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Encore des milliers d'enseignants à trouver, mais 96 % des postes pourvus
Encore des milliers d'enseignants à trouver, mais 96 % des postes pourvus
Près de 96 % des postes d'enseignants ont été pourvus en date du 11 août 2025, a dévoilé jeudi le ministère de l'Éducation. Mais derrière ce score impressionnant, la réalité est la même : la pénurie persiste, et à l'approche du retour en classe, 4115 postes sont toujours sans titulaire.
La moitié de ces 4115 postes sont à temps partiel, selon les chiffres fournis par le gouvernement. On estime qu'il s'agit d'un progrès par rapport à l'an dernier.
Et le nombre de postes vacants diminue quotidiennement, insiste-t-on, en arguant que le portrait d'aujourd'hui sera différent la semaine prochaine et la suivante.
Le ministre Drainville doit s'adresser aux médias vers 13 h à l'Assemblée nationale.
Lui qui anticipait une nouvelle rentrée en contexte de pénurie d'enseignants avait préparé le terrain la semaine passée.
« Je peux vous dire d'ores et déjà qu'on n'aura pas assez d'enseignants », a-t-il lâché jeudi dernier à l'émission Tout un matin.
Ça, je vous le dis, c'est sûr, parce que le nombre d'élèves ne cesse d'augmenter, puis on a beaucoup de difficulté à avoir les enseignants dont on a besoin.
Bernard Drainville, ministre de l'Éducation
La rentrée scolaire s'effectuera les 27 et 28 août prochains dans plusieurs écoles primaires et secondaires de la province.
Besoins en adaptation scolaire
Au Centre des services scolaire de Montréal (CSSDM), la pénurie de personnel promet d'être encore une fois marquée dans le secteur de l'adaptation scolaire, a-t-on d'ores et déjà prévenu.
« Les séances d'affectations pour les postes connus de la prochaine rentrée ont déjà eu lieu avant la fin de la dernière année scolaire, avec la majorité des postes pourvus », a-t-on signalé au service des communications.
« Cependant, comme ces dernières années, les besoins en adaptation scolaire demeurent importants », a-t-on spécifié.
Pénurie et casse-tête budgétaire
À cette pénurie de personnel prévisible vient s'ajouter cette année la confusion découlant des compressions annoncées à quelques jours de la fin des classes.
Si celles-ci ont été partiellement annulées en juillet dernier, devant une grogne populaire qui laissait présager une rentrée mouvementée, elles ont néanmoins eu le temps de causer des problèmes.
Car afin de respecter la prescription du gouvernement, des directions d'école avaient dû se résigner à sabrer dans les heures de travail d'employés de soutien, dont les techniciennes en éducation spécialisée (TES).
À contrecœur, certaines ont préféré quitter. D'autres ont accepté une tâche allégée, aussi à leur grand dam. Et selon les échos du milieu scolaire, le mécontentement ne s'est pas tout à fait dissipé.
La rentrée ne sera pas de tout repos pour les directions d'école qui doivent à la fois revenir sur les contorsions budgétaires forcées de juin dernier et composer avec la pénurie d'enseignants.