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Trump ne va pas lésiner sur la mise en scène pour célébrer sa loi budgétaire le jour de la fête nationale
Trump ne va pas lésiner sur la mise en scène pour célébrer sa loi budgétaire le jour de la fête nationale

Le HuffPost France

time7 hours ago

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Trump ne va pas lésiner sur la mise en scène pour célébrer sa loi budgétaire le jour de la fête nationale

ETATS-UNIS - La mégalomanie à son paroxysme. Donald Trump est sur un petit nuage depuis que le Congrès a adopté sa « grande et belle loi » jeudi 3 juillet, après des jours de pressions et de tractation. Le président américain avait pressé les élus républicains de voter en faveur du texte avant ce vendredi 4 juillet, jour de la fête nationale. Et pour cause, ce sera l'occasion pour lui de célébrer sa victoire législative et de profiter de la mise en scène grandiose du Jour de l'Indépendance. Et évidemment, le milliardaire, qui avait fait de cette loi la pièce maîtresse du programme de son second mandat, a vu les choses en grand. En ce 249e anniversaire de l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne, une grande fête à la Maison Blanche va avoir lieu. « Ensemble, nous célébrerons l'indépendance de notre nation et le début de notre nouvel âge d'or », a-t-il lancé sur son réseau Truth Social jeudi. Lors d'un meeting dans l'Iowa (centre), il a savouré sa victoire. « Il n'y a pas de plus beau cadeau d'anniversaire pour l'Amérique que la victoire phénoménale que nous avons remportée il y a quelques heures à peine, lorsque le Congrès a adopté le grand et magnifique projet de loi visant à redonner sa grandeur à l'Amérique », a-t-il lancé à la foule. Parade aérienne Au cours de la cérémonie organisée ce vendredi à partir de 16h (22h à Paris), Donald Trump va signer et promulguer sa loi budgétaire en très grande pompe en présence des parlementaires. Au programme : des feux d'artifice et une parade aérienne de bombardiers furtifs B-2. Un choix loin d'être anodin, puisque c'est ce type d'avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 22 juin. Des avions de chasse vont également effectuer une parade aérienne au-dessus de la Maison-Blanche pour l'occasion, tandis que certains pilotes qui ont mené l'opération militaire en Iran seront présents lors de la cérémonie. Quand aux 249 ans de l'Indépendance, les festivités vont durer jusqu'en 2026, qui marquera donc le 250e anniversaire des États-Unis. La Maison Blanche évoque sur son site une « Grande fête d'État américaine » qui culminera l'an prochain à Washington avec notamment, selon la promesse de Trump, un combat de l'Ultimate Fighting Championship (UFC) pour 25 000 spectateurs… dans l'enceinte de la Maison Blanche. La grande loi budgétaire adoptée jeudi comprend d'ailleurs des crédits pour « le financement d'événements, de célébrations et d'activités » dans le cadre de cette année de célébrations baptisée « America 250 ». Un grand coup politique L'adoption du texte est le dernier d'une série de succès politiques pour Donald Trump ces dernières semaines, entre cessez-le-feu entre l'Iran et Israël après des frappes sur des sites nucléaires iraniens, un accord sur les dépenses de l'Otan, et une décision de la Cour suprême favorable à l'exécutif. Elle confirme aussi son emprise sur le Parti républicain et, pour l'heure, sur la politique américaine en général. Dans sa joie, l'ancien magnat de l'immobilier a toutefois passé sous silence les vives inquiétudes de son parti et des électeurs, qui craignent que ce projet ne fasse gonfler la dette publique et n'affaiblisse les aides à la santé et à la protection sociale. La loi budgétaire tentaculaire honore bon nombre des promesses de campagne de Trump : augmentation des dépenses militaires, financement d'une campagne d'expulsion massive de migrants et engagement de 4 500 milliards de dollars pour prolonger les crédits d'impôt accordés lors du premier mandat du républicain.

