Dernières actualités avec #CMN


Le Figaro
6 days ago
- Politics
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Mont-Saint-Michel : la Cour des comptes pousse le Rocher dans le giron de la région
Réservé aux abonnés Les magistrats réclament une simplification administrative pour la gestion du site et de l'abbaye. Selon eux, il y a trop de doublons et les touristes en pâtissent. Les trois millions de touristes qui visitent chaque année le Mont-Saint-Michel ne soupçonnent pas la guerre de terrain que se livrent sur place le Centre des Monuments nationaux (CMN) et l'Établissement public industriel et commercial du Mont-Saint-Michel (Epic). À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Depuis 2020, ces deux entités publiques ont chacune entre les mains une partie de la gestion du rocher, le premier étant propriétaire des murs et de l'abbaye, le second ayant été créé pour assurer les missions de valorisation, et de développement économique. Deux, c'est sans doute trop, et on ne compte plus les tiraillements et les absurdités quotidiennes, qui minent les salariés des deux entités. C'est dire si le rapport de la Cour des comptes annoncé pour mai, et finalement publié sans autre forme de publicité jeudi 17 juillet, était attendu sur place. Une cohabitation qui nuit à l'amélioration des recettes Selon les magistrats, il faut mettre un terme à cette guerre de tranchée, et à une cohabitation qui « nuit à la construction d'une politique touristique et culturelle d'ensemble ainsi…


Le Figaro
7 days ago
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La Cour des comptes salue la gestion du Mont Saint-Michel mais épingle sa direction bicéphale
La Cour des comptes a publié jeudi un rapport qui salue la bonne gestion du Mont Saint-Michel mais critique la direction bicéphale du joyau normand, émettant des recommandations sur sa gouvernance et son financement. Selon ce document, l'établissement public industriel et commercial (EPIC) du Mont, créé en 2019, a fait preuve d'une gestion «rigoureuse» et assoit «sa légitimité et sa crédibilité» mais il est confronté aujourd'hui à un «triple défi» de gouvernance, de financement et de mutualisation. Sur ce dernier point, la coopération entre le Centre des monuments nationaux (CMN) qui gère l'abbaye située en haut du Mont Saint-Michel et l'EPIC, en charge de tout le reste - accès, commerces, autres activités touristiques -, se «dégrade» et se transforme en «cohabitation», peut-on lire dans le rapport. Une situation qui «nuit à la construction d'une politique touristique et culturelle d'ensemble ainsi qu'à l'amélioration des recettes» et qui «bloque la nécessaire réduction des coûts alors que des doublons existent sur les missions de rayonnement». Publicité Le rapport souligne aussi que «la fréquentation du Mont Saint-Michel plafonne légèrement en dessous des trois millions de visiteurs dont la moitié seulement visitent l'abbaye». La Cour des comptes recommande donc «une délégation de la gestion» de l'abbaye à l'EPIC, qui aurait donc la responsabilité de l'ensemble pour «une gestion unifiée», supprimant «les doublons, ainsi que le cumul des deux fonctions de directeur général et d'administrateur». Le CMN quant à lui garderait le statut de ses personnels, ses compétences «reconnues» pour la conservation du patrimoine et conserverait la maîtrise d'ouvrage «pour tous les travaux de restauration sur l'abbaye et les remparts». Concernant la gouvernance, la double tutelle des ministères de la Transition écologique (MTE) et de la Culture est en danger, selon la Cour des comptes, avec le possible retrait du MTE dans le prolongement de la réduction de moitié de sa subvention en 2025. Le retrait annoncé de la région Bretagne est également une source d'inquiétude pour l'équilibre Etat-collectivités territoriales, qualifié de «délicat». Le troisième défi, le financement, est pointé alors que «l'EPIC ne peut assurer seul les près de 30 millions d'euros d'investissements qu'exige le vieillissement des ouvrages et des équipements», selon la Cour des comptes. «La montée des charges, l'entretien, le niveau de fréquentation, et la diminution des subventions réduisent considérablement la capacité d'autofinancement» de l'EPIC, alerte la Cour, qui engage les différents acteurs à entamer sans délai «des négociations avec les autres membres du conseil d'administration».


Le Figaro
06-07-2025
- Politics
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Bientôt vers un « National Trust français » pour mieux protéger le patrimoine ?
À l'instar de la Grande-Bretagne, la France souhaite mieux « protéger, financer et faire vivre » les 45 000 monuments historiques présents dans l'hexagone. Pour cela, un premier rapport, comportant une vingtaine de propositions, a été remis à la ministre de la Culture. Un rapport sur la possible création d'un « National Trust français » s'inspirant de son homonyme anglais pour protéger et sauvegarder le patrimoine national a été remis jeudi 3 juillet à la ministre de la Culture Rachida Dati à Paris, a constaté une journaliste de l'AFP. Ce rapport, dont le contenu n'a pas été dévoilé, comporte « une vingtaine de propositions » afin de « protéger, financer et faire vivre » le patrimoine français, selon Marie Lavandier, présidente du Centre des Monuments nationaux (CMN). À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Ce document vise à « adopter de nouvelles approches » s'inspirant du modèle britannique afin de « préserver » le patrimoine fort de « 45 000 monuments protégés au titre des monuments historiques » et qui est un « marqueur de notre histoire et la première entrée vers la culture et même vers la France », a déclaré la ministre de la Culture. « Le National Trust français existe déjà », assure de son côté Marie Lavandier, en proposant un « changement d'échelle et de posture » et en assurant que ce projet vise avant tout à « fédérer » les nombreux acteurs du patrimoine en France: experts, professionnels, élus, associations, salariés mais aussi bénévoles. Publicité Il s'agit de « passer d'une logique de fréquentation à une logique d'adhésion des publics », de « se détacher de l'obsession du financement » sans ajouter « une nouvelle organisation et une nouvelle couche institutionnelle ». Rencontres avec nos homologues britanniques Pour mener à bien sa mission, le CMN et ses équipes ont rencontré de nombreux acteurs en France mais aussi en Grande-Bretagne et en Écosse, qui disposent de ces structures à but non lucratif permettant de gérer une quantité de sites patrimoniaux bâtis et naturels, grâce à des ressources propres et à de très nombreux bénévoles. La structure britannique, plus que centenaire, gère environ 500 sites, principalement des maisons et des jardins. Elle dispose d'un budget de plus de 730 millions de livres (870 millions d'euros). Ses ressources proviennent des cotisations de ses 5,7 millions de membres, des recettes en propre de chaque site et de campagnes de levées de fonds.