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«Couderc et Albaladejo étaient en pleurs» : Codorniou revient sur la première victoire du XV de France en Nouvelle-Zélande
«Couderc et Albaladejo étaient en pleurs» : Codorniou revient sur la première victoire du XV de France en Nouvelle-Zélande

Le Figaro

time5 days ago

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«Couderc et Albaladejo étaient en pleurs» : Codorniou revient sur la première victoire du XV de France en Nouvelle-Zélande

Le 14 juillet 1979, l'équipe de France de rugby s'imposait pour la première fois en Nouvelle-Zélande. Didier Codorniou était de la partie. Pour Le Figaro, il se remémore ce moment fabuleux. Les victoires du XV de France en Nouvelle-Zélande se comptent sur les doigts d'une main. A quatre reprises, les Bleus sont parvenus à battre les fameux et redoutables All Blacks (14 juillet 1979, 26 juin et 3 juillet 1994, 13 juin 2009). Ceux qui n'ont pas inventé ce jeu mais qui l'ont réinventé. Didier Codorniou, surnommé le «Petit Prince», faisait partie de la première équipe à battre les hommes à la fougère argentée sur leur terre (19-24). Alors âgé de 21 ans, le trois-quarts centre se remémore pour Le Figaro ce souvenir fabuleux. Non sans émotion. LE FIGARO. - Que vous reste-t-il de ce premier succès français en Nouvelle-Zélande ? Didier Codorniou : Le 14 juillet 1979 est une date bien ancrée dans ma mémoire. À tel point qu'en tant qu'élu local, je n'oublie pas de mentionner cette date à la fin de mes interventions. Il me reste des souvenirs incroyables avec cette équipe rajeunie. Nous étions des jeunes de 20 ou 21 ans pour la plupart. On partait à l'aventure pour une longue tournée d'un mois et demi. Ce fut merveilleux. Publicité Vous souvenez-vous de l'avant-match ? Je me souviens de la pression qu'on avait eue entre le premier test-match à Christchurch, où on avait nettement perdu (23-9), et la semaine qui en avait découlé. Jean-Pierre Rives n'était pas très bavard. Mais on sentait qu'il était en colère. On avait fait bloc autour de lui. En termes de cohésion, c'était fantastique. On était déterminé. J'ai le souvenir qu'on avait passé une semaine intense, avec beaucoup de pression. On voulait essayer de faire un truc et on l'a fait. Aviez-vous senti de la méfiance dans les yeux des Néo-Zélandais ? En première période, les Néo-Zélandais ont été pris sur l'intensité et dans le jeu. Ils se sont réveillés en seconde période. C'était trop tard. Quoique, on aurait pu prendre un essai en toute fin de match mais mon ami Costes (Frédéric, NDLR) a sauvé la patrie. Il était un peu gringalet comme moi (rires). C'est vrai que la seconde période avait été éprouvante, on a fait quelques fautes et on aurait pu perdre. Mais il y avait une cohésion. On se regardait et on savait qu'on allait faire quelque chose ce jour-là. Je m'en souviens comme si c'était hier alors que c'était il y a 46 ans. Vous fêtiez votre deuxième sélection, à seulement 21 ans, vous marquez également un essai... D'un point de vue personnel, cette rencontre fut particulière... J'ai vécu ma plus belle année rugbystique en 1979. Cette année-là a été marquée par ce titre de champion de France avec Narbonne. J'ai eu la chance de partir en Nouvelle-Zélande et de les battre chez eux. Historique. Quand je rentre en France, je retrouve ma famille et mes amis. La médiatisation n'était plus la même, c'était particulier. Je sais que ça a beaucoup marqué les esprits. Les Français ont été très fiers de cette victoire. Et surtout, Roger Couderc et Pierre Albaladejo étaient en pleurs. Pour moi, ça m'avait marqué de voir ces commentateurs qu'on admirait quand on était jeunes dans cet état grâce à nous. À lire aussi Pierre Albaladejo au Figaro : «En regardant le rugby d'aujourd'hui, j'ai peur» Parlez-nous de cet essai que vous aviez marqué... J'ai toujours privilégié le décalage plutôt que l'essai. Mon jeu était basé sur l'inspiration, la gestuelle. Je n'ai pas marqué beaucoup d'essais dans ma carrière ! Ce qui m'importait le plus, c'était de faire jouer le collectif. Ce qui m'avait plu dans ce match, c'était d'être à l'origine de quelques passes, de quelques cadrages débordements ou percées. Il est vrai que cet essai avait été important dans le déroulement du match. On n'avait pas dormi, on avait usé et abusé de toutes les folies que proposait la Nouvelle-Zélande. Le lendemain, on est parti à Tahiti, à Papeete, pour arriver le 14 juillet. On avait été accueillis comme des champions. On était reparti pour une semaine de folie. On était fatigué après cette tournée et cette saison mais l'aventure humaine était merveilleuse Didier Codorniou, ancien trois-quarts centre du XV de France Et l'après-match, alors ? Je m'en souviens, oui (sourire). J'avais volé ou récupéré, ça dépend comment on le voit, un ballon que j'avais fait signer par toute l'équipe et que j'ai encore chez moi. C'était un ballon en cuir de l'époque avec un lacet. On avait fait une fête mémorable. On n'avait pas dormi, on avait usé et abusé de toutes les folies que proposait la Nouvelle-Zélande. Le lendemain, on est parti à Tahiti, à Papeete, pour y arriver le... 14 juillet. On avait été accueillis comme des champions. On était reparti pour une semaine de folie. On était fatigué après cette tournée et cette saison mais l'aventure humaine était merveilleuse. Pour tout vous avouer, j'ai retrouvé il y a deux trois jours une valise que je n'avais pas ouverte depuis très longtemps et j'ai justement retrouvé un tee-shirt avec la mention «VIP» ramenée de ce voyage (rires). Vous me faites plaisir en me questionnant sur cette année-là parce que ce fut une année incroyable. Il y avait de l'émotion, de l'amitié et de la fraternité. Jean-Pierre Rives, ici avec un maillot des All Blacks, après la victoire française. Peter Bush / Icon Sport Publicité L'équipe de France achève sa tournée d'été ce samedi en Nouvelle-Zélande. Peut-on espérer le même dénouement que le vôtre, vécu en 1979 ? Les années passent mais ne sont jamais les mêmes. Les cadres ne sont pas là mais ceux des All Blacks non plus. Ils ont aussi des blessés et ont fait des changements. Nos joueurs sont en forme voire en grande forme pour certains. On peut les surprendre sur la vivacité et le rythme. J'ai regardé les deux tests, qui sont deux matchs complètement différents. En même temps, les All Blacks restent redoutables. Ils arrivent toujours à faire des choses assez incroyables, mais il y a toujours l'espoir de gagner ce troisième test-match. Ce qui serait bien pour cette belle équipe qui a du talent et des joueurs de grande qualité. Je pense que ça jouera sur le physique.