Des victoires qui inquiètent des juristes
Des victoires qui inquiètent des juristes

La Presse

time9 hours ago

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Des victoires qui inquiètent des juristes

Le président des États-Unis, Donald Trump, qui multiplie les décrets depuis son retour à la Maison-Blanche, a enregistré récemment des victoires importantes témoignant d'une préoccupante dérive autoritaire à la tête du pays, préviennent des juristes. Plusieurs spécialistes de la Constitution contactés jeudi par La Presse à la veille de la fête nationale américaine ont indiqué que les institutions devant servir de contre-pouvoir face au chef de l'État ne jouaient pas adéquatement leur rôle à l'heure actuelle. Le Congrès ne sert notamment qu'à « entériner formellement » les désirs de son administration, note David Lopez, professeur de l'Université Rutgers. Il voit l'adoption jeudi d'un important projet de loi budgétaire appelé One Big Beautiful Bill par le président comme une nouvelle illustration de la situation plutôt qu'un processus législatif normal. Plusieurs élus républicains avaient promis de s'y opposer, mais la plupart se sont finalement ralliés sous forte pression de l'administration, permettant son adoption par une faible majorité. « On a vu par le passé des élus républicains dénoncer George W. Bush, Ronald Reagan ou encore Richard Nixon. Aujourd'hui, les élus du parti ne servent qu'à approuver ce qui vient de l'administration parce qu'ils ont peur de Donald Trump », dit M. Lopez. « Aplaventisme » exceptionnel Le Congrès est dysfonctionnel depuis longtemps en raison du clivage politique existant aux États-Unis, nuance Devon Ombres, du Center for American Progress. Les élus républicains de la Chambre des représentants et du Sénat, où ils sont majoritaires, font cependant preuve d'un « aplaventrisme » exceptionnel qui les amène à accepter sans sourciller des atteintes majeures au pouvoir de l'institution, y compris en ce qui a trait au pouvoir de dépenser. On est face à un chien battu qui a peur de se faire frapper par son maître. Devon Ombres, du Center for American Progress Ilya Somin, juriste rattaché à la George Mason University, note que le président Trump tente d'élargir « massivement » les pouvoirs de la présidence sans crainte de contrecoups du Congrès et n'hésite pas, pour justifier ses actions, à invoquer des « urgences » qui ne cadrent pas avec le sens légal traditionnellement donné à ce terme. Le stratagème, relève-t-il, a été utilisé pour imposer des droits de douane à des pays étrangers sans l'accord du Congrès, empêcher les demandes d'asile de migrants se présentant à la frontière sud du pays ou refuser la citoyenneté américaine aux enfants nés de sans-papiers sur le sol américain. Recours inefficaces La Cour suprême a facilité les ambitions du président en décidant la semaine dernière de limiter la capacité des tribunaux à prononcer des injonctions provisoires de portée nationale, note M. Somin. D'autres mécanismes, par exemple des actions collectives, pourraient être utilisés, mais leur efficacité à ce stade demeure incertaine, souligne-t-il. M. Ombres relève que les actions collectives sont « très complexes et coûteuses » et ne pourront contrecarrer l'effet de la décision du plus haut tribunal du pays. La décision est d'autant plus choquante, dit-il, qu'elle a été prise dans le cadre d'une cause portant sur un décret clairement anticonstitutionnel. PHOTO ALEX WROBLEWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE Siège de la Cour suprême américaine Le résultat de la décision de la majorité conservatrice du tribunal est que le président pourra multiplier les décrets sur des sujets sensibles et même bafouer la Constitution s'il le désire sans avoir à craindre d'être bloqué rapidement par un recours judiciaire. Si les gens ne peuvent pas faire appel aux tribunaux ou au Congrès, qui a abdiqué ses pouvoirs face à l'administration, qu'est-ce qu'ils sont censés faire ? Devon Ombres, du Center for American Progress La question va se poser avec encore plus d'acuité, estime M. Somin, avec l'adoption du projet de loi budgétaire cher au président Trump qui va frapper de plein fouet nombre d'Américains pauvres ou issus de la classe moyenne. Le texte prévoit une augmentation massive des dépenses en matière de défense et d'immigration ainsi que le prolongement de crédits d'impôt importants. Elles doivent être financées en partie par des coupes dans l'assurance maladie et l'aide alimentaire susceptibles de toucher des millions de personnes. Cote de popularité Russell Wheeler, constitutionnaliste de la Brookings Institution, pense que le projet de loi va affecter la cote de popularité du président en frappant sa base politique et pèsera dans les élections de mi-mandat prévues en 2026. Une victoire républicaine qui permettrait au parti de conserver le contrôle des deux chambres n'augurerait rien de bon pour la démocratie américaine, prévient-il. PHOTO MANDEL NGAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Donald Trump face à la presse après que la Cour suprême a limité la capacité des tribunaux à prononcer des injonctions intérimaires de portée nationale, le 27 juin dernier « On ne peut pas dire actuellement que les fondements de la République tremblent, mais les perspectives ne seront pas bonnes si la situation actuelle avec un Congrès servile se poursuit » sur quatre ans, déclare M. Wheeler. M. Ombres pense que les efforts du président pour maximiser ses pouvoirs en multipliant les décrets ont déjà un impact dramatique sur le pays. « Les Américains doivent se rappeler que nous nous sommes révoltés il y a 249 ans contre un monarque tyrannique et que l'on voit l'administration actuelle reproduire la même tyrannie dénoncée dans la Déclaration d'indépendance », dit-il.

