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La K-Beauty est là pour de bon
La K-Beauty est là pour de bon

La Presse

time03-08-2025

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La K-Beauty est là pour de bon

Plusieurs boutiques de produits de beauté coréens ont ouvert leurs portes dans le Grand Montréal dans les dernières années. La « K-Beauty » monte en popularité sur les réseaux sociaux depuis quelques années déjà, et s'enracine dans le commerce de détail québécois. Plusieurs boutiques ouvrent leurs portes dans le Grand Montréal. Regard sur ces produits coréens pour la peau. Depuis quelques années, la youtubeuse et vulgarisatrice spécialisée dans le monde de la beauté Cynthia Dulude incorpore périodiquement des produits de beauté coréens dans ses vidéos, en réponse à l'intérêt grandissant de son public. C'est d'ailleurs en ligne, par l'entremise des réseaux sociaux, que la « korean skincare » connaît l'apogée de sa viralité. Le teint éclatant mais naturel y est à l'honneur, sans texture visible. La philosophie de la K-Beauty est différente de celle des marchés occidentaux. L'accent est mis sur des ingrédients naturels et doux pour la peau, comme le ginseng, une des plantes les plus connues dans la médecine traditionnelle chinoise. Irina Kan, propriétaire de l'entreprise The KShop La promesse des produits coréens de l'univers de la K-Beauty ? La glass skin ou peau de verre, en français. Une peau saine, lumineuse, à l'apparence presque humide. Des produits innovants à prix accessibles Pour Cynthia Dulude, la réussite de l'industrie de la beauté coréenne à l'international est attribuable à une combinaison bien particulière : des formules efficaces et innovantes qui demeurent abordables. « Les cosmétiques, c'est un domaine lucratif, mais les gens ont moins d'argent à investir aujourd'hui. Par rapport à d'autres marques, les produits coréens sont beaucoup plus accessibles », soutient la youtubeuse. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Danielle Brassard, dermatologue à la Clinique D à Laval, fait le même constat. « On trouve beaucoup de produits coréens qui ont d'excellents rapports qualité-prix comparés à leurs équivalents américains. » À ce sujet, la dermatologue compare deux produits similaires, contenant le même ingrédient principal, de l'acide tranexamique, qui vise notamment à réduire l'apparence des taches pigmentaires. Le produit d'une marque américaine connue propose une concentration de 6 % d'acide tranexamique pour un prix de 178 $. Le produit coréen, lui, propose plutôt 4 % d'acide tranexamique pour 30 $. Les deux contenants sont de volume similaire. « Largement utilisé en dermatologie pour traiter la décoloration de la peau, l'acide tranexamique est un ingrédient puissant reconnu pour sa capacité à éclaircir le teint de la peau et améliorer l'apparence de la décoloration », lit-on sur le site de SkinCeuticals (produits cosmétiques). Il y a quand même des questions à se poser. Comment parviennent-ils à obtenir de si bons rapports qualité-prix alors qu'en plus, pour ce qui est du transport, ils doivent importer les produits de très loin ? Danielle Brassard, dermatologue à la Clinique D, à Laval Plusieurs hypothèses existent quant aux raisons de ces coûts amoindris. Certains mettent de l'avant les coûts de production plus faibles en Asie qu'en Occident, ou encore la forte concurrence entre les entreprises. Pas juste sur les réseaux sociaux Amoureux de ces produits, Irina Kan et son mari ont démarré l'entreprise The KShop sur un coup de tête en 2019. De retour d'un voyage en Corée du Sud où une cousine l'a informé de la popularité grandissante des produits pour la peau coréens, le couple est revenu au pays avec une boîte de cosmétiques dans le but de les vendre en ligne. Avec l'aide d'un distributeur coréen que connaissait la sœur du mari de Mme Kan, les entrepreneurs ont obtenu d'autres produits afin de diversifier leur offre. Nettoyants pour la peau, crèmes hydratantes et sérums, en suivant les tendances, ils ont pu garnir leur stock avec de nouveaux produits. Les ventes se sont enchaînées et le salon familial à partir duquel ils exploitaient leur petit commerce est devenu beaucoup trop petit pour répondre à la demande. En 2024, les propriétaires ont ouvert une boutique à Brossard, puis une autre à Montréal. L'intérêt ne diminuant pas, ils en ouvriront prochainement une troisième dans l'arrondissement de LaSalle. Parmi les magasins de K-Beauty à Montréal, on compte aussi Nanami Japanese Cosmetics (qui compte trois succursales) et C & C Korean Cosmetics avec deux succursales, ainsi que So in Cosme, à Brossard. Rester prudents Les crèmes solaires coréennes volent particulièrement la vedette sur les réseaux sociaux. Alors que les crèmes solaires nord-américaines se démarquent par leur odeur distincte et leur blancheur bien souvent indélébile, les formulations coréennes sont généralement plus légères et invisibles. « Elles font fureur, justement parce que ce sont des textures rafraîchissantes, mais surtout de nouvelles crèmes qu'on n'avait jamais vues », avance Cynthia Dulude. « Il faut porter une attention particulière pour que les crèmes solaires qu'on achète détiennent le sceau d'approbation de Santé Canada », souligne toutefois la dermatologue Danielle Brassard. Elle rappelle que la majorité des filtres utilisés par les crèmes solaires coréennes ne sont pas encore approuvés par l'organisation fédérale et qu'il faut rester prudent devant certains sites de revente qui facilitent la distribution de produits d'imitation. « Ça me rassure que les magasins de produits coréens se taillent une place définitive dans le commerce de détail, puisque les produits vendus sur les tablettes sont généralement plus contrôlés que ceux vendus en ligne », ajoute-t-elle.

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