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La Presse
17-07-2025
- Politics
- La Presse
Beaucoup de baigneurs téméraires
Quelques centaines de personnes étaient entassées sur la plage de Verdun mercredi après-midi, alors que le mercure frôlait les 33 °C. La troisième noyade de l'été survenue près de la plage de Verdun, mardi, n'étonne pas les habitués de l'endroit, qui observent quotidiennement des nageurs téméraires s'aventurant dans le courant. Ce qu'il faut savoir Un homme de 32 ans s'est noyé mardi soir dans le fleuve Saint-Laurent près de la plage de Verdun ; Cette noyade, la troisième dans le secteur depuis juin, n'étonne pas les usagers de la plage ; Plusieurs nageurs s'aventurent dans les courants à l'extérieur de la zone surveillée ; Le fort achalandage de la plage pourrait pousser les baigneurs à s'éloigner de la zone protégée. « Moi, ça ne me surprend pas que quelqu'un se soit noyé. Les gens ne respectent pas les règles. Il ne faut pas qu'ils aillent en dehors des bouées, le courant est bien trop fort », a déploré Chloée Guillette, étendue sur une serviette dans le sable de la plage bondée, mercredi après-midi, alors que le mercure frôlait les 33 °C. « Des fois, il y a des gens qui prennent de l'alcool, de la drogue, alors ils sont téméraires », a ajouté son amie, Stéphanie Fournier. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE La récente noyade à la plage urbaine de Verdun ne surprend pas les Verdunoises Chloée Guillette et Stéphanie Fournier. La veille, un baigneur avait sombré dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, hors de la zone surveillée de la plage urbaine. Mercredi, vers 18 h 30, le Service de police de la Ville de Montréal a repêché son corps inanimé dans l'eau. Des nageurs hors de surveillance Le corps de l'homme de 32 ans, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a été retrouvé non loin du lieu d'où il avait plongé, près des terrains de baseball du parc Arthur-Therrien. L'enquête a été transférée au Bureau du coroner. Cette noyade s'ajoute à deux autres qui se sont produites depuis le début de juin dans ce secteur. Le lieu du drame est « un endroit qui n'est pas aménagé pour la baignade », a souligné mercredi, sur le réseau X, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en lançant un appel à la prudence. « Une autre noyade est une noyade de trop », a-t-elle écrit, en exhortant le public à « respecter les consignes de sécurité et les lieux désignés à la baignade ». PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Cette probable noyade s'ajoute à deux autres qui se sont produites depuis le début de juin dans ce secteur. Alors que la canicule qui s'est abattue sur la métropole se prolonge, quelques centaines de personnes étaient entassées sur la plage de Verdun mercredi après-midi. Toutes les cinq minutes, le sifflet des sauveteurs sonnait pour avertir les nageurs qui s'aventuraient à l'extérieur des bouées. Carole Arsenault, une habituée de la plage, voudrait voir la zone protégée s'agrandir pour accueillir davantage de nageurs. « C'est tellement extraordinaire ici, surtout quand il fait chaud comme aujourd'hui », a-t-elle ajouté, les deux pieds dans l'eau. Des dizaines de personnes se baignaient à l'écart de la zone surveillée, pour éviter la foule. « Nous, on ne va jamais loin », a assuré Maurice Aubertin, assis dans une berge ombragée. Le Verdunois a observé en secouant la tête un adolescent se balancer à la branche d'un arbre, avant de se propulser dans l'eau. « On ne prend pas de risques, mais il y en a qui en prennent », a-t-il ajouté. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Des adolescents se propulsent dans l'eau en se balançant aux branches d'un arbre en dehors de la zone protégée, mercredi L'eau peu profonde du fleuve peut tromper certains nageurs, selon son amie Nathalie Lebel. « Mais le courant est fort. J'ai toujours eu peur de me prendre un pied dans une roche ici », a-t-elle soufflé, en pointant les vortex qui se dessinent dans l'eau. La plage devenue « trop attractive » Les dernières noyades interpellent Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, division du Québec. PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, division du Québec Est-ce que le fait qu'on a une plage publique devient trop attractif ? Les gens décident d'y aller puis, voyant qu'il y a beaucoup de monde dans la zone de baignade, décident de sortir plus en amont ou en aval. Et ils prennent des risques inutiles, même s'il y a des panneaux qui indiquent que la baignade est interdite. Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, division du Québec Le 7 juin dernier, un demandeur d'asile vénézuélien de 20 ans, Zico Kenderson Colina Escobar, a sombré dans l'eau après avoir eu un malaise. Il se trouvait dans la zone balisée de la plage de Verdun, qui n'était pas encore officiellement ouverte. Le 23 juin, Jean Ngouamia Mbassanenze, 27 ans, s'est aussi noyé après s'être aventuré dans le fleuve en bordure de la plage. Les cours d'eau comme le Saint-Laurent peuvent paraître calmes, mais cette impression est souvent trompeuse, rappelle Raynald Hawkins. « Sous cette surface-là, il y a des courants. Il y a des vortex. Les gens ne sont pas capables de faire cette lecture-là. » Il recommande le port d'un gilet de flottaison pour la baignade hors des zones protégées, et d'éviter de nager seul pour qu'un partenaire puisse alerter des secouristes en cas de pépin. Il suggère même d'installer sur les rives des bouées de sauvetage qui peuvent être libérées d'urgence de leurs attaches et lancées. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Les cours d'eau comme le Saint-Laurent peuvent paraître calmes, mais cette impression est souvent trompeuse. Sur le site de l'arrondissement de Verdun, on rappelle que « les courants du fleuve peuvent être forts et dangereux » et que la baignade à l'extérieur de la zone délimitée par des bouées « comporte des risques importants ».