Parade aérienne et feux d'artifice : comment Donald Trump va promulguer sa loi budgétaire pour la fête nationale
Parade aérienne et feux d'artifice : comment Donald Trump va promulguer sa loi budgétaire pour la fête nationale

Le Parisien

time11 hours ago

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Parade aérienne et feux d'artifice : comment Donald Trump va promulguer sa loi budgétaire pour la fête nationale

Une victoire législative célébrée avec parade aérienne et feux d'artifice. Le président américain Donald Trump s'apprête à promulguer sa loi budgétaire en grande pompe ce vendredi à l'occasion de la fête nationale américaine. Le dirigeant américain avait mis la pression sur les élus républicains pour que le Congrès adopte sa « grande et belle loi », comme il l'a baptisée, avant le juillet. La loi a été définitivement votée jeudi, juste à temps. Jamais avare de mises en scène spectaculaires, le milliardaire américain va maintenant associer sa victoire législative, pièce maîtresse du programme de son second mandat, à une grande fête à la Maison Blanche pour célébrer les 249 ans de l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Donald Trump a annoncé qu'une cérémonie de signature se tiendrait à la Maison Blanche à partir de 16h00 locales (22h en France), en présence des parlementaires. « Ensemble, nous célébrerons l'indépendance de notre nation et le début de notre nouvel âge d'or », a-t-il lancé sur son réseau Truth Social jeudi. L'adoption du projet de loi est le dernier d'une série de succès politiques pour Donald Trump ces dernières semaines, entre cessez-le-feu entre l'Iran et Israël après des frappes sur des sites nucléaires iraniens, accord sur les dépenses de l'Otan, et décision de la Cour suprême favorable à l'exécutif. Jeudi soir, lors d'un meeting dans l'Iowa (centre), Donald Trump a savouré sa victoire. « Il n'y a pas de plus beau cadeau d'anniversaire pour l'Amérique que la victoire phénoménale que nous avons remportée il y a quelques heures à peine, lorsque le Congrès a adopté le grand et magnifique projet de loi visant à redonner sa grandeur à l'Amérique », a-t-il lancé à la foule. L'ancien magnat de l'immobilier a toutefois passé sous silence les vives inquiétudes de son parti et des électeurs, qui craignent que ce projet ne fasse gonfler la dette publique et n'affaiblisse les aides à la santé et à la protection sociale. La cérémonie de signature aura lieu le « 4 juillet, comme le président l'a toujours dit et espéré », a souligné jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. Un B-2 , le type d'avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 2 juin, et des avions de chasse effectueront une parade aérienne au-dessus de la Maison Blanche pour l'occasion. Certains pilotes qui ont mené l'opération militaire en Iran seront présents lors de la cérémonie. Après le Sénat, qui l'avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement le projet de loi budgétaire par 218 voix contre 214, un vote très serré, précédé de multiples pressions et tractations.

