7 days ago
« Génération dinos » : aimer se faire peur
Cet été, les dinosaures font
un carton au cinéma avec le septième opus de la saga des « Jurassic Park »
et le public se presse à l'exposition « Dinos Alive », à Paris. Le monde entier se passionne pour des créatures pas très jolies et très féroces. Pas facile de se faire aimer avec un tel pedigree ? Même s'il existe quelques variantes sympathiques dans la culture pop, comme Casimir, le « monstre gentil » de l'Île aux enfants, amateur de Gloubi Boulga, ou encore Denver, le dernier dinosaure, la série animée des années 1990, force est de constater que leur imaginaire renvoie à leur cruauté supposée. Quelle panique ils créeraient s'ils faisaient irruption dans nos vies, 66 millions d'années après leur disparition de la surface de la Terre ! Le ressort est si puissant que les spectateurs en tremblent sur leur fauteuil.
Les plus jeunes
, en particulier, sont fans de ces êtres surpuissants auxquels personne ne résiste. Une manière pour eux d'apprivoiser leurs appréhensions et de grandir. Un univers sans risque au bout du compte, puisque les bestioles ne vont pas réapparaître dans un coin de leur chambre ! Pendant des siècles, les contes de fées, avec leurs ogres cannibales et leurs enfants abandonnés, ont vaillamment rempli cette mission. La génération dinos leur préfère les diplodocus et les T-Rex, très proches finalement des dragons médiévaux.