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À Zurich, les fans français, en infériorité numérique, restent ambitieux avant le choc face à l'Angleterre
À quelques heures du coup d'envoi de France - Angleterre, choc de l'Euro féminin programmé ce samedi soir à 21 heures, les supporters des Bleus se faisaient rares dans le centre-ville de Zurich, mais se montraient confiants dans leur capacité à se faire entendre une fois au stade.
Ce samedi, vers 15 heures, à six heures du coup d'envoi d'Angleterre - France au Letzigrund, il se révélait difficile de dénicher, sous un soleil de plomb, des fans des Bleues dans le centre-ville de Zurich. Ainsi, dans la fan-zone située près de la gare, où était vendue de la fondue à emporter (un plat pourtant pas forcément recommandé en cas de fortes chaleurs), on ne voyait alors que des maillots siglés des Trois Lions.
Puis on a entendu parler Français, mais il s'agissait en réalité d'une Suisse Romande qui portait une tunique floquée au nom de Foden et qui nous a rapidement fait comprendre qu'elle allait soutenir l'Angleterre au Letzigrund. Dans la foulée on s'est dirigé vers un homme assis sur une terrasse, portant un maillot bleu, mais il s'agissait là aussi d'une fausse piste, puisque le maillot en question portait le sigle du FC Zurich.
C'est alors que, sur le trottoir, sont soudainement apparues Clara (26 ans), Florelle (32 ans) et Éva (29 ans), trois copines vivant et travaillant à Londres, venues à Zurich dans l'espoir d'assister à une victoire des Bleues, afin de pouvoir chambrer leurs collègues anglais de travail dès lundi. Le trio confirme la faible présence visuelle des sympathisants tricolores dans la capitale économique de la Suisse. « Déjà, ce matin, quand on a pris l'avion à Londres, on était les seules Françaises à bord, mais bon ça c'était un peu normal », confie en souriant Clara, qui ajoute : « Nous sommes arrivées en fin de matinée et depuis on n'a croisé que sept compatriotes... ».
« Même si on est moins nombreux que les Anglais, on va quand même se faire entendre une fois au stade, je ne me fais pas de soucis »
Zoé, supportrice de l'équipe de France
Deux autres Françaises nous rejoignent ensuite, Prune et Zoé, des étudiantes d'INSA Hauts de France, une école d'ingénieurs basée à Valenciennes. « C'est vrai que les Français ne sont pas très visibles, mais quand on se croise, on se sourit, on s'encourage, indique la seconde, vêtue d'un maillot porté par Clara Mateo, que cette dernière lui a remis à l'issue d'un match de Ligue des nations. Même si on est moins nombreux que les Anglais, on va quand même se faire entendre une fois au stade, je ne me fais pas de soucis. On est hyper motivées en tout cas ».
Un constat partagé par Valentin (30 ans), un membre des Irrésistibles français aperçu un plus tard non loin d'un fast-food : « Il y aura quand même 2000 fans des Bleues au Letzigrund, c'est largement suffisamment pour mettre l'ambiance, même en infériorité numérique. Ca me rappelle, le match France - Pays-Bas (0-0, le 21 juin 2024), lors du dernier Euro masculin. En face, les Néerlandais étaient dix plus fois nombreux que nous, mais on les avait éteints. On est les meilleurs supporters d'Europe ! ». Reste à le prouver ce soir, à partir de 21 heures.