Moins d'impôts, d'assurance maladie et d'immigration : que contient la grande loi budgétaire de Trump ?
Moins d'impôts, d'assurance maladie et d'immigration : que contient la grande loi budgétaire de Trump ?

Le Parisien

time11 hours ago

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Moins d'impôts, d'assurance maladie et d'immigration : que contient la grande loi budgétaire de Trump ?

Donald Trump enchaîne les succès, aux États-Unis comme à l'international. L'adoption au Congrès de sa « grande et belle loi » budgétaire , comme il l'appelle, s'ajoute à la liste de ses récentes victoires, comme le cessez-le-feu entre l'Iran et Israël ou l'accord sur les dépenses de l'Otan . Mais le président doit encore assurer le service après-vente : selon les sondages, sa loi est impopulaire chez les Américains, en raison de grandes coupes dans les aides sociales et des réductions fiscales accordées aux plus aisés. En voici les principales mesures. C'est le cœur de ce texte de près de 900 pages : pérenniser les baisses d'impôts massives pour les particuliers et les entreprises mises en œuvre en 2017 au cours du premier mandat de Donald Trump et qui expiraient à la fin de l'année. Autre promesse de campagne introduite : l'exonération d'impôts sur les pourboires et les heures supplémentaires, jusqu'en 2028. Le plafond de déduction des taxes locales et étatiques est lui quadruplé pendant cinq ans. Plusieurs centaines de milliards de dollars sont alloués à la lutte contre l'immigration , dont Donald Trump a fait la priorité absolue de son second mandat. Dans le détail, 46,5 milliards sont consacrés à la poursuite de la construction du mur à la frontière avec le Mexique, 45 milliards à la création de 100 000 places dans les centres de rétention pour migrants, ou encore 30 milliards alloués au recrutement de 10 000 agents supplémentaires de la police fédérale de l'immigration et au renforcement de la police aux frontières. Une nouvelle taxe sur les transferts d'argent effectués par les Américains à l'étranger a été créée. Cette taxe équivaut à 1 % du montant du transfert. Le Pentagone doit lui recevoir 25 milliards de dollars pour développer le « Dôme d'or » , bouclier antimissiles voulu par Donald Trump pour sanctuariser le territoire américain. Le ministère de la Sécurité intérieure disposera d'un nouveau fonds de 10 milliards de dollars pour octroyer des subventions aux États contribuant à l'application de la politique migratoire du gouvernement Trump et à ses opérations d'expulsion. Une partie du financement de ces dépenses massives repose sur des coupes sévères dans le programme public d'assurance santé dont dépendent des millions d'Américains aux faibles revenus, Medicaid, ainsi que dans l'aide alimentaire. Sont instaurées des restrictions et formalités nouvelles pour en bénéficier. Par exemple, une réinscription aux services est demandée tous les six mois au lieu d'une fois par an et 80 heures de travail mensuel, a minima, sont requises pour les adultes jusqu'à 65 ans, sauf exemptions. Selon le Bureau budgétaire du Congrès (CBO), chargé d'évaluer de manière non partisane l'impact des projets de loi sur les finances publiques, près de 12 millions d'Américains pourraient perdre leur assurance santé d'ici à 2034 (71 millions d'Américains dépendent de Medicaid), et 3 millions l'accès à la principale aide alimentaire du pays (sur 40 millions de bénéficiaires). Une disposition coupe pour un an le financement fédéral des centres de planning familial qui proposent des IVG. Le texte de loi revient sur de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables et de solutions économes en énergie adoptées sous le mandat précédent de Joe Biden, en particulier dans l'éolien. Il supprime des aides fédérales pour les projets éoliens et solaires si leur construction n'est pas lancée dans les douze mois suivant l'adoption de la loi ou que leur mise en service n'intervient pas avant 2028. Le sénateur démocrate de l'Oregon, Ron Wyden, est allé jusqu'à qualifier cette mesure de « condamnation à mort » pour les industries éoliennes et solaires américaines. Il met fin à un crédit d'impôt de 7 500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique dès fin septembre, au lieu de 2032. À l'inverse, le charbon utilisé dans la production d'acier bénéficie désormais d'un dispositif fiscal avantageux. Les crédits pour le nucléaire, la géothermie ou encore le captage du carbone sont eux maintenus. Une disposition de la loi prévoit d'augmenter le plafond de la dette américaine de 5 000 milliards de dollars. Au total, le Bureau budgétaire du Congrès estime que cette « grande et belle loi » va creuser le déficit fédéral de plus de 3 300 milliards de dollars au cours des dix prochaines années. Des milliards seraient consacrés à la mission lunaire Artemis et à l'exploration de Mars. Selon des analyses indépendantes, les principaux bénéficiaires de la « One big beautiful bill » seront les ménages les plus aisés.

