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Le Figaro
3 days ago
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Saint-Nazaire se mobilise face à l'épidémie de botulisme qui ravage la Brière
Le port va notamment procéder à une inspection hebdomadaire de ses berges, pour collecter les éventuels oiseaux morts. Plus de 4000 animaux sont déjà décédés au cours de cette épizootie aviaire. La ville portuaire prend ses dispositions. La mairie de Saint-Nazaire a annoncé, vendredi 25 juillet, participer aux efforts visant à endiguer la diffusion de l'épizootie de botulisme aviaire qui ravage depuis quelques semaines les zones humides de la Loire-Atlantique. Décrite comme une «catastrophe écologique», cette épidémie animale a d'ores et déjà coûté la vie à plus de 4000 oiseaux, principalement au lac de Grand-Lieu ainsi que dans les marais de Brière, directement au nord de l'agglomération nazairienne. «Ramasser les oiseaux morts et sauver ceux qui peuvent l'être est urgent», a fait savoir le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, dans un communiqué sur la «situation inquiétante» en Brière. À son initiative, la municipalité procédera - jusqu'à la fin de l'épidémie - à une inspection hebdomadaire des berges, au signalement systématique des oiseaux morts «ou présentant des signes suspects», ainsi qu'à une collecte sécurisée des cadavres et une capture des malades en vue d'une prise en charge vétérinaire. Publicité «C'est mortifère» Samedi, une grande journée de collecte s'est ainsi tenue, aussi bien à Saint-Nazaire que dans les autres communes voisines de la Brière. Dans ce marais verdoyant devenu mortel, des centaines de cadavres d'oiseaux ont été entassées dans des poubelles, victimes du botulisme. La bactérie à la source de la maladie a joui de conditions très favorables pour se développer, après un début d'été marqué par de fortes chaleurs et une vague de sécheresse. À lire aussi Loire-Atlantique : à Guérande, la récolte de sel stoppée à cause des fortes pluies «Au mois de juillet, on devrait avoir des oiseaux qui volent, qui chantent. Là, c'est le silence, c'est mortifère», décrit Frédéric Richeux, président de l'Union des chasseurs de gibier d'eau de Grande Brière. En bottes ou cuissardes, les mains soigneusement gantées, quelque 150 chasseurs et pêcheurs bénévoles ont sillonné le marais de Brière. Par petits groupes, ils débarquaient des chalands et comptabilisaient les oiseaux collectés avant de verser les cadavres dans des bacs. «Quelles que soient les espèces qu'on retrouve, c'est un crève-cœur. Ce marais qui est notre coin de paradis, on l'aura transformé en véritable enfer», lâche Frédéric Richeux. Au total, quelque 600 cadavres, dont beaucoup de canards colverts, ont été ramassés samedi dans ce marais. Considéré comme «la maladie la plus importante en termes de mortalité pour les oiseaux d'eau à l'échelle mondiale», le botulisme aviaire peut engendrer la perte de dizaines de milliers d'animaux au cours d'un épisode, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). Cette maladie est provoquée par une bactérie présente naturellement dans ces zones humides et qui se développe par fortes chaleurs dans des eaux stagnantes. Elle se traduit chez les volatiles par une atteinte nerveuse menant à une paralysie progressive. Les asticots qui se développent sur les carcasses d'oiseaux tués par le botulisme sont porteurs de la bactérie et ont de fortes chances de contaminer à leur tour les oiseaux qui les mangeront. La souche aviaire du botulisme n'est pas transmissible à l'homme


Le Figaro
24-07-2025
- Science
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«La situation est critique» : la Loire-Atlantique sur le pied de guerre face à l'épizootie de botulisme qui tue des milliers d'oiseaux
Le botulisme aviaire produit une hécatombe dans les zones humides du département, en particulier dans le secteur des marais de Brière. Les services de l'État se sont engagés mercredi à accompagner les acteurs de terrain mobilisés pour endiguer l'épizootie. Situation préoccupante dans les marais de Brière et au lac de Grand-Lieu. Face à l'épizootie de botulisme qui ravage depuis trois semaines la population aviaire des grandes zones humides de Loire-Atlantique, la préfecture a annoncé le 23 juillet avoir mis sur pied un plan d'action multi-acteurs pour résorber la situation. Les services de l'État se sont engagés à fournir du matériel pour accélérer les prélèvements et le stockage d'animaux et fluidifier le ramassage des cadavres - chaînon central dans la transmission de la maladie. Une campagne d'information des élus et du grand public est également en cours de préparation sur les secteurs concernés. «Tous les acteurs de la Loire-Atlantique sont pleinement mobilisés pour gérer la situation afin d'endiguer la maladie animale au plus vite», a indiqué la préfecture, jeudi. «La situation est devenue critique, il était grand temps de s'organiser face à ce problème, d'autant plus que les premiers oiseaux migrateurs sont attendus dans le secteur d'ici les prochaines semaines. Or la crise ne sera probablement pas réglée avant. Cette séquence est bien partie pour durer jusqu'aux environs de la fin septembre», précise au Figaro le président du parc naturel régional de Brière, Éric Provost. Publicité Des vétérinaires engagés «Nous faisons face à un drame écologique majeur», renchérit, sur ses réseaux sociaux, Bertrand Plouvier, élu au bureau communautaire de Cap Atlantique qui a participé à la première réunion du comité de gestion de lutte contre le botulisme en Brière. Évoquant notamment le cas des oiseaux infectés mais encore susceptibles d'être soignés, l'élu indique que les autorités locales ont grand besoin de caisses en carton, de journaux et d'une centaine de bouteilles d'eau vides. Les animaux malades sont transférés chez plusieurs spécialistes du département, notamment à l'école vétérinaire de Nantes et à la clinique des remparts de Guérande. À lire aussi «Un peu de tenue s'il vous plaît !» : aux Sables d'Olonne, la mairie prône «l'élégance sablaise» contre les vacanciers «en slip» Seule lumière à l'horizon, le temps pluvieux de ces derniers jours devrait contribuer à atténuer quelque temps la prolifération immédiate de la bactérie. Favorisée notamment par les fortes chaleurs du début de l'été et la réduction du niveau d'eau des secteurs concernés, l'épizootie de botulisme affecte en grande majorité les oiseaux aquatiques, comme les canards ou les hérons. En Brière, plusieurs espèces protégées sont victimes de l'épizootie, à l'instar de la spatule blanche, de l'aigrette garzette et de l'échasse blanche. Infectés notamment par les vers des oiseaux morts, les spécimens contaminés sont progressivement atteints de paralysie et finissent par mourir de noyade ou par succomber à une détresse respiratoire, décrit l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). En début de semaine, plus de 4000 oiseaux morts avaient d'ores et déjà été collectés dans le département, notamment avec l'aide des chasseurs et des pêcheurs. Ces campagnes de ramassage de cadavres vont se poursuivre, sept jours sur sept, avec des battues plus importantes chaque samedi. Compte tenu des dimensions et des conditions d'accessibilité des marais, ces opérations ne permettent malheureusement pas de récupérer tous les oiseaux morts, rappelle l'union des chasseurs de gibier d'eau de Brière. Le botulisme aviaire ne se transmet pas à l'être humain.