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Le Figaro

«Une personne inhumaine» : à Nice, l'agresseur de la «mamie-trafic» condamné à 8 mois de prison avec sursis

Cet homme de 49 ans au casier judiciaire vierge, souffrirait de schizophrénie et serait sous traitement depuis des années. Des experts ont ainsi conclu qu'il n'était pas tout à fait responsable de ses actes, fussent-ils très violents. Il avait frappé en plein visage une septuagénaire bénévole, au petit matin, devant une école niçoise. Vendredi dernier, l'homme de 49 ans à l'origine de l'agression de Christiane, «mamie-trafic» - chargée de sécuriser les abords des établissements scolaires - bien connue du quartier Riquier, a été condamné à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice. Le parquet avait requis dix mois. L'homme devra également verser 2500 euros de provisions à la victime et un euro symbolique à la Ville de Nice, qui s'était constituée partie civile. Le profil du prévenu, inconnu de la justice, a pesé dans le délibéré. Suivi pour schizophrénie depuis plusieurs décennies, l'homme est sous traitement et a été déclaré partiellement responsable de ses actes par les experts psychiatres. À la barre, il a déclaré s'être senti «menacé» par la vieille dame, qui lui avait simplement demandé s'il allait bien au moment de croiser sa route. Il a minimisé les faits, parlant d'une simple bousculade. Un mensonge manifeste, selon Christiane. «C'est une personne inhumaine. Être malade, oui… mais mentir, non», a-t-elle confié, bouleversée, à la sortie de l'audience, au micro de France Bleu Azur.. Ce matin-là, l'homme l'avait violemment frappée au visage sans raison, avant de prendre la fuite. Publicité gée de 71 ans, Christiane s'était effondrée sur la chaussée, brièvement inconsciente. Elle souffre d'un traumatisme crânio-facial, a reçu six jours d'ITT, et reste très éprouvée psychologiquement. «Que les mamies et les papys-trafic fassent attention», a-t-elle lancé devant les micros, en guise d'avertissement. Elle ne pense par ailleurs pas pouvoir reprendre son rôle bénévole à la rentrée.