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2 days ago
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Justice va ouvrir le Paléo Festival en mode gros son et show XXL
Accueil | Culture | Festivals | Grosse sensation de la soirée d'ouverture, le duo electro français s'appuie sur «Hyperdrama», album superlatif. Entretien exclusif. Publié aujourd'hui à 12h13 Gaspard Augé, à gauche, et Xavier Dulong de Rosnay, duo de Justice, en 2024. AFP En bref: Il paraît loin ce blême après-midi de décembre 2007 où l'on accrochait Justice, auteur du récent album «Cross», à la sortie de leur bus de tournée noir devant un club lausannois. Depuis, les Daft Punk ont tiré la prise… Xavier Dulong de Rosnay et Gaspard Augé ont traversé plusieurs orages électroniques jusqu'à l'album «Hyperdrama» de l'an dernier. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Une production stratosphérique, suivie par une tournée dont on a déjà pu mesurer l'efficacité au Monttreux Jazz l'an dernier. Un disque tout en pénombre et en flashs pop, comme une incursion d'Alien sur un dancefloor étincelant qui décrochait le Grammy du meilleur album électronique/dance au début de l'année. Entretien exclusif avec les derniers champions de la «french touch» avant leur 4e venue à Paléo et au moment où vient de sortir l'EP des remixes de leur titre «Mannequin Love» avec The Flints . Les têtes de Justice. Julia&Vincent On l'a découverte l'an dernier à Montreux, votre tournée claque fort. Comment l'avez-vous préparée et qu'est-ce qui a changé depuis vos débuts? Xavier Dulong de Rosnay: Quand on se prépare pour faire des concerts, on essaie toujours de faire le mieux possible avec les moyens dont on dispose et la technologie existante. Une des grosses différences avec celle-ci, c'est que la technologie a évolué en notre faveur. Il y a plein de choses qu'on peut faire aujourd'hui qui n'étaient pas vraiment possibles avant. Ça aide un peu à rendre les choses plus efficaces. Visuellement par exemple? Xavier Dulong de Rosnay: On a évacué tous les éléments de décor pur. Plus de croix physique, plus d'amplis Marshall. Il n'y a pas d'images figuratives, que des aplats de couleurs, des flashs. On a retiré ce qu'on appelle les «props», c'est-à-dire les éléments purement décoratifs, pour se concentrer sur la lumière uniquement. C'est toujours dur de se séparer d'éléments emblématiques. Quand on a dit à notre «light designer» qu'on retirait les amplis Marshall, il n'était pas forcément enthousiaste. Est-ce qu'on ne se tirait pas une balle dans le pied? Mais finalement, ça purifie l'esprit visuel du concert. Ça nous permet de commencer sur une scène vide. Il y a nous deux et notre petite estrade et ça permet aussi de mieux construire le show. Au niveau sonore, cela a aussi évolué? Xavier Dulong de Rosnay: Le principal «upgrade», c'est que ça facilite notre façon de jouer et de contrôler ce qui se passe sur scène. Ça permet aussi de réduire les conflits entre ce que Gaspard fait et ce que je fais. Ça stabilise toutes les machines qu'on utilise et le système en entier. Même si on a encore des problèmes de temps en temps, on est beaucoup moins stressés. Justice au Coachella Valley Music and Arts Festival en avril 2024, en Californie. Getty Images via AFP Il y a quand même du job ou il suffit d'appuyer sur play? Xavier Dulong de Rosnay: Au départ, on appuie sur play. C'est sûr, ça commence comme ça, parce qu'il faut lancer la machine. Le cœur de tous les concerts électroniques, c'est un ordinateur qui séquence ce qui va se passer. Mais oui, nous sommes occupés en permanence. Pour deux raisons. D'abord, il faut qu'on s'amuse sur scène. Appuyer sur play et attendre que ça se termine, c'est impossible. Ça serait vraiment trop chiant. Ensuite la technique permet maintenant de le faire sans mettre en danger la musique. Il y a toujours la question de savoir comment agir sur la musique sans la dénaturer. On joue beaucoup de lignes de basse, d'accords, de thèmes, avec beaucoup d'interactions avec la matière musicale. Mais il faut toujours mesurer jusqu'où aller pour que nos interventions rendent la musique meilleure, plus vivante. Et savoir s'arrêter. Il y a une exigence de précision dans l'électronique et il est parfois contre-productif de vouloir en faire des tonnes. Avant la tournée, il y a eu l'album «Hyperdrama», une réussite lestée de nombreuses collaborations, qui vous a remis dans la fusée. Une production très réfléchie? Xavier Dulong de Rosnay: Que ce soit avec les Flints ou RIMON, qui étaient d'illustres inconnus au moment où on a travaillé avec eux, ou Tame Impala ou Thundercat qui ont déjà leur trajectoire bien tracée, le processus a été le même. On y a mis la même attention, le même temps. On travaillait, on laissait reposer pendant quelques mois, puis on se revoyait et on continuait. Il y a un truc stressant à aller voir quelqu'un et dire: OK, on a deux après-midi pour produire un morceau et après, c'est