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Giorgi Tsitaichvili et Giorgi Abuachvili, la filière géorgienne du FC Metz
La belle histoire de Georges Mikautadze avec les Grenats a permis au club mosellan d'accueillir deux de ses compatriotes cet été : les attaquants Giorgi Tsitaichvili et Giorgi Abuachvili.
Tous deux prénommés Giorgi, Tsitaichvili et Abuachvili sont inséparables depuis leur arrivée au FC Metz. Le seul endroit où ils ne sont pas ensemble ? Sur le terrain, lorsqu'ils occupent chacun leur couloir en attaque, le droit pour « Tsita », et le gauche pour « Abu ». Après les deux passages riches en buts du Géorgien Georges Mikautadze (entre 2019 et 2024, 64 matches, 38 buts, 13 passes décisives), deux compatriotes ont pris sa succession en Moselle cet été.
« Georges est la principale raison de notre présence, acquiesce Tsitaichvili (24 ans), déjà courtisé il y a un an par les Grenats et recommandé par le petit-fils de Carlo Molinari, ancien président du club. Dès que j'ai su que Metz s'intéressait à moi, je l'ai appelé. Il ne m'a dit que des bonnes choses sur la ville, le club, le staff et la façon dont il avait été traité ici. J'ai pris ma décision très rapidement. »
Officiellement Messin depuis le 11 juillet, l'international géorgien (25 sélections, 1 but) a été rejoint par le jeune Abuachvili (22 ans) six jours plus tard, et il l'a rapidement pris sous son aile après son prêt avec option d'achat en provenance du FC Kolkheti Poti. Une équipe où il a d'ailleurs été entraîné pendant quelques mois par Klimenti Tsitaichvili, le père de son nouveau coéquipier.
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Les deux hommes, qui partagent le même agent, se connaissaient donc déjà et se sont rapprochés. « Je sais que Georges a joué à Metz, et on veut surfer sur ses super saisons ici, mais Tsita a aussi joué un énorme rôle dans ma signature », confirme le cadet, de sa voix posée. « Mon père me répétait qu'Abu avait beaucoup de talent et me disait plein de bonnes choses sur lui », rigole l'aîné, en regardant son compatriote, assis à sa droite dans le lobby de leur hôtel à Tubize (Belgique).
Arpinon compare Abuachvili à Kvaratskhelia
Formé au Dinamo Tbilissi, le droitier Abuachvili avait rejoint le FC Porto en 2021, sans jamais quitter l'équipe réserve en deux ans. Il a toutefois su relancer sa carrière au pays et attirer l'oeil de Metz, en quête de « paris », comme l'a reconnu son directeur sportif, Frédéric Arpinon. « Je ne veux pas mettre la pression à Abu, mais il a un peu les qualités de (Kvitcha) Kvaratskhelia, lui aussi formé à Tbilissi, a osé le dirigeant messin, lors de leur présentation. C'est le même type de profil sur la zone gauche : un droitier, qui percute, adroit techniquement. Il sera important dès cette saison et pour l'avenir. »
L'ailier, qui a marqué un but remarqué contre les Bleuets lors de l'Euro Espoirs, le 14 juin (3-2), était aussi sollicité en Ligue 2 (Guingamp) et en Championship (Bristol City).
Mais pourquoi donc cette nouvelle filière en Europe de l'Est, pour un club avant tout réputé pour ses liens avec le Sénégal ? « Grâce à Georges, on a un peu plus regardé la Géorgie, où il y a de très bons joueurs, reconnaît Arpinon. On a suivi Tsita durant le dernier Euro et on a vu ce dont il est capable. L'influence de Georges a joué, parce qu'il avait beaucoup de sollicitations. »
Les deux hommes se disent séduits par la philosophie de Stéphane Le Mignan, « un entraîneur qui privilégie le beau jeu avec l'envie de faire plaisir aux gens », selon Abuachvili, qui portera le numéro 9, comme Mikautadze avant lui. Retourné chez lui à l'OL l'été dernier, l'attaquant de 24 ans reste très présent dans les mémoires messines. À écouter ses compatriotes, qu'il a d'ailleurs accueillis avec des messages de bienvenue sur les réseaux sociaux, il n'a plus non plus oublié Metz. « Georges m'a dit qu'il aimerait revenir au stade pour voir un de nos matches, quand il aura un jour libre, se réjouit Tsitaichvili. L'ambiance et les gens au club lui manquent. »