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La Presse
a day ago
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Enrichir l'expérience client
Au moment de sa présentation, la direction de Volvo clamait que l'EX90 était « le meilleur véhicule [qu'elle avait] jamais construit ». On peut en débattre. Chose certaine, il s'agit du plus ambitieux à ce jour, et sa capacité à recevoir des mises à jour à distance constitue sans doute le filet de sécurité par excellence. Pour Volvo, mais aussi pour ses clients. En 2021, la firme sino-suédoise s'était engagée à ne produire que des voitures 100 % électriques à l'horizon de 2030. C'était il y a quatre ans. Et Volvo constate aujourd'hui que les conditions gagnantes ne seront pas toutes réunies. Donc on révise les prévisions initiales à la baisse, sans toutefois réactiver la recherche et la conception de moteurs à combustion interne. L'heure de la « watture » finira bien par sonner. Reste à savoir quand. Voilà pourquoi Volvo maintient à son catalogue le XC90 (voir nos encadrés), auquel l'EX90 devait succéder. Du XC90 justement, l'EX90 ne retient rien. Le nouvel ambassadeur de la marque adopte une architecture modulaire inédite (connue sous l'appellation SPA2 en interne). Celle-ci s'habille d'une carrosserie avenante, plutôt lisse et apparemment aussi robuste que le suggère la représentation du Mjolnir (nom donné au marteau de Thor) dans le dessin des phares. En levant les yeux, on remarque immédiatement le couvercle posté au haut du pare-brise. Il s'agit d'un lidar (light detection and ranging), un équipement qui permet de balayer en temps réel l'environnement du véhicule pour prévenir tout risque de collision. Pour une « vision » encore plus globale, celui-ci est assisté par deux autres caméras et radars latéraux. Ces « surveillants » contribuent aussi au bon fonctionnement d'un dispositif de conduite semi-autonome qui équipe l'EX90. En dépit de tout cet arsenal technologique, l'EX90 mis à l'essai ne parvenait pas à lire correctement les panneaux de limite de vitesse, tandis que sa capacité à se conduire tout seul manque de fluidité. Du moins, pour le moment. Qui sait ce que les mises à jour nous réservent. PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO L'habitacle du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO La rangée médiane de sièges du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le coffre avant du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Les phares du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO La troisième rangée de sièges du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le Volvo EX90 1 /8 Ordinateur sur roues Comme un certain nombre des véhicules électriques, l'EX90 n'a pas de clé, même de secours. Seulement un boîtier de la taille d'un carton d'allumettes. Au cours de l'essai, il a fallu attendre huit minutes avant d'être en mesure de « monter » à bord… À un autre moment, c'est l'écran d'infodivertissement qui prend un coup de chaleur et se met à défiler toutes les pages de son arborescence sans qu'on le lui demande. Tous ces dysfonctionnements ne seront sans doute que passagers grâce aux mises à jour à distance (OTA ou Over The Air), mais tous les propriétaires ne veulent pas forcément jouer aux cobayes. Ces défaillances évanescentes ne doivent pas cependant dissimuler les éléments positifs de ce véhicule. Et ce, même si l'EX90 n'exploite pas pleinement l'espace intérieur que devrait normalement lui procurer la propulsion électrique (plancher plat, batterie au sol et moteurs compacts, etc.). Le nouveau Volvo n'est pas véritablement plus logeable ou plus utilitaire que l'ancien (lire XC90). Il est en revanche tout aussi confortable, plus silencieux et plus écologique avec ses matériaux recyclés. Il est offert en deux configurations (six ou sept places), et les passagers se font une joie de voyager à bord. Ils apprécieront tout particulièrement la luminosité provenant du toit en verre panoramique et les sièges arrière individuels coulissants. Celui ou celle qui se trouve au volant esquissera aussi un large sourire, mais seulement dès qu'il ou elle aura mis le doigt (au sens propre et figuré) sur le bon bouton. Comme celui pour régler sa position de conduite, cet autre pour diriger les flux d'air, celui-là pour ajuster les rétroviseurs extérieurs. Une période d'apprentissage est nécessaire. Lutteur de sumo grimpé sur des escarpins N'en déplaise à ses mensurations extérieures et à son poids, ce véhicule se révèle étonnamment maniable. Les près de trois tonnes s'évanouissent presque dès que l'on prend le volant tant la direction est douce. Pas de sensation d'inertie ni de pesanteur au freinage et de belles accélérations linéaires. Silencieux, confortable – une suspension pneumatique est offerte dans un groupe d'options –, l'EX90 fait preuve d'une imperturbable stabilité sur les voies rapides et d'une singulière aisance sur les petites routes, où son rouage intégral le colle littéralement au bitume. Un dispositif à quatre roues directrices l'aurait sans doute rendu plus agile encore et plus facile à garer (diminution du diamètre de braquage). La conduite de l'EX90 se veut rassurante, à l'image des Volvo, d'ailleurs. En revanche, l'efficacité énergétique déçoit. Même si elle n'est pas une concurrente directe, l'Ioniq 9 présentée dans nos pages la semaine dernière offre une meilleure autonomie, une plus faible consommation et un temps de recharge plus court. Le Volvo risque d'avoir du souci à se faire et pas seulement le jour où Genesis, la filiale de luxe, proposera sa version de l'Ioniq 9. Cadillac aussi fait déjà mieux dans ce domaine avec la Vistiq.


Le Figaro
3 days ago
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Victime des droits de douane, Volvo Cars passe une charge de dépréciation d'un milliard d'euros dans ses comptes
Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely, a annoncé lundi passer dans ses comptes une charge de dépréciation de 11,4 milliards de couronnes, soit un milliard d'euros, en raison des droits de douane aux États-Unis et du retard de lancement d'un modèle. «En raison des droits à l'importation», Volvo Cars «n'est pas en mesure de vendre la Volvo ES90 (une berline électrique, NDLR) de manière rentable aux États-Unis et les marges sur l'ES90 sont également sous pression en Europe», explique le groupe dans un communiqué. Le constructeur automobile suédois avait prévenu dès avril qu'il devrait s'adapter à «un monde plus régionalisé», en référence à la guerre commerciale en cours, notamment entre États-Unis et Chine. Sur le territoire américain, Volvo Cars est confronté à la hausse des droits de douane sur les voitures fabriquées en dehors des États-Unis soumises à une surtaxe de 25% depuis début avril (15% pour le Mexique). La dépréciation annoncée par Volvo Cars s'explique également par la «profitabilité réduite» de son grand SUV électrique EX90 à cause «d'importants retards de lancement et de coûts de développement supplémentaires qui en ont résulté», selon le groupe. L'impact de cette dépréciation sera de 9 milliards de couronnes sur le résultat net de l'entreprise au deuxième trimestre, précise Volvo Cars. Ses comptes du deuxième trimestre seront publiés le 17 juillet. Publicité Début avril, le directeur général du groupe Håkan Samuelsson avait annoncé qu'il augmenterait le nombre de voitures fabriquées aux États-Unis et qu'il transférerait certainement la production d'un nouveau modèle dans son usine américaine de Caroline du Sud. Il a inauguré fin avril dans son usine de Gand, en Belgique, une nouvelle ligne de production dédiée au petit SUV électrique EX30. Le groupe avait annoncé fin mai la suppression de 3.000 emplois, soit environ 15% de ses effectifs dans les bureaux, pour faire face à la dégradation de la conjoncture dans l'automobile