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Le Parisien

Ostreopsis : c'est quoi cette micro-algue toxique qui inquiète la côte basque ?

Ce n'est pas la petite bête qui va manger la grosse, mais elle pourrait fortement la gêner pendant ses vacances. La mairie de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) a fait savoir jeudi qu' elle interdisait la baignade et les activités nautiques sur la petite plage du Port-Vieux. En cause, la présence d'une micro-algue Ostreopsis , toxique pour les baigneurs et les promeneurs. Invisible à l'œil nu, cette algue microscopique peut être repérée « sous forme de matière brune gélatineuse en surface en dépôts sur les rochers et sur les macroalgues », indique l'Agence régionale de santé de la Nouvelle-Aquitaine. Implantée depuis quelques années en Méditerranée, l'algue a désormais élu domicile sur le littoral basque, sous l'effet du changement climatique et du réchauffement des océans. Toute personne présente aux abords des plages où l'algue microscopique est détectée peut ressentir des symptômes irritatifs, allant de la toux au mal de gorge, en passant par le nez et les yeux qui coulent, les saignements de nez, une gêne respiratoire, de la fièvre, des tremblements, des douleurs musculaires, des maux de tête, des nausées ou encore des éruptions cutanées. Ces symptômes généralement bénins se manifestent jusqu'à six heures après l'exposition et s'atténuent au bout de trois à quatre jours, sans traitement et sans complications. S'ils persistent ou s'aggravent, notamment en cas de gêne respiratoire importante, de douleurs musculaires ou de tremblements prolongés, le Centre Antipoison de Bordeaux peut être contacté (05 56 96 40 80). Les personnes les plus fragiles, souffrant d'antécédents ORL et pulmonaires, doivent également consulter un médecin en cas d'apparition de symptômes inhabituels. Pour les personnes qui auraient été en contact avec l'algue, il est recommandé de se laver le corps et les cheveux en rentrant de la plage. Pour limiter les risques sur la santé, il est aussi conseillé d'éviscérer les poissons après leur pêche, y compris les plus petits, avant de les consommer et d'éviter les mollusques et crustacés, davantage susceptibles d'accumuler les toxines. Pour améliorer les connaissances sur les microalgues du genre Ostreopsis présentes sur la côte basque, un programme de recherche réunissant des scientifiques et des institutions françaises et espagnoles a été lancé en avril 2024. Son but : aider les élus à élaborer un protocole d'alerte, voire une nouvelle réglementation sur cette micro algue vouée à se multiplier ces prochaines années.