23-07-2025
Canicule : au moins 480 décès « en excès » pendant la première vague de chaleur de l'été, à quoi correspond ce nombre ?
Une canicule,
combien de morts
? Un premier élément de réponse est désormais connu. Au moins 480
décès « en excès » ont été recensés durant la première vague de chaleur de cet été, à cheval sur fin juin et début juillet, annonce Santé publique France ce mercredi 23 juillet.
Cet épisode caniculaire, particulièrement précoce, a été le 3e le plus long et le 5e le plus sévère sur 50, depuis la Seconde Guerre mondiale. Comme chacun d'entre eux,
il a eu des conséquences sur notre santé
, en particulier chez les personnes âgées et les bébés qui sont les plus fragiles.
Mais à quoi correspond vraiment ce décompte ? Il s'agit de la différence entre le nombre de décès constatés durant
la canicule
, et celui attendu à cette période de l'année (sur la base d'une moyenne sur les cinq années passées). C'est pour cela que l'on parle de mortalité « en excès » ― sous-entendu, en excès par rapport à la valeur escomptée si le thermomètre ne s'était pas affolé.
À ce stade, aucun lien n'est donc établi, victime par victime, avec la canicule. Ce serait de toute façon impossible, les fortes chaleurs n'apparaissant pas forcément sur les certificats de décès, remplis par les médecins.
« Ce qu'on leur demande surtout, c'est d'évoquer les causes médicales ou traumatiques de la mort. Or les médecins ne sont pas toujours en capacité de distinguer de manière claire et nette qui est décédé à cause de la canicule », nous indiquait en 2022 Grégoire Rey,
directeur du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CepiDc) de l'Inserm
.
Depuis deux ans, Santé publique France calcule aussi une estimation beaucoup plus fine de la mortalité « attribuable à la chaleur » sur l'ensemble de l'été, du 1er juin au 15 septembre. Mais il faudra attendre plusieurs mois pour la connaître, le temps de mouliner toutes les données dans des algorithmes établis sur mesure.