22-07-2025
Denis Coderre « tourne la page » sur sa carrière politique
Près de 30 ans après avoir remporté sa première élection sur la scène fédérale, Denis Coderre dit maintenant officiellement tourner la page sur sa carrière politique.
« À 60 ans, je n'ai plus besoin de faire de la politique partisane », a fait valoir mardi l'ex-maire de Montréal dans une publication Facebook, où il annonçait du même coup devenir ambassadeur pour Les Résidences Soleil, un regroupement d'établissements de ressources pour aînés dans la province.
Tout cela survient cinq mois après son retrait de la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), marquée par l'irrégularité de certains documents en lien avec sa situation fiscale et des taxes impayées. La course a finalement été remportée par l'ex-ministre libéral fédéral Pablo Rodriguez.
D'abord élu en 1997 comme député d'Henri-Bourassa, M. Coderre a été député à Ottawa jusqu'en 2013 pour cette même circonscription, occupant notamment des rôles de ministre des Sports ou encore de l'Immigration, sous les gouvernements de Jean Chrétien et de Paul Martin.
Il a ensuite été maire de Montréal de 2013 à 2017, puis a perdu les deux élections suivantes aux mains de l'actuelle mairesse, Valérie Plante. À sa première défaite, M. Coderre avait quitté la vie politique municipale, mais s'était de nouveau présenté en 2021. Mme Plante, elle, doit quitter son poste en novembre prochain après huit ans à la tête de la Ville.
« Politique humaine »
Sur les réseaux sociaux, M. Coderre a affirmé qu'il met dorénavant « entièrement sa carrière et ses ambitions politiques de côté afin de se dédier aux aînés ». « Je tourne la page de ma vie politique et électorale. Mais faire de la politique, c'est aussi œuvrer pour le bien commun, comme parler de solidarité, de meilleures conditions de vie pour les aînés, de respect du pouvoir gris », a-t-il noté.
Une fois que j'ai eu un peu de temps devant moi, je me suis dit qu'il me fallait une nouvelle mission.
Denis Coderre
À titre d'ambassadeur pour le Groupe Savoie-Résidences Soleil, le sexagénaire compte « contribuer concrètement » au bien-être des aînés. « Beaucoup de gens ne connaissent pas les services auxquels ils ont droit. On a besoin de développer un réflexe : celui d'informer et d'aider plus concrètement. Ce n'est pas que les droits n'existent pas, c'est que les gens ne sont pas toujours bien informés », a noté M. Coderre.
Celui-ci soutient avoir fait le saut avec l'entreprise puisque celle-ci est « apolitique, qu'elle ne prend pas position politiquement et ouvre ses portes à tous ». « On y fait une forme de politique humaine ; celle qui consiste à s'occuper des aînés. Ce qui compte, c'est que c'est une entreprise québécoise qui fait du bien. »
M. Coderre n'a pas répondu aux appels de La Presse, mardi. Il a plutôt souligné dans sa publication qu'il ne donnera pas d'entrevue sur le sujet pour le moment.