono à Caen (5e étape, mercredi), à Mûr-de-Bretagne (7e étape, vendredi). Sur les dix premières étapes, il peut en gagner quatre ou cinq. Ça va dépendre de lui, de son envie. » Même constat chez Bastien Tronchon. Pour le puncheur de Decathlon-AG2R La Mondiale, qui participe à sa première Grande Boucle à 23 ans, « l'avoir dans un peloton change beaucoup de choses. Dans le bus, maintenant, on parle plus souvent de la deuxième place que de la première... Les puncheurs doivent essayer d'être aussi forts que lui. Mais ce mec-là est fort en chrono, il va vite dans les sprints, comme on l'a vu sur la première étape du Dauphiné, il "punche ". Il faut faire avec. » Entre lucidité et résignation, la plupart des coureurs ont compris qu'avec le Slovène, ils n'auraient pas, malgré leur bonne volonté, toutes les cartes en mains. Des ouvertures à « sentir » Déjà que les directeurs sportifs d'UAE Emirates-XRG ne savent pas toujours ce que leur leader - capable de dynamiter la course et leurs plans initiaux - va produire, les adversaires naviguent encore un peu plus à vue. Le Critérium du Dauphiné a peut-être été une répétition de ce qui pourrait se dérouler, sur l'étape inaugurale, samedi, selon Émilien Jeannière, le sprinteur de TotalEnergies : « Au Dauphiné, j'étais déçu que ça se joue entre les leaders dès la première étape (victoire au sprint de Pogacar) mais il y aura des étapes au sprint, d'autres mixtes, où je pourrai peut-être passer mieux que certains sprinteurs. Il ne faudra pas faire de complexe. Je reste dans l'optique de viser la première place. » En creusant un peu, et parce que, tactiquement, la formation émirienne n'est pas toujours la mieux câblée, Benoit Vaugrenard a décelé des failles, en tout cas des ouvertures. « Quand c'est sinueux, dangereux, avec du vent, les UAE se mettent à rouler fort devant et c'est difficile d'exister et d'attaquer, a observé le directeur sportif de Groupama-FDJ. Mais on a remarqué que, dès que ça se calme, sur une grande route abritée, ils s'arrêtent. Il faut en profiter pour ressortir, savoir lire si les équipiers de Pogacar veulent juste essayer de temporiser ou rentrer sur l'échappée pour gagner l'étape. C'est aux coureurs de le sentir. » « Il faudra moins calculer, adopter une stratégie plus offensive » Sébastien Joly, directeur sportif de Decathlon-AG2R La Mondiale Lors du dernier Tour de Suisse, UAE avait été piégée par une échappée d'une trentaine de coureurs, au sein de laquelle elle n'avait placé que Felix Grossschartner. Pendant une semaine, elle avait couru derrière Romain Grégoire et Kévin Vauquelin pour rattraper le temps perdu, ce qu'elle était parvenue à réaliser lors du chrono final, remporté par Joao Almeida, également vainqueur au général. Quitte à se faire gober par l'ogre de Komenda, autant tenter quelque chose, estime Sébastien Joly, directeur sportif chez Decathlon : « Si ça déclenche plus tôt, il y a parfois des mouvements de course qui nous permettent d'anticiper encore plus une arrivée. Mais il faut avoir de la réussite. Il faut profiter de chaque événement, de chaque petit marquage. » Car si le Slovène va vouloir marquer son territoire dès le début, il sait aussi la difficulté de contrôler la course et de défendre le Maillot jaune durant trois semaines. Il ne voudra donc pas forcément rincer ses hommes tout de suite. « Un mec comme Pogacar réduit le champ des possibles, admet Joly. Mais c'est à nous de nous adapter. Il faudra moins calculer, adopter une stratégie plus offensive. » Car le champion du monde, avec sa tête d'ado qui ne colle pas avec son corps d'airain, n'est pas infaillible. En