« Gagner ce match signifiait beaucoup pour nous » : pourquoi les All Blacks ont autant célébré cette deuxième victoire contre les Bleus
« Gagner ce match signifiait beaucoup pour nous » : pourquoi les All Blacks ont autant célébré cette deuxième victoire contre les Bleus

L'Équipe

time12-07-2025

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« Gagner ce match signifiait beaucoup pour nous » : pourquoi les All Blacks ont autant célébré cette deuxième victoire contre les Bleus

Larges vainqueurs des Français pour ce deuxième match, les All Blacks ont manifesté leur bonheur des chants jubilatoires. C'est qu'outre le score (43-17), ils avaient des raisons de laisser percer leurs émotions. Des mains qui tambourinent sur des poubelles, des voix qui tonnent et chantent en choeur Why does love do this to me un tube de 1991 de The Exponents, un groupe de Christchurch, revenu au goût du jour et devenu l'hymne à la joie des stades néo-zélandais. Voilà ce que tonitruaient les All Blacks après leur large victoire face aux Français, laissant éclater leur joie au coeur de leur vestiaire. Elle était belle à entendre. Sauf aux oreilles de Fabien Galthié dont l'équipe venait de concéder sa plus lourde défaite sous son règne (43-17). Le vestiaire était mitoyen de la salle de conférence de presse et les chants couvraient les mots du sélectionneur des Bleus. Alors face caméra, Galthié s'est interrompu pour fixer Toby Robson, le directeur de la communication de la Fédération néo-zélandaise et lui dire « on ne peut pas travailler » d'un ton râleur. Robson l'a fixé dans les yeux, acquiesçant d'un « ouais » courtois autant que dépité. Que pouvait-il y faire ? Frapper à la porte des All Blacks en leur disant « Chut ! Un peu moins de bruit messieurs, Fabien Galthié s'exprime à côté ! » Lunaire. Des émotions pas d'arrogance Ils ne l'avaient pas volé leur joie. Il y a quelques jours alors que la presse kiwi s'indignait de cette équipe-bis envoyée par la France, on avait demandé à Scott Robertson s'il ne craignait pas que ses joueurs se démobilisent inconsciemment. Le boss des blacks nous avait répondu : « pas du tout : la dernière fois qu'on a chanté dans le vestiaire face à eux ça remonte à 2018 (3 victoires néo-zélandaises lors de la tournée d'été) donc on mesure le défi qui nous attend. » À l'issue de la rencontre, le coach a confirmé : « Gagner ce match signifiait beaucoup pour nous. Nous n'avions pas eu ce trophée (le Dave Gallaher Trophy, remis lors des matches internationaux entre la France et la Nouvelle-Zélande) depuis un bail. C'était bien de le récupérer. Ce sera sympa de trinquer avec et d'honorer ainsi la mémoire du grand Dave Gallaher (capitaine légendaire des All Blacks de 1905, surnommés "The Originals", mort sur le front en Europe en octobre 1917 durant la Première guerre mondiale). » « Faire partie de ça, c'est magnifique. Cette équipe est importante pour notre nation et je ne considérerai jamais le maillot noir comme un acquis. » Ardie Savea, troisième-ligne néo-zélandais Certains joueurs avaient du mal à contenir leurs émotions, preuve de ce qu'ils avaient mis d'eux-mêmes dans la préparation de ce match. Ardie Savea avait des trémolos dans la voix : « Ce n'est jamais innocent de porter ce maillot, a avoué le capitaine All Black aux 98 sélections. Chaque semaine je me dis que je suis béni et je suis reconnaissant. J'ai regardé les gradins de ce stade comble (34 500 spectateurs), cherché ma femme des yeux, observé tous ces gens rassemblés pour nous voir. Faire partie de ça, c'est magnifique. Cette équipe est importante pour notre nation et je ne considérerai jamais le maillot noir comme un acquis. » Beauden Barrett, qui à 34 ans enchaînait sa 136e sélection, était en