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L'Équipe
04-08-2025
- Sport
- L'Équipe
Stuart Lancaster déplore « des mecs bien payés, qui viennent, pointent, repartent », lors de son passage au Racing
L'ancien manager du Racing Stuart Lancaster est revenu dans un podcast sur son passage en France, de l'été 2023 à février 2025, déplorant notamment l'attitude de certains cadres, sans les citer. Viré du Racing début février 18 mois à peine après son arrivée, Stuart Lancaster est revenu sur son passage en France. Dans le podcast Human Alchemy, animé par Ross Neal, centre anglais de 29 ans qui évolue aux États-Unis, il n'a pas été tendre envers ses anciens joueurs. « Ce qui me dérange le plus, c'est sans doute le manque d'envie de progresser, lâche-t-il notamment pendant l'entretien, des propos ensuite relayés sur Rugby Pass. Sans citer de noms, il y avait un groupe de joueurs... ça me rendait dingue. Des mecs bien payés, qui viennent, pointent, repartent. Contents de jouer, contents de ne pas jouer. Et ça, ça a vraiment commencé à me peser, alors que moi j'étais debout à cinq heures du matin pour donner le meilleur, poursuit l'ancien sélectionneur de l'Angleterre, qui a depuis rebondi au Connacht, en Irlande. Il y avait un groupe de joueurs dans le même état d'esprit que moi, et un autre qui se contentait de ce qu'il avait. Ce n'étaient pas des fauteurs de trouble, pas de mauvais mecs - tous étaient de bons gars - mais ils n'avaient pas cette envie de devenir les meilleurs possibles, et ça m'a vraiment frustré (...) Ils étaient dans leur zone de confort. Ça faisait longtemps qu'ils étaient là. » « Des mecs se voyaient comme des cadres, comme des leaders, persuadés d'avoir le bon état d'esprit. Il a fallu ce retour de leurs coéquipiers pour que cela crée un électrochoc » Stuart Lancaster Sans préciser lequel, Lancaster évoque sa colère après un derby perdu face au Stade Français : « J'ai dit : "Je vais vous aligner en fonction de vos salaires, du mieux payé au moins bien payé. On va vous mettre en ligne. Ensuite, on votera pour désigner le joueur le plus respecté, puis on vous classera du plus respecté au moins respecté. Dans ma tête, ceux qui ont les plus gros salaires devraient être les plus respectés, parce que ce sont les leaders, ceux qui montrent l'exemple. J'ai demandé aux joueurs : "est-ce que vous pensez que ce sera le cas ?" Ils se sont dit que j'avais craqué... » Dan Lancaster du Racing à Glasgow Sans aller jusqu'à les aligner en fonction de leurs salaires, Lancaster aurait néanmoins établi le classement dit du respect. « J'ai pris la liste de l'effectif - 45 joueurs, avec des jeunes - et je leur ai demandé de s'évaluer entre eux sur trois critères : technique/tactique, physique, et mental. Sur 10, pour chaque joueur, poursuit-il. Chaque joueur a donc reçu 44 évaluations, on a calculé une moyenne. Et ensuite, on a classé tout le monde. Techniquement et tactiquement - qui est le plus respecté ? Gaël Fickou était numéro un, Owen Farrell numéro deux, et ça allait jusqu'au 44e... Ça a eu de l'impact parce qu'il y avait des mecs qui se voyaient comme des cadres, comme des leaders, persuadés d'avoir le bon état d'esprit. Il a fallu ce retour de leurs coéquipiers pour que cela crée un électrochoc. En France, ils appellent ça comme ça. »


Le Figaro
04-08-2025
- Sport
- Le Figaro
Top 14 : «Un groupe de joueurs bien payés qui viennent, pointent, repartent», Stuart Lancaster règle ses comptes avec le Racing 92
Évincé en février dernier, l'ex-manager anglais du club francilien est revenu sur son expérience dans un podcast, n'épargnant pas les cadres du Racing 92. Son expérience dans les Hauts-de-Seine a tourné court. Arrivé comme manager du Racing 92 à l'été 2023, Stuart Lancaster a été débarqué en février dernier, entre résultats poussifs et une partie de l'effectif rétive à ses méthodes, remplacé par Patrice Collazo. Pour la première fois sans filtre, l'ancien sélectionneur du XV de la Rose est revenu sur cette période pour le podcast Human Alchemy, animé par Ross Neal, ancien centre des Wasps puis des Saracens, aujourd'hui joueur de Seattle aux USA. Et celui qui est désormais manager de la province irlandaise du Connacht a sorti la sulfateuse envers son ancienne troupe. Publicité «Sans divulguer de noms, il y avait un groupe de joueurs, des mecs bien payés, qui viennent, pointent, repartent. Contents de jouer, contents de ne pas jouer. (…) Mais ils n'avaient pas cette envie de devenir les meilleurs possibles», balance en préambule celui dont le fils, Dan, faisait partie de l'effectif francilien durant son passage. Certains étaient dans leur zone de confort. Ça faisait longtemps qu'ils étaient là, avec des contrats solides et très bien payés. Stuart Lancaster «Ça me rendait dingue. Et ça a vraiment commencé à me peser, alors que moi j'étais debout à cinq heures du matin pour donner le meilleur. Il y avait un groupe de joueurs dans le même état d'esprit que moi, et un autre qui se contentait de ce qu'il avait. Ce n'étaient pas des fauteurs de troubles, de mauvais mecs – tous étaient de bons gars – mais ils n'avaient pas cette envie de devenir les meilleurs possibles. (…) Certains étaient dans leur zone de confort. Ça faisait longtemps qu'ils étaient là, avec des contrats solides et très bien payés.» À lire aussi Top 14 : après 13 ans au club, Szarzewski quitte le Racing 92 Il y raconte également l'idée qu'il a souhaité, en vain, infliger à ses joueurs en novembre 2024 après leur lourde défaite, 40-24, dans le derby face au Stade Français Paris. «J'ai dit aux joueurs : 'Je vais vous aligner en fonction de vos salaires, du mieux payé au moins bien payé. Ensuite, on votera pour désigner le joueur le plus respecté, puis on vous classera du plus respecté au moins respecté.' Logiquement, je pensais que les plus gros salaires devaient être les plus respectés, parce que ce sont les leaders, ceux qui montrent l'exemple. Je leur ai ajouté : 'Vous pensez que ce sera le cas ?' Ils m'ont regardé et ils se sont dit : 'Bon Dieu, il devient fou…'» Un classement du respect Si les joueurs du Racing 92 n'ont pas accédé à cette séance à hauts risques, Stuart Lancaster n'a pas renoncé à son idée d'un ''classement du respect''. «J'ai demandé aux 45 joueurs de se noter sur dix entre eux sur trois critères : technique/tactique, physique et mental. On a fait une moyenne des 44 évaluations. Techniquement et tactiquement, Gaël Fickou était le numéro un, Owen Farrell le numéro 2 . Physiquement, pareil.» En revanche, il confie avoir eu des surprises sur le troisième secteur, l'aspect mental, comprenant entre autres, «le leadership, l'ouverture d'esprit, la volonté de progresser». «Certains des plus jeunes étaient dans le top 10 et une partie des plus anciens dans les dix derniers», révèle-t-il. Avant d'ajouter qu'il n'avait finalement pas divulgué ces résultats collectivement, préférant des entretiens individuels avec chaque joueur.