06-08-2025
Caroline Sonrier, vingt-deux ans de direction exemplaire à l'Opéra de Lille
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PORTRAIT - Pendant toute la durée de son mandat, elle a réussi à tisser des liens forts avec des ensembles indépendants et le public. À l'heure du départ, son expérience pourrait servir à un secteur fragile.
Pour un peu, ce serait passé inaperçu : l'excellent Faust, mis en scène par Denis Podalydès qui a clôturé la saison de l'Opéra de Lille avant l'été, marquait la fin des vingt-deux ans de direction de Caroline Sonrier à la tête de l'établissement. Deux décennies d'un mandat exemplaire commencé en 2003, alors que tout était à reconstruire et que les femmes directrices d'Opéra étaient une rareté absolue. Deux décennies d'une gouvernance dont le pragmatisme et l'humilité ont créé un label de qualité, synonyme d'ouverture et d'inventivité.
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Née à Troyes en 1955, fille de violoniste, Caroline Sonrier veut d'abord être musicienne. Le violon ? Pas question de jouer dans le rang comme maman ! Le piano ? Trop de larmes versées ! C'est alors que l'organiste Jean-Marie Meignien ouvre la première classe d'orgue au conservatoire de Troyes : ce sera son instrument. Mais il faut bien gagner sa vie, et le monde de l'orgue est très fermé. Cherchant du travail, elle apprend qu'un…