larmes durant l'hymne néo-zélandais. « J'ai été pris par l'émotion parce que je me dis que je ne sais jamais vraiment quand ce sera ma dernière fois... Et puis avoir la chance de jouer avec un frère à mes côtés, c'est très fort à mes yeux. C'est le fruit de tant d'efforts et c'est devenu tellement plus difficile aujourd'hui de se préparer au niveau international que par le passé. » Ils montent en puissance Physiquement, les Blacks ont montré plus d'intensité que lors du premier match face aux Bleus (31-27). « On travaille énormément notre préparation physique et les gars ont fait un énorme travail, a salué Robertson. Ça s'est vu sur le terrain car nos joueurs sont capables d'imposer leur pression tout au long du match et de finir fort, ce qui est crucial contre ce type d'adversaires. On sait que ce n'est pas fini, que le travail continue. On va rester concentrés et humbles, ne pas prendre le succès pour acquis. La semaine prochaine, on remet ça. On veut finir la série en beauté. » Ils se sont montrés plus précis techniquement, aussi. « C'est très satisfaisant, a commenté Razor. On en a parlé pendant la semaine, on voulait affronter nos faiblesses et travailler dessus après le premier match. On a été impitoyables sur la plupart de la rencontre, ce qui a permis à nos arrières de conclure. On a été mieux équilibrés dans notre jeu au pied, on a su les repousser vers les coins, les retourner un peu, puis mettre la pression sur les phases statiques. » Tactiquement, enfin, grâce à leur cohésion améliorée, ils ont pu intégrer certaines séquences de rugby à XIII dans leur jeu : « Les défenses montent très vite désormais, analyse Beauden Barrett. Du coup il faut créer de la profondeur dans l'attaque, mais aussi avoir de bonnes options de passes courtes, en "porte d'entrée". Et on a des avants comme des arrières capables de distribuer tout autant que d'attaquer au près. Alors oui on regarde et s'inspire ce qui se fait au XIII. » Roigard confirme, Vaa'i se révèle Le demi de mêlée All Black Cameron Roigard a encore été décisif auteur du premier des six essais All Black (14e), fut précieux avec son pied gauche pour dégager son camp autant que dans ses percées éclair. « J'adore son intuition et son instinct, apprécie Beauden Barrett. Cam est tellement rapide. Il y a pas mal d'Antoine Dupont en lui, dans sa manière de tourner autour des rucks. Il a très bien botté ce soir (samedi). Il nous a sortis de situations compliquées. Il a énormément de talent. » « Ce petit coup de ruse pour choper le ballon montre bien son instinct de troisième-ligne, et on peut clairement jouer avec lui à ce poste, ça nous donne de la profondeur et de la flexibilité dans l'équipe. » Scott Robertson au sujet de Tupou Vaa'i La deuxième sélection de Christian Lio-Willie en troisième-ligne centre a été plutôt réussie mais la vraie révélation est la reconversion de Tupou Vaa'i le deuxième-ligne des Chiefs en numéro 6. Depuis le départ à la retraite de Jerome Kaino, les All Blacks sont en quête d'un troisième ligne « Blindside » (côté fermé) percutant. Et dans ce registre Vaa'i auteur d'un essai (36e) a fait le job. « J'ai adoré quand il a fait ce petit turnover sur le côté du ruck, savoure Robertson. Il est venu par l'extérieur pour récupérer le ballon. Quand tu mesures 1,99 m et que tu as ces grandes jambes, ce petit coup de ruse pour choper le ballon montre bien son instinct de troisième-ligne, et on peut clairement jouer avec lui à ce poste, ça nous donne de la profondeur et de la flexibilité dans l'équipe. » À lire aussi Le nul en seconde période, motif d'espoir pour le 3e test ? «Les Français ont été pris à leur propre jeu» Brutal retour à la normale pour les Bleus Les notes de Nouvelle-Zélande - France

