Dernières actualités avec #Bétharram


Le Parisien
7 days ago
- Politics
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Levée du secret de la confession : pourquoi on ne peut pas forcer les prêtres
« Le confessionnal est un endroit à risque. Il ne faut pas qu'il échappe au grand coup de ménage. » Le constat, sans détour, est signé Alain Esquerre, le lanceur d'alerte de Bétharram, l'institution privée béarnaise d'où est parti le #MeeToo scolaire. Au moins 200 plaintes y ont été déposées par d'anciens élèves victimes de coups, d'attouchements et de viols de la part d'enseignants et de religieux. En France, au moins 15 établissements sont concernés par des affaires similaires. La commission chargée de rédiger un rapport sur ces violences scolaires a entendu Alain Esquerre. Dans les conclusions publiées mercredi, elle formule 50 préconisations , parmi lesquels « lever systématiquement le secret obtenu dans le cadre de la confession dès lors qu'il porte sur des faits de violences commis sur un mineur de moins de 15 ans ».


Le Parisien
04-07-2025
- Business
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Limoges : une enquête sur des prêtres de Bétharram décédés classée sans suite
Neuf témoignages et sept plaintes pour « des faits de violences, de viols et d'agressions sexuelles sur mineurs dans l'enceinte du lycée Ozanam de Limoges » par la congrégation de Bétharram . Tels étaient les faits portés à la connaissance de la procureure de République de Limoges, Émilie Abrantes, il y a un peu plus de trois mois. Après une enquête menée par la SIPJ de Limoges, le parquet a décidé de classer sans suite cette affaire remontant à la période 1966-1975 concernant neuf personnes. Tous étaient scolarisés au sein de cet établissement catholique du centre de Limoges, où officiaient des membres de la congrégation de Bétharram déjà mise en cause pour des faits de violences physiques et sexuelles dans les Pyrénées-Atlantiques . Émilie Abrantes avait déjà reçu ce mardi les plaignants pour « les informer du classement sans suite de la procédure ». La raison invoquée par la magistrate : le décès des prêtres concernés. « Si l'enquête a permis d'établir une concordance entre les différents témoignages, tant sur l'identité des prêtres susceptibles d'être mis en cause, de leur présence effective au sein de l'établissement sur la période considérée, que sur la nature des faits commis, les prêtres concernés sont tous décédés à ce jour », a détaillé Émilie Abrantes, constatant « l'extinction de l'action publique ». Un problème auxquels sont confrontées la plupart des victimes françaises. Sur 200 plaintes déposées à Pau, seules deux ne tombent pas sous le coup de la prescription. Quatre des plaignants de Limoges avaient d'ailleurs élargi le motif de leur plainte évoquant des faits de « crime contre l'humanité » afin de contourner le risque de prescription. Mais là encore, les plaignants se sont heurtés à un autre problème législatif. L'infraction de crime contre l'humanité ne figure au Code pénal que depuis 1994. La procureure de Limoges explique : « Cette infraction ne peut être appliquée à des faits antérieurs à son entrée en vigueur. »


Le HuffPost France
03-07-2025
- Politics
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« Ton attitude est dégueulasse » : la fin de la commission Bétharram vire à l'affrontement entre PS et LFI
POLITIQUE - Une belle photo en conférence de presse pour mieux se déchirer le lendemain. Il n'aura fallu que 24 heures, après avoir présenté les conclusions de la commission d'enquête parlementaire sur Bétharram, pour que deux de ses éminents membres s'invectivent. Co-rapporteur avec Violette Spillebout (Renaissance), le député insoumis Paul Vannier voulait poursuivre en justice François Bayrou, estimant qu'au cours de son audition de plus de 5 heures, le Premier ministre a menti. Une demande refusée par la présidente de la commission, la députée socialiste Fatiha Keloua Hachi, qui ne s'est néanmoins pas privée, tout comme les deux co-rapporteurs, de pointer l'attitude de François Bayrou pendant son audition, et son manque de réaction face aux alertes sur la situation à Bétharram quand il était ministre de l'Éducation nationale. Entêté, Paul Vannier s'est donc tourné vers la présidence de l'Assemblée nationale avec la même demande… et avec les mêmes effets. Yaël Braun-Pivet lui a opposé une fin de non-recevoir mercredi 2 juillet en se basant justement sur la décision prise la présidente PS et en rappelant que « le Bureau [de l'Assemblée nationale] n'est pas une instance d'appel ». De quoi agacer le député insoumis sur X, qui a accusé sa collègue PS et la tenante du perchoir de « manœuvrer » « pour empêcher que la justice soit saisie ». « Arrêtez de protéger Bayrou, ça commence à se voir », a même renchéri l'insoumise Marie Mesmeur. Des invectives pas vraiment appréciées sur les bancs du parti socialiste et notamment par la première intéressée, Fatiha Keloua Hachi jugeant en retour l'attitude de Paul Vannier « dégueulasse ». « Des mois de travail en commun pour ça… J'ai permis à cette commission d'enquête d'exister, s'il y avait eu parjure, je l'aurais évidemment signalé, sans hésiter ni trembler », défend-elle sur X ce jeudi, avant d'ajouter : « ton attitude est dégueulasse, il n'y a aucune manœuvre et tu le sais très bien ». Le patron du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud, est lui aussi montée au créneau contre le message « honteux » de Paul Vannier et pour apporter son « soutien » à Keloua Hachi « que personne ne peut soupçonner de complaisance avec le Premier ministre ». D'autres députés socialistes, tout le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol en ont fait de même.