avril, lors de l'Amstel Gold Race, il avait été rattrapé par Remco Evenepoel et Mattias Skjelmose - le futur vainqueur - pour avoir pris la tangente à 47 kilomètres de l'arrivée. Anthony Turgis reste ainsi en veille. L'an passé, le coureur de TotalEnergies avait remporté l'étape des chemins blancs, au cours de laquelle les principaux leaders s'étaient regardés : « Ça reste un coureur avec deux jambes, une tête, il peut avoir des moments de moins bien, des stratégies un peu moins bonnes. » De nouveau en forme après son bon Tour de Suisse, Julian Alaphilippe, s'il renoue avec sa splendeur passée de trublion, a le profil, hors classement général, pour empêcher le leader d'UAE de dérouler comme il le veut. Sa stratégie sur les « étapes qui [lui] plaisent beaucoup » ? « On ne va pas s'occuper de Tadej. » À lire aussi Nos favoris de l'édition 2025 Evenepoel : «Suivre en dépassant ma limite» Jacques Marinelli, la Perruche s'est envolée Leaders du Tour, les coulisses de la guerre psychologique


L'Équipe
4 hours ago
- Sport
- L'Équipe
Almeida sur le podium, Martinez double vainqueur d'étapes : les 5 paris osés de nos reporters pour le Tour de France
Alors que Tadej Pogacar fait figure d'immense favori pour la victoire finale à Paris, nos reporters se sont risqués à des pronostics plus osés sur les maillots distinctifs, les victoires d'étapes, et le podium. Dan Perez : Pogacar sera maillot vert à Paris « Je tente ce pari un peu fou. Pourquoi ? Cette année, il y a plusieurs étapes de puncheurs à 50 points, c'est-à-dire le même nombre de points qu'on donne sur les étapes de plaine pour les sprints massifs. Il y a Boulogne-sur-Mer, Rouen, Mûr-de-Bretagne, qui est une étape très punchy, qui convient très bien à Pogacar. Les Champs-Élysées évidemment aussi. On sait que le Slovène est un ogre, il n'est jamais rassasié, donc il peut enquiller 5, 6, 7 étapes avec la forme qu'on lui connaît actuellement. En tout cas, ce serait assez fou. » Anthony Clément : João Almeida sera sur le podium à Paris « Le coureur que je vois le mieux placé derrière Pogacar et Vingegaard, c'est un coéquipier du Slovène : João Almeida. Il a gagné le Tour de Romandie, il a aussi remporté le Tour de Suisse. Bien sûr, il arrive sur le Tour pour soutenir son leader, mais son rôle ne l'empêchera pas, à mon avis, d'avoir des ambitions personnelles, même sans forcément les afficher. Il pourrait donc se retrouver naturellement troisième, devant Remco Evenepoel, qui l'était l'an dernier, alors qu'Almeida avait terminé quatrième. Cette année encore, on voit que Remco a des limites en haute montagne. Et la troisième semaine de ce Tour est loin d'être pauvre en cols. Ça pourrait clairement sourire au Portugais. » Arnaud Souque : Lenny Martinez sera maillot à pois « Alors moi, mon pronostic concerne un autre maillot distinctif : le maillot à pois. Je vois complètement le Français Lenny Martinez aller chercher ce maillot. C'est un grimpeur, il va donc viser des étapes en montagne, commencer à prendre des points, se prendre au jeu... Et peut-être se rappeler que son grand-père, Mariano Martinez, l'a remporté en 1978. » Thomas Perotto : Lenny Martinez va plutôt remporter deux étapes « De mon côté, je vois plutôt Lenny Martinez comme un chasseur d'étapes. Si on parle du maillot à pois, ça suppose un coureur qui va dans presque toutes les échappées. Or, je pense que Lenny Martinez va plutôt cibler ses efforts. Je le vois bien gagner deux étapes sur ce Tour de France. Il y a par exemple celle de Mûr-de-Bretagne la semaine prochaine. C'est un effort court, très intense. C'est à peu près le même type