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«Rien n'a changé en 20 ans» : l'ex-All Black Carl Hayman poursuit son combat contre World Rugby au sujet des chocs cérébraux
L'ancien rugbyman, sélectionné à 45 reprises avec la Nouvelle-Zélande de 2001 à 2007, a dévoilé une photo sur son compte Instagram où on y voit l'une de ses blessures au visage.
Pour Carl Hayman, le combat continue. Figure du rugby mondial et néo-zélandais, l'ancien rugbyman âgé de 45 ans garde des séquelles des chocs endurés lors de sa carrière de joueur. C'est d'ailleurs ce qu'il a voulu rappeler dans une publication postée ce mercredi sur Instagram, montrant son visage recousu à plusieurs endroits à la suite d'une blessure.
L'occasion de rappeler qu'il fait partie des 185 pratiquants ayant déposé une plainte contre World Rugby. Ces derniers reprochent à la grande instance internationale de ne pas les avoir protégés lorsqu'ils ont subi des blessures neurologies. Un grand procès devrait s'ouvrir en 2027.
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«30 % d'autonomie de son cerveau»
«Pourquoi ai-je rejoint le procès contre World Rugby ? Les joueurs professionnels ne sont pas informés de la vérité sur la gravité des blessures cérébrales répétitives ! J'ai pris note d'une conversation de Rob Nichol, à l'époque le PDG de la NZRPA (Association des joueurs de rugby néo-zélandais, NDLR) en 2000, qui disait : 'Nous devons prendre soin des joueurs… Avec des saisons plus courtes'», se remémore l'ancien joueur passé par Toulon et Pau, notamment.
Au-delà de la confusion, ma démence, mes problèmes d'addiction et mon bien-être mental, sans parler de l'effet sur mes enfants, leur magnifique mère me poussent à réfléchir. Qui s'occupe des joueurs actuels ? Carl Hayman, ancien All Black de 2001 à 2007
Carl Hayman va même plus loin. «La mort de Billy Guyton a rendu une chose évidente. Qu'est-ce qui a changé en 20 ans ? La réponse : rien. NZRPA, c'est une plaisanterie. Rob Nichol dit aux joueurs actuels qu'il est plus sûr de jouer au football qu'au rugby. Cela est tellement trompeur et met les joueurs actuels en danger pour l'avenir». Et de conclure : «Au-delà de la confusion, ma démence, mes problèmes d'addiction et mon bien-être mental, sans parler de l'effet sur mes enfants, leur magnifique mère me poussent à réfléchir. Qui s'occupe des joueurs actuels ?».
En 2021, l'ex-All Black avait révélé souffrir de démence précoce et d'une probable encéphalopathie chronique, une maladie neurodégénérative. Hayman confiait également vivre qu'avec «30 % d'autonomie de son cerveau».