4 Juillet et adoption du mégaprojet de loi
4 Juillet et adoption du mégaprojet de loi

La Presse

time13 hours ago

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4 Juillet et adoption du mégaprojet de loi

(New York) Après avoir fait la preuve de son ascendant incontestable sur les républicains du Congrès, Donald Trump pourra célébrer en grand le 4 Juillet, fête nationale de son pays. Lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche, il signera le vaste projet de loi budgétaire qui représentera la réalisation phare de son deuxième mandat sur le plan intérieur. Ce succès, qui s'ajoutera à d'autres remportés récemment sur la scène internationale ou devant la Cour suprême, donnera à Donald Trump les allures d'un roi en ce jour où les Américains se souviendront de s'être affranchis d'un autre, il y a 249 ans. À la suite du Sénat, la Chambre des représentants a approuvé à son tour jeudi, par 218 voix contre 214, ce texte de 940 pages regroupant les grandes priorités du 47e président. Le vote est survenu après des tractations qui se sont déroulées durant la nuit de mercredi à jeudi et qui se sont soldées par la reddition d'une dizaine de républicains récalcitrants sous la pression du locataire de la Maison-Blanche. La mesure renouvellera de façon permanente les baisses d'impôts massives promulguées par Donald Trump en 2017, des cadeaux fiscaux totalisant 3800 milliards de dollars qui profiteront surtout aux Américains les plus fortunés. D'autres allégements fiscaux pour les moins nantis totalisant 700 milliards de dollars prendront fin deux ans après leur entrée en vigueur, notamment l'élimination de l'impôt sur les pourboires. Adoptée par une seule voix mardi au Sénat, la législation prévoit par ailleurs une augmentation des budgets alloués au Pentagone et au service de l'Immigration (ICE) chargé de la détention et de l'expulsion des migrants en situation irrégulière aux États-Unis. PHOTO J. SCOTT APPLEWHITE, ASSOCIATED PRESS Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson « Si vous êtes pour une frontière sûre, des collectivités plus sûres et une armée forte, ce projet de loi est fait pour vous », a déclaré le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, en vantant les mérites du texte législatif avant le vote final. « Si vous êtes pour une responsabilité fiscale de bon sens et une réduction du déficit, ce projet de loi est fait pour vous. » Si vous êtes pour des impôts plus justes et plus bas, pour des salaires plus élevés, pour de l'essence et des produits alimentaires abordables et pour restaurer la dignité du travail, ce projet de loi est fait pour vous. Mike Johnson, président de la Chambre des représentants Aux yeux de bien des experts, la déclaration de Mike Johnson semblait venir d'un univers où la réalité n'a pas de prise. « L'escroquerie à l'égard du peuple américain consiste à dire que la croissance économique va payer ces réductions d'impôts. C'est tout simplement faux », a commenté Justin Wolfers, professeur d'économie à l'Université du Michigan, sur MSNBC. Pour les démocrates, elle représentait un affront aux électeurs dont les républicains devront rendre compte à l'occasion des élections de mi-mandat, en novembre 2026. Coupes majeures Car une partie importante des baisses d'impôts consenties par les républicains du Congrès seront financées au moyen de coupes majeures dans les programmes d'assurance maladie Medicaid pour les personnes à faible revenu et d'aide nutritionnelle pour les personnes les plus démunies, y compris les enfants qui comptent sur les repas gratuits à l'école. Les crédits d'impôt mis en place par l'administration Biden visant à soutenir l'essor des énergies solaire et éolienne seront par ailleurs éliminés. PHOTO UMIT BEKTAS, REUTERS