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Le Parisien

Plus de victimes, moins de moyens… l'association Derrière les murs sur le front des violences conjugales à Dreux

Chaque année, plus de 250 000 Français sont victimes de violences conjugales en France, dont 85 % de femmes. En Eure-et-Loir, 1 904 cas ont été recensés en 2024, un chiffre en hausse de 5,44 % par rapport à l'année précédente, selon les données de la préfecture. Le département a par ailleurs été endeuillé par au moins trois féminicides ces quatre dernières années. Cette réalité, Florence Henri, présidente de l'association Derrière les murs, soucieuse d'aider dans les démarches administratives et d'accueillir les victimes de telles violences à Dreux (Eure-et-Loir) et dans son agglomération, ne la connaît que trop bien. « Nous avons créé l'association en 2021, car il n'y avait absolument rien dans la commune pour les victimes de violences conjugales », indique-t-elle. « Or, en 2023, nous avons aidé 46 personnes, 60 en 2024. Depuis le 1er janvier, nous nous sommes déjà occupés de 30 nouvelles victimes. Je n'ose imaginer quel sera le chiffre à la fin de l'année. » Aucune aide de la ville Un constat alarmant qui la fait bondir : « Au plus haut sommet de l'État, on fait de grandes et belles phrases sur le sujet. Pourtant, sur le terrain, c'est aujourd'hui toujours extrêmement compliqué. » Ancienne famille d'accueil pendant 27 ans, Florence Henri peut compter sur le soutien financier du conseil départemental. Mais… c'est tout ! « Sans lui, l'association aurait déjà mis la clé sous la porte », tempête-t-elle. « Je viens encore de recevoir un courrier de la ville de Dreux m'informant qu'ils ne donneraient pas suite à ma demande de financement. » À lire aussi Violences sexistes et sexuelles : née à Saint-Denis, la Maison des femmes continue à essaimer partout en France