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Le Figaro
25-07-2025
- Science
- Le Figaro
«Il pourrait changer le cours de l'épidémie» : l'Union européenne ouvre la voie à un nouveau traitement contre le VIH
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a donné son feu vert ce vendredi pour le lenacapavir, qui réduirait les risques d'infection par le virus du sida. Un nouveau pas en avant dans la lutte contre le VIH. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé vendredi l'autorisation d'un nouveau traitement ultra-prometteur contre le VIH, appelé Yeytuo (molécule lenacapavir), que des scientifiques estiment susceptible de contribuer à mettre fin à la transmission du virus. Dans un communiqué, le régulateur européen juge que ses évaluations du lenacapavir, commercialisé sous le nom de Yeytuo en Europe par Gilead Sciences, montrent que ce médicament est «très efficace» et «d'un intérêt majeur pour la santé publique». Si des traitements préventifs existent, comme les préservatifs ou le cabotégravir, administré tous les deux mois, le lenacapavir offre une protection de six mois, ce qui en fait l'option la plus durable. Ce médicament injectable permet de réduire le risque d'infection. Publicité Déjà autorisé aux États-Unis Autorisée depuis la mi-juin par l'Agence américaine des médicaments (FDA) aux États-Unis, l'autorisation du lenacapavir doit désormais être validée par la Commission européenne, une formalité, puis l'utilisation du traitement sera valable dans les 27 États membres, ainsi qu'en Islande, Norvège et Liechtenstein. En revanche, en France, la Haute Autorité de santé doit encore donner son feu vert avant qu'il ne soit disponible. En cas de réponse positive, les autorités et le laboratoire devront s'accorder sur un tarif pour un médicament dont l'injonction coûte 30.000 dollars par an aux États-Unis. L'an dernier, des études ont suggéré que le lenacapavir, déjà utilisé pour traiter les personnes vivant avec le VIH, était efficace à près de 100 % pour empêcher la transmission, chez les femmes comme chez les hommes. Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'agence des Nations unies contre le sida (ONUSIDA), a affirmé que ce médicament «pourrait changer le cours de l'épidémie de VIH» s'il était rendu accessible à toutes les personnes qui en ont besoin. Courant juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé que les pays proposent ce médicament comme option supplémentaire aux personnes exposées au virus. L'an dernier, environ 630 000 personnes sont décédées du sida dans le monde, et plus de 40 millions de personnes vivraient avec le VIH, selon les données de l'ONUSIDA.


Le Parisien
25-07-2025
- Science
- Le Parisien
Un « intérêt majeur » : premier feu vert européen pour un traitement ultra-prometteur contre le VIH
Le Pr Yazdan Yazdanpanah y voit « un game changer , sans doute le plus important depuis l'arrivée des trithérapies dans les années 2000 ». Et ce nouveau traitement ultra-prometteur contre le VIH, appelé Yeytuo (molécule lenacapavir), a reçu un premier feu vert en Europe ce vendredi . L'Agence européenne des médicaments (EMA) se prononce en ce sens après avoir examiné toutes les données selon une procédure accélérée, en raison d'« un intérêt majeur pour la santé publique ». Ce traitement antiviral est préventif, ce qu'on appelle PrEP (prophylaxie pré-exposition). Il agit en se fixant sur la partie du virus qui entoure son génome, bloquant ainsi la multiplication du VIH dans nos cellules. Associé à des pratiques sexuelles à moindre risque, il permet de réduire le risque d'infection et donc de sida . Les études disponibles suggèrent une très forte efficacité, selon le Pr Yazdanpanah, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales maladies infectieuses émergentes. Par ailleurs, par rapport aux PrEP qui existent déjà, le lenacapavir ne nécessite qu'une injection deux fois par an. De quoi « faciliter l'adoption de ce traitement », estime l'EMA. « On suit les PrEP injectables depuis longtemps, et on en attend beaucoup. En plus d'être plus efficaces, elles pourraient bénéficier aux personnes qui n'ont pas accès à celle en comprimés », nous indiquait en juin Fabrice Pilorgé, directeur du plaidoyer de l'association AIDES. Autorisé aux États-Unis mi-juin et désormais en Europe, le lenacapavir ne sera pas tout de suite disponible en France. La Haute Autorité de santé doit encore se prononcer. Et si elle donne un avis favorable au remboursement, des négociations débuteront entre les autorités sanitaires et le laboratoire pour s'accorder sur un prix. Celles-ci s'annoncent complexes, car cette injection coûte aujourd'hui très cher (près de 30 000 dollars par patient et par an aux États-Unis). « On souhaite que ce traitement soit pris en charge à 100 %, mais on ne l'espère pas avant 2027, le temps que toutes les étapes soient franchies », anticipe Fabrice Pilorgé.