d'effort qu'à Paris-Nice, quand il avait gagné à la Côte Saint-André. Je le vois aussi bien sur l'étape qui arrive à Luchon-Superbagnères. C'est une grosse étape de montagne avec quatre cols. » Arnaud Souque : Julian Alaphillipe va remporter une étape « Si j'ai un petit coup de coeur, ce serait pour Julian Alaphilippe. Il vient de changer d'équipe, il a déjà remporté six étapes sur le Tour de France, mais la dernière, c'était quand même en 2021. Cela dit, il a prouvé récemment qu'il était encore capable de gagner des étapes sur un grand tour, puisqu'il en a remporté une sur le Tour d'Italie l'an passé. Donc je le vois bien sur des étapes pour puncheurs comme Rouen, Bayeux, ou encore Mûr-de-Bretagne en première semaine, tenter d'aller en chercher une. »


L'Équipe
5 hours ago
- Sport
- L'Équipe
« C'est sûrement mon dernier Tour qui passe en Bretagne... » : Warren Barguil avant le départ du Tour de France 2025
Alors que deux étapes passeront par ses terres bretonnes la semaine prochaine, Warren Barguil (PicNic PostNL), aborde à 33 ans son 11e Tour de France dans la peau d'un capitaine de route au service de son leader, Oscar Onley. À 33 ans, Warren Barguil va démarrer ce samedi à Lille son 11e Tour de France. Le 11e de suite. Le Breton n'a pas manqué une seule édition de la Grande Boucle depuis qu'il y a fait ses débuts, en 2015, sous les couleurs de Giant-Alpecin. « J'ai toujours le même plaisir à y revenir, reconnaît le coureur de PicNic PostNL. Et, surtout, je me rends de plus en plus compte de la chance que j'ai d'y participer. C'est vraiment la plus grosse différence avec les autres années. » « J'ai plus de recul là-dessus, avec l'âge, et aussi parce que je vois très bien l'impact que ça a sur mes fils (il a deux garçons, nés en 2019 et 2022). Auprès des petits, l'impact du Tour est fou. C'est si différent des autres courses. Je sais que c'est sûrement mon dernier Tour qui passe en Bretagne, je ne pense pas qu'il y retournera de sitôt, ajoute Barguil, en référence à l'étape de vendredi prochain et une arrivée à Mûr-de-Bretagne après avoir traversé l'Ille-et-Vilaine et les Côtes-d'Armor. Ce n'est pas ma dernière édition, je ne pense pas (il est sous contrat jusqu'en 2026 avec PicNic PostNL), je n'espère pas, mais une des dernières ça c'est sûr, il y a donc de la motivation et de l'envie. » Le Morbihannais sera au service de son leader, le Britannique Oscar Onley (22 ans), avec qui il était récemment en stage d'altitude avant de disputer le Tour de Suisse (Onley a terminé 3e, Barguil 16e). Mais sans pour autant oublier ses ambitions personnelles, si une occasion se présente. « Certains coureurs ont du mal à tourner la page de leurs résultats personnels, moi ce n'est pas le cas. Et je sais aussi que l'équipe me laissera ma carte si je suis bien. Être au service d'Oscar, j'adore ça. Je pense que je suis un coureur qui aime bien se placer, j'ai sûrement de bons conseils à donner. Moi, maintenant, c'est un peu moins les étapes de haute montagne, analyse-t-il. Pogi (Tadej Pogacar) veut beaucoup les étapes de montagne, et sinon c'est Visma qui durcit la course. Donc ce sont plus les étapes intermédiaires qu'il faut viser, qui me correspondent mieux aujourd'hui. J'ai vu celle de Carcassonne (la 15e), une étape à Toulouse qui n'est pas facile (la 11e). Ce sont des étapes accidentées, qui peuvent aller au bout avec une échappée... » En 2017, Barguil avait connu son heure de gloire en remportant deux grandes étapes de montagne, à Foix puis au col de l'Izoard, en ramenant le maillot à pois de meilleur grimpeur à Paris et une 10e place au général. « Ça fait loin, il faut le reconnaître, sourit-il avant cette édition 2025... Je me suis marié aussi en 2017, c'était la même année, ça fait déjà huit ans... »


Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
Stéphane Bern : «Les lobbys éoliens, avec la complicité de nos politiques, ont réussi à défigurer la France»
Réservé aux abonnés TRIBUNE - Les éoliennes enlaidissent nos terres, des côtes de Bretagne aux pics des Pyrénées, tout en creusant le fossé déjà profond entre les villes et les campagnes, déplore le grand défenseur du patrimoine qui lance un appel aux sénateurs contre leur prolifération. Sur la route de vos vacances, vous n'échapperez pas à cette réalité : la France ne ressemble plus à ce pays de cocagne depuis que ses paysages naturels ont été défigurés par ces géants d'acier censés fournir de l'énergie supposément renouvelable. Vu du ciel, le mitage est terrifiant tant les sites les plus spectaculaires – des côtes de Bretagne aux pics des Pyrénées – ont été tout simplement dénaturés par ces éoliennes qui produisent une électricité intermittente… mais lesquelles ne tournent plus en période de forte chaleur ! À la faveur de mes tournages pour « Le Village préféré des Français », depuis près de quinze ans, j'ai pu observer la manière avec laquelle les lobbys éoliens, avec la complicité de nos politiques énergétiques, ont réussi à défigurer la France. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Ainsi, dans le val de Loire, pourtant inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis vingt-cinq ans, le préfet d'Indre-et-Loire, obéissant aux consignes ministérielles, a voulu imposer un champ d'éoliennes porté…


Le Parisien
7 hours ago
- Business
- Le Parisien
En Bretagne, les choucas des tours épargnés par la justice
Ils sont partout, et ils sont (très) nombreux, provoquant l'ire des agriculteurs bretons . Particulièrement dans le Finistère , où leur population était estimée à 90 000 individus en 2010 et désormais à plus de 300 000 individus. Ces petits corvidés de 300 g à peine, bêtes noires des producteurs, ce sont les choucas des tours. Une espèce protégée, tant à l'échelle nationale qu'européenne, qui se reproduit à la vitesse grand V, mais fait des ravages dans les champs, sans craindre le moindre effaroucheur. Déchiquetages de protections, dépouillage de semis, boulottage d'échalotes, de maïs, ou de choux-fleurs, squat de granges et conduits de cheminées… Dans le département, les coûts des dégâts qu'ils occasionnent étaient encore estimés, il y a peu, à plus d'un million d'euros depuis le début de 2025 selon la chambre d'agriculture. Aussi, la régulation de cette espèce a-t-elle été autorisée, à la mesure de sa présence par département : ces arrêtés préfectoraux ont fini par donner le feu vert à l'abattage de 14 500 choucas dans la région Bretagne. À noter que 200 000 choucas ont potentiellement été tués ces dix dernières années en Bretagne, grâce à ce type d'arrêtés. Mais voilà, trois associations ― Bretagne vivante, la LPO Bretagne et One Voice ― ne l'ont pas entendu de cette oreille et ont fini par se tourner, le 17 juin, vers la juge des référés, pour faire suspendre ces arrêtés… Et avec succès dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes-d'Armor (respectivement 6 000, 7 000 et 1 500 oiseaux concernés). Seul l'arrêté préfectoral d'Ille-et-Vilaine prévoyant l'abattage de 500 oiseaux, soit « 3 % de la population » n'a pas été suspendu « au regard de la durée de dérogation accordée » et du nombre « peu important » de choucas concernés. Encore une victoire, donc, pour les défenseurs du petit corvidé.