La Presse
17-07-2025
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Beaucoup de nageurs téméraires
Quelques centaines de personnes étaient entassées sur la plage de Verdun mercredi après-midi, alors que le mercure frôlait les 33 °C La troisième noyade de l'été survenue près de la plage de Verdun, mardi, n'étonne pas les habitués de l'endroit, qui observent quotidiennement des nageurs téméraires s'aventurant dans le courant. « Moi ça ne me surprend pas que quelqu'un se soit noyé : les gens ne respectent pas les règles. Il ne faut pas qu'ils aillent en dehors des bouées, le courant est bien trop fort », a déploré Chloée Guillette, étendue sur une serviette dans le sable de la plage bondée, mercredi après-midi, alors que le mercure frôlait les 33 °C. « Des fois il y a des gens qui prennent de l'alcool, de la drogue, alors ils sont téméraires », a ajouté son amie, Stéphanie Fournier. La veille, un baigneur a sombré dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, hors de la zone surveillée de la plage urbaine, mais son corps n'a pas encore été retrouvé. Les recherches se poursuivaient mercredi pour retrouver l'homme de 32 ans, dont l'identité n'a pas été dévoilée, porté disparu depuis 18 h 45 mardi. Il aurait plongé près des terrains de baseball du parc Arthur-Therrien. Cette probable noyade s'ajoute à deux autres qui se sont produites depuis le début de juin dans ce secteur. Le lieu du drame est « un endroit qui n'est pas aménagé pour la baignade », a souligné mercredi, sur le réseau X, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en lançant un appel à la prudence. « Une autre noyade est une noyade de trop, a-t-elle écrit, en exhortant le public à « respecter les consignes de sécurité et les lieux désignés à la baignade ». Alors que la canicule qui s'est abattue sur la métropole se prolonge, quelques centaines de personnes étaient entassées sur la plage de Verdun mercredi après-midi. Aux cinq minutes, le sifflet des sauveteurs sonnait pour avertir les nageurs qui s'aventuraient à l'extérieur des bouées. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE La récente noyade à la plage urbaine de Verdun ne surprend pas les Verdunoises Chloée Guillette et Stéphanie Fournier Carole Arsenault, une habituée de la plage, voudrait voir la zone protégée s'agrandir pour accommoder davantage de nageurs. « C'est tellement extraordinaire ici, surtout quand il fait chaud comme aujourd'hui », a-t-elle ajouté, les deux pieds dans l'eau. Des dizaines de personnes se baignaient à l'écart de la zone surveillée, pour éviter la foule. « Nous, on ne va jamais loin », a assuré Maurice Aubertin, assis dans une berge ombragée. Le Verdunois a observé en secouant la tête un adolescent se balancer sur la branche d'un arbre, avant de se propulser dans l'eau. « On ne prend pas de chance, mais il y en a qui en prennent », a-t-il ajouté. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Des adolescents se propulsent dans l'eau en se balançant sur les branches d'un arbre en dehors de la zone protégée, mercredi L'eau peu profonde du fleuve peut induire certains nageurs en erreur, selon son amie Nathalie Lebel. « Mais le courant est fort. J'ai toujours eu peur de me prendre un pied dans une roche ici », a-t-elle soufflé, en pointant les vortex qui se dessinaient dans l'eau. La plage devenue « trop attractive » PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, ARCHIVES LA PRESSE Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, division du Québec Les dernières noyades interpellent Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, division du Québec. Est-ce que le fait qu'on a une plage publique devient trop attractif ? Les gens décident d'y aller puis, voyant qu'il y a beaucoup de monde dans la zone de baignade, décident de sortir plus en amont ou en aval. Et ils prennent des risques inutiles, même s'il y a des panneaux qui indiquent que la baignade est interdite. Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, division du Québec Le 7 juin dernier, un demandeur d'asile vénézuélien de 20 ans, Zico Kenderson Colina Escobar, a sombré dans l'eau après avoir eu un malaise. Il se trouvait dans la zone balisée de la plage de Verdun, qui n'était pas encore officiellement ouverte. Le 23 juin, Jean Ngouamia Mbassanenze, 27 ans, s'est aussi noyé après s'être aventuré dans les eaux en bordure de la plage. Les cours d'eau comme le Saint-Laurent peuvent paraître calmes, mais cette impression est souvent trompeuse, rappelle Raynald Hawkins. « Sous cette surface-là, il y a des courants. Il y a des vortex. Les gens ne sont pas capables de faire cette lecture-là. » PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Les cours d'eau comme le Saint-Laurent peuvent paraître calmes, mais cette impression est souvent trompeuse Il recommande le port de gilet de flottaison pour la baignade hors des zones protégées, et d'éviter de nager seul pour que le partenaire puisse alerter des secouristes en cas de pépin. Il suggère même d'installer sur les rives des bouées de sauvetage qui peuvent être libérées d'urgence de leurs attaches et lancées. Sur le site de l'arrondissement de Verdun, on rappelle que « les courants du fleuve peuvent être forts et dangereux » et que la baignade à l'extérieur de la zone délimitée par des bouées « comporte des risques importants ». Une équipe de plongeurs était toujours à pied d'œuvre mercredi pour retrouver le baigneur disparu mardi, qui se trouvait seul et pourait avoir eu un malaise, selon des témoins. Trois personnes ont tenté de le secourir. « On n'a pas découvert la personne pour le moment, on ne sait rien de plus que ce qu'on savait déjà [mardi] », a indiqué en milieu de matinée mercredi Johany Charland, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).