04-08-2025
«J'étais encerclé de toutes parts» : un soldat ukrainien s'échappe du champ de bataille à l'aide d'un vélo livré par drone
L'option d'une évacuation classique étant impossible, ses camarades ont imaginé une solution pour le moins audacieuse : utiliser un drone pour lui livrer un vélo électrique.
Un sauvetage digne d'un scénario de film. Isolé depuis plusieurs jours dans la région de Siversk, à l'est de l'Ukraine, un soldat de la brigade Rubizh a été exfiltré de manière inédite : à l'aide d'un vélo électrique de 42 kg, déposé par drone, le 31 juillet 2025.
Le militaire, connu sous son indicatif « Tanker », avait perdu tout contact avec ses compagnons après la mort de ses coéquipiers. Seul, encerclé par les forces russes, il a survécu plusieurs jours, retranché dans un secteur particulièrement exposé. « Chaque jour, j'étais encerclé de toutes parts. Je me suis défendu du mieux que j'ai pu », confie-t-il dans une vidéo diffusée par la BBC.
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«L'ennemi était devant, derrière et sur les deux flancs»
L'option d'une évacuation classique étant impossible, la position amie la plus proche se trouvait à 1,5 km et les tirs ennemis rendaient tout déplacement périlleux, ses camarades ont imaginé une solution pour le moins audacieuse : utiliser un drone pour lui livrer un vélo électrique.
« L'ennemi était devant, derrière et sur les deux flancs », explique le commandant de la brigade Rubizh, Mykola Hrytsenko. « Dans son état, avec ses blessures, il n'aurait tout simplement pas survécu », ajoute-t-il au sujet du soldat ukrainien.
Après plusieurs tentatives de vol, le vélo est finalement livré au soldat. Hésitant dans un premier temps, « Tanker » se décide à enfourcher l'engin. Il progresse sur 400 mètres avant de heurter une mine. Blessé à la jambe, il poursuit sa fuite à pied sur environ 200 mètres, avant qu'un second vélo, envoyé lui aussi par drone, ne lui permette de rejoindre une zone sécurisée, loin des lignes ennemies. « Pour mener à bien cette opération, la brigade a dû calculer le bon moment de la journée, les bonnes conditions météorologiques qui lui permettraient de le faire », détaille encore Mykola Hrytsenko.