Fabian Holland, le nouveau géant des All Blacks venu des Pays-Bas
Fabian Holland, le nouveau géant des All Blacks venu des Pays-Bas

L'Équipe

time03-07-2025

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Fabian Holland, le nouveau géant des All Blacks venu des Pays-Bas

Le deuxième-ligne Fabian Holland fera ses débuts samedi sous le maillot des All Blacks face au XV de France. L'aboutissement d'un rêve de gamin. L'an passé on a dit Scott Robertson conservateur dans ces choix de joueurs mais pour le premier match de sa deuxième saison à la tête de la sélection néo-zélandaise le coach lance de nouveaux visages face au XV de France. Parmi eux le plus attendu est le deuxième ligne Fabian Holland. « Sa vie c'est un film » résume Scott Robertson. Samedi le jeune de 22 ans fera ses débuts sous le maillot noir, face à la France, au Forstyth Barr Stadium devant le public des Highlanders, franchise de Super Rugby qu'il a rejoint en juin 2022. « Jouer pour les All Blacks c'est mon rêve de gamin » a avoué ce géant de 2,04 m pour 124 kilos né le 9 octobre 2002 à Castricum, aux Pays-Bas, une bourgade des environs d'Amsterdam. C'est là, au Castricumse Rugby Club qu'il a débuté le rugby à l'âge de 5 ans. Alors qu'il a 11 ans, la visite d'une équipe de rugby à 7 néo-zélandaise va faire naître en lui des rêves en noir. « Les voir s'entraîner a ravivé et renforcé encore plus ma passion pour les All Blacks. » Une publication partagée par Thirdhalf. | An Off Field Movement (@ À 16 ans, ce fils d'un ingénieur chimiste et d'une maman spécialisée dans la gestion des ressources en eau va quitter les siens pour rejoindre une famille d'accueil au pays du long nuage blanc. Il intègrera le fameux Christchurch Boy's High School établissement où ont étudié des All Blacks célèbres tels qu'Andrew Mehrtens, Dan Carter, Brodie Retallick et Will Jordan. « Ce n'était pas simple de quitter les miens mais j'ai trouvé une seconde famille dans la communauté du rugby », raconte Fabian Holland. Tout pour les All Blacks Après avoir joué dans l'équipe première du Christchurch Boys'High School, il a été attiré plus au sud et a fait de Dunedin son nouveau foyer. Son frère cadet, Quinten, l'a rejoint à Dunedin pour ses deux dernières années au King's High School en vue de poursuivre des études de médecine à l'Université d'Otago tout en intégrer le centre de formation des Highlanders. Dominant au placage, spécialiste du grattage, Fabian Holland a été désigné « défenseur de la saison » et « avant de la saison » par les Highlanders. Capable de jouer 80 minutes à un rythme élevé, c'est aussi un bon contreur en touche et un solide porteur de ballons capable de passes après contact pour optimiser la continuité du jeu. Reste à savoir si l'intensité qu'il est capable d'avoir en Super Rugby sera toujours présente au niveau international. Scott Robertson et Nic Gill, le Directeur de la Performance des All Blacks, en sont convaincus. Fabian Holland est depuis longtemps dans l'oeil de la fédération néo-zélandaise (NZR) et avant d'enfin porter le maillot noir, après six années de résidence en Nouvelle-Zélande, il est passé par les moins de 20 ans et les All Blacks XV en novembre dernier. Consciente de ses qualités, la NZR l'a pris sous contrat jusqu'en 2028.

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