terminé. Là, on était libérés de ces contraintes, parfois, on laissait passer six mois avant de se revoir. Ça donne à tout le monde un peu de recul. On prend toujours notre temps pour faire les albums, mais c'est vrai que celui-là a été long à faire. On a passé trois ans et demi dessus. Mais ça ne nous a pas paru long, bizarrement. Les dorures du palais de Justice. Matt Weinberger Il y a eu des moments de doute? Xavier Dulong de Rosnay: Il n'y a pas eu de moments où on était bloqués ou on tournait en rond. C'était assez fluide. On bossait dessus de manière assez légère aussi. Sans se mettre de pression: on était déjà trop en retard pour être en retard. On a même repoussé la tournée, qui devait débuter en 2023, d'une année. C'est un luxe de pouvoir prendre le temps. Vous sentiez qu'avec cet album vous teniez quelque chose de fort? Xavier Dulong de Rosnay: La réception d'un album est impossible à planifier. On a fait cet album de la même manière que tous les autres, sans se poser la question de savoir si ça pouvait plaire. On ne sait pas qui sont les gens, on ne sait pas ce qu'ils veulent, on ne sait pas ce qu'ils attendent de nous. Est-ce qu'il y a eu la volonté de retourner dans le côté un peu «dark» du premier album en y insufflant une lumière paradoxale? Xavier Dulong de Rosnay: Non, pas du tout. Finalement, même notre premier album ne nous apparaît pas vraiment comme de la musique dark. On peut dire que c'est une musique très ludique. Un exemple typique de musique fun où il se passe 200 choses différentes dans chaque morceau. Il y avait aussi un truc un peu sale gosse où tout est à fond. Chaque morceau est presque un exercice de style sur le premier album. Le côté fun, c'est peut-être ce qui rapproche «Hyperdrama» du premier album. On est partis avec cette idée d'un disque excitant dans lequel il se passe des milliards de choses, qui respire le plaisir pur. Un disque sensationnel dans le sens où il se passe énormément de choses d'un point de vue physique. Parce que le son c'est de la physique pure et «Hyperdrama» utilise beaucoup ce truc-là. Vous ouvrez le Paléo, en légataires des Daft Punk qui avez toujours revendiqué une volonté pop. En clôture du festival, il y a David Guetta: vous voyez une parenté? Gaspard Augé: C'est assez dur de comparer, parce que ce n'est pas du tout la même tension. On ne produit pas des collections de singles. Nous, on a des morceaux qui fonctionnent sur les radios par hasard. C'est arrivé deux fois en une carrière. David Guetta, ça lui arrive tous les quatre matins. La démarche est différente. David Guetta, par rapport à son ambition, il fait ça très bien. Xavier Dulong de Rosnay: La pop de David Guetta et la pop de Justice, c'est complètement différent. Nous, on se réfère souvent à la musique pop des années 80. Une image de la pop qu'on se fait. La pop pratiquée par David Guetta, c'est plus: OK, qu'est-ce que les gens ont envie d'écouter maintenant? Et comment je vais trouver une façon de faire un morceau qui va plaire au plus de gens possibles au moment où je le fais? Cela ne rentre pas en ligne de compte chez nous. Paléo, Grande Scène, ma 22 juillet (minuit). Une tournée à Paléo Boris Senff travaille en rubrique culturelle depuis 1995. Il écrit sur la musique, la photographie, le théâtre, le cinéma, la littérature, l'architecture, les beaux-arts. Plus d'infos @Sibernoff Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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6 days ago
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Daft Punk, Louise Attaque et... Michel Sardou : la playlist de Mathieu Blanchard
Ancien élève du Conservatoire, l'ultra-trailer Mathieu Blanchard nous dévoile les morceaux qui l'inspirent et ceux qui l'énergisent pendant qu'il court. Mathieu Blanchard, qui fait partie des meilleurs ultra-trailers au monde, a plusieurs fois fait l'actualité ces derniers mois grâce à des performances de très haut vol. En octobre dernier, un mois et demi après un abandon traumatisant à l'UTMB, l'ancien ingénieur a survolé la Diagonale des Fous à La Réunion. En février, il a été époustouflant en remportant la Yukon Arctic Ultra, une course de 620 km dans le froid polaire au Canada. Et il y a quelques jours, il a fini à la 2e place de la Hardrock 100 dans le Colorado, 2e major de la saison. Le coureur de 37 ans ne peut pas se passer de musique. Il en écoute d'ailleurs beaucoup quand il court, que ce soit à l'entraînement ou en compétition. Il a grandi dans un environnement propice : alors que son père était un grand pianiste, il a fait du piano au Conservatoire. En courant, il adore être énergisé par l'électro, avec des sons de Daft Punk et de Paul Kalkbrenner. Il aime aussi des standards de hip-hop de Coolio et Outkast. Éclectique, il apprécie la chanson française, allant même citer dans son top 10 un bon vieux Michel Sardou, avec ce morceau « Je viens du Sud », lui qui a en partie grandi dans le Vaucluse.