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Le Parisien
2 days ago
- Science
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Intoxications à E. coli dans l'Aisne : deux nouveaux enfants touchés, 32 cas au total
Le bilan continue d'augmenter. Deux enfants d'une même famille ont été contaminés par la bactérie E. coli dans l'Aisne, portant à 32 le nombre de cas recensés depuis le début de l'alerte, en lien avec de la consommation de viande achetée en boucheries , a annoncé samedi la préfecture de l'Aisne. Selon les premières investigations, « il s'agirait d'une contamination au sein d'une même famille en lien avec la consommation de viande dans l'une des cinq boucheries qui ont été fermées », a précisé la préfecture dans un communiqué. L'un des enfants est hospitalisé. Les analyses menées après le décès d'une enfant de 11 ans et une série d'intoxications alimentaires sévères à Saint-Quentin et aux alentours ont confirmé le lien avec plusieurs des boucheries suspectées , avait annoncé la préfecture mercredi. Selon cette source, il existe « un lien biologique formel entre le lieu d'approvisionnement et la contamination des malades ». Six boucheries avaient été fermées préventivement fin juin, seule une a pu rouvrir. Mais de nouveaux cas peuvent « être enregistrés, même à distance de la fermeture des boucheries », le diagnostic pouvant « intervenir plusieurs jours après l'apparition des symptômes », explique samedi la préfecture. Aussi, une « contamination peut être constatée entre les personnes », explique-t-elle. Le parquet de Saint-Quentin, qui avait ouvert une enquête préliminaire des chefs d'homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine, s'est dessaisi le 25 juin au profit du pôle de santé publique du parquet de Paris .


Le HuffPost France
3 days ago
- Science
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La Seine ouvre à la baignade mais vous avez peur d'E.coli ? Attendez de voir les plages de vos vacances
SANTÉ - À vos maillots ! Samedi 5 juillet, la Seine s'ouvre à la baignade, après le ballon d'essai des Jeux Olympiques 2024, dont une partie des épreuves de natation avaient eu lieu dans le fameux fleuve. À l'époque pourtant, les plans avaient failli changer : à quelques jours des épreuves, les intempéries avaient fait bondir la concentration en bactérie Escherichia coli, avant de redescendre à un seuil passable le jour J. La Seine traîne toujours avec elle cette réputation de fleuve à la propreté contestable, en particulier auprès de ceux qui peuvent s'offrir des vacances au bord de la mer… Mais l'heure de faire les comptes a sonné. Dans les eaux de baignade, on contrôle deux types de pathogènes : les entérocoques, des bactéries qui peuvent déclencher bien des désordres intestinaux, et la fameuse E. coli. Certaines souches de cette dernière sont responsables de symptômes variés, et parfois graves, des vomissements aux diarrhées sanglantes. Il faut donc s'assurer que leur concentration n'est pas trop élevée, dans l'eau douce comme dans l'eau de mer. Celle-là même où vous avez choisi de vous baigner, quelle que soit votre destination. À Paris, trois plages seront ouvertes aux baigneurs pendant l'été : au port de Bercy (en amont du centre-ville), au Bras Marie (face à l'île Saint Louis), et à l'Ouest au Bras de Grenelle, très en aval. Prenons les derniers relevés disponibles publiés par l'ARS d'Île-de-France. À Bercy, la zone la plus concentrée en E. coli, les mesures indiquaient fin juin entre 300 et 600 ufc (unités formatrices de colonies, la mesure de concentration des bactéries) pour 100 millilitres (ml). Une concentration qui tourne donc autour des 500 ufc/100 ml : pas terrible, mais acceptable, si l'on retient qu'une eau douce d'excellente qualité doit être à moins de 100 ufc/100 ml, mais qu'elle est d'une qualité jugée « suffisante » à moins de 900 ufc/100 ml. Nageons maintenant vers le littoral, où les mesures de l'été 2025 viennent juste de démarrer avec la saison touristique. Entre eau douce et eau salée, le risque n'est pas le même Si l'on prend, au hasard, la superbe plage niçoise de la Réserve, les derniers relevés disponibles indiquent un petit 45 ufc/100 ml d'E. coli. Côté atlantique, la grande plage de Saint-Jean-de-Luz est en ce moment à peine à 15 ufc… Ridicule, comparé aux niveaux retrouvés dans la Seine. Les amateurs d'eau salée auraient toutefois bien tort de se réjouir trop vite. D'abord, les seuils d'alerte ne sont pas les mêmes. La salinité est agressive pour ces pathogènes, surtout pour E. coli dont certaines souches peuvent survivre plus d'une centaine d'heures en eau douce, contre moins de vingt dans la mer. Résultat, un échantillon d'eau de mer contenant sensiblement moins de bactéries peut être l'indication d'une contamination en cours aussi importante, voire plus, qu'en eau douce, mais elle laisse moins de traces flotter dans l'eau. La concentration tolérée des pathogènes n'est donc pas du tout la même, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessus. Voilà qui réduit déjà fortement l'écart entre la Seine et votre plage préférée. Évitez la tasse en bord de mer Certes, les plages françaises sont saines : en 2024, 90 % d'entre elles étaient jugées de bonne ou excellente qualité par la Direction Générale de la Santé. Mais il n'y a pas que de très bons élèves, en particulier près des destinations touristiques : à l'été 2024, une qualité « suffisante » mesurée pour plusieurs plages d'Antibes, ce qui signifie qu'on y trouvait à tout moment entre 250 et 500 ufc d'E. coli par 100 ml prélevés. Revenons maintenant à nos mesures du début : à 500 ufc, on est au niveau normal de la Seine… Et on l'a vu, les seuils d'alerte des fleuves sont bien plus élevés que ceux de la mer. Ajoutons qu'une contamination à E. coli dans les eaux de baignade, ce n'est souvent pas une moyenne : c'est un pic, à la durée plus ou moins longue. Comme un brusque accès de fièvre après, par exemple, que les eaux de pluies qui ont lavé les rues se sont déversées dans la mer. C'est ainsi que le 27 juillet 2024, entre deux mesures parfaitement normales, la mythique plage de Deauville accueillait 760 ufc pour 100 ml d'eau salée. La plage de Porzou, à Concarneau, atteignait fin août 2024 les 880… Ces deux destinations restant classées à un « bon niveau » sur l'ensemble de la saison. Bref, les poussées de fièvre arrivent aussi en mer, et une note globale ne dit pas toujours que vous ne mettez pas les pieds dans une eau comparable, ou pire, que la Seine. Mais il y a une dernière raison de ne pas se réjouir pour les amateurs d'eau de mer. Comme l'explique l'ANSES dans une longue analyse sur le sujet, la concentration en pathogènes diminue à mesure que l'on s'éloigne du bord. Les contrôles ayant lieu à des profondeurs suffisantes pour mettre la tête sous l'eau, la concentration à la lisière de la mer n'est pas mesurée. Là où s'ébattent les enfants, pour construire un château ou se rouler dans les remous… Pas sûr, en définitive, que les nageurs de la Seine soient vraiment les plus à plaindre.