Le chef de la Chambre des représentants, Mike Johnson, entouré de ses confrères républicains à la suite de la signature du projet de loi Mais les coupes dans les programmes sociaux et environnementaux ne suffiront pas. Le vaste projet de loi budgétaire voulu par Donald Trump créera un déficit budgétaire d'au moins 3300 milliards de dollars sur dix ans, selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), organisme indépendant. Le CBO prédit en outre que 11,8 millions d'Américains perdront leur assurance maladie en raison de la législation. Ce nombre comprend de nombreux électeurs de la classe ouvrière qui ont voté pour Donald Trump. À ce total, il faut ajouter environ 5 millions d'Américains qui pourraient perdre leur couverture santé en raison de changements prévus à l'Obamacare, loi phare de Barack Obama. « Des gens vont mourir » Selon les démocrates, ce projet de loi baptisé One Big Beautiful Bill par Donald Trump coûtera des vies. « Je me lève aujourd'hui pour m'opposer fermement à l'abomination dégoûtante [d'un projet de loi] qui étripe Medicaid, arrache la nourriture de la bouche des enfants, des personnes âgées et des anciens combattants et récompense les milliardaires en leur accordant des allégements fiscaux massifs », a déclaré Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre, au début d'un discours d'une durée record. « Des gens vont mourir. Des dizaines de milliers. Peut-être année après année après année, à la suite de l'assaut républicain contre les soins de santé du peuple américain. Je suis triste. Je n'aurais jamais pensé me retrouver un jour sur le parquet de la Chambre des représentants pour dire qu'il s'agit d'une scène de crime. Et les démocrates de la Chambre ne veulent pas en faire partie. » PHOTO ALEX WROBLEWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE Le chef des démocrates à la Chambre, Hakeem Jeffries, s'adressant aux journalistes à sa sortie Hakeem Jeffries a justifié son discours, le plus long de l'histoire de la Chambre – 8 heures et 45 minutes –, en invoquant la nécessité d'empêcher les républicains d'adopter leur projet de loi à la faveur de la nuit. Pour finir, il a évoqué l'échéance électorale de 2026, qui pourrait permettre aux démocrates de ravir aux républicains leur majorité à la Chambre et peut-être même au Sénat. Je sais que certaines personnes sont préoccupées par ce qui se passe en Amérique. Mais comprenez ce que notre voyage nous apprend… Vous aurez l'occasion de mettre fin à ce cauchemar national. Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre L'ampleur des déficits engendrés par le projet de loi a troublé les républicains les plus conservateurs, élus après avoir promis de ramener la rigueur budgétaire à Washington. L'énormité des coupes au programme Medicaid – 1000 milliards de dollars en dix ans – a inquiété les républicains les plus modérés, qui craignent l'impact de ces coupes sur leurs électeurs ou leurs chances d'être réélus. Or, à deux exceptions près, ils ont fini par s'écraser devant le président. « Qu'attendent les républicains ? », a demandé Donald Trump sur Truth Social, un peu après minuit. « Qu'essayez-vous de prouver ? [Le mouvement] MAGA n'est pas heureux et cela vous coûte des voix. » Quelques minutes plus tard, le président a ajouté : « POUR LES RÉPUBLICAINS, CE DEVRAIT ÊTRE UN OUI FACILE. RIDICULE !!! » Donald Trump n'aura pas seulement fait la preuve de son ascendant sur les républicains du Congrès. Il aura aussi prouvé que sa voix compte beaucoup plus que celle d'Elon Musk, qui avait promis de faire campagne à l'occasion des élections de mi-mandat contre les élus qui allaient voter pour le projet de loi ou de lancer un nouveau parti.

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