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Affaire Le Scouarnec : après le suicide de son avocat, un numéro vert mis en place pour les victimes
Le collectif de victimes de
l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec
, qui avait été reconnu coupable le 28 mai dernier, de viols et agressions sexuelles sur près de 300 patients, annoncé la création d'un numéro vert, accessible depuis jeudi matin.
Ce numéro vert
est à destination des victimes, des co-victimes (parents, enfants) ou des « professionnels de cette affaire », comme les avocats, magistrats, policiers ou journalistes, selon un document interne.
Manon Lemoine,
porte-parole du Collectif de victimes de Joël Le Scouarnec
, a expliqué que « Le besoin d'apporter un peu d'assurance aux victimes et d'avoir un numéro vert s'est vite ressenti après la fin du procès, puis lors de la rencontre à Paris ». À cette occasion, le 18 juin, le collectif avait pu rencontrer le ministre de la Santé Yannick Neuder, la Haute-commissaire à l'Enfance Sarah El Haïry et une conseillère du ministre de la Justice.
Après trois mois de procès et
le verdict de 20 ans de réclusion
rendu par la cour criminelle du Morbihan, ce dispositif semblait plus que nécessaire.
Initialement prévu pour les victimes et les co-victimes, le numéro a été élargi à tous ceux qui ont participé au procès, y compris les professionnels de la justice. Une décision prise après le
suicide début juillet de Me Maxime Tessier
, qui avait défendu Joël Le Scouarnec au cours du procès.
« Les mots qui étaient dits dans cette cour étaient d'une violence ultime et imagée. Avoir une oreille attentive, qui soit accessible de chez soi facilement, gratuitement, ça peut être une première étape d'un parcours de soins qui est
plus que nécessaire sept ans après avoir appris les faits
», a ajouté Mme Lemoine, précisant que plusieurs centaines de personnes pourraient avoir recours à ce dispositif.
La ligne sera sécurisée par le ministère de la Santé via la plateforme d'écoute du
Collectif féministe contre le viol (CFCV)
, précise le document.
« L'idée de cette ligne ouverte était très importante. (…) Ce dispositif doit se pérenniser dans le temps et doit être amené à s'anticiper sur d'autres procès », souligne à l'AFP
Me Marie Grimaud
, qui représente une quarantaine de parties civiles.