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« Je ne suis plus la même depuis Roland-Garros » : comment Aryna Sabalenka s'est battue pour ne pas retomber dans ses travers face à Emma Raducanu à Wimbledon
Poussée dans ses retranchements par Emma Raducanu vendredi soir au troisième tour de Wimbledon, la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka assure avoir retenu les leçons de sa défaite en finale de Roland-Garros le mois dernier pour ne pas céder une nouvelle fois mentalement (7-6 [6], 6-4). Le scénario prenait doucement mais sûrement des allures de déjà-vu. Aryna Sabalenka qui s'occupe de tout, des coups gagnants (31) comme des fautes directes (32), qui a sans l'ombre d'un doute les clefs du match, mais qui se saborde toute seule, en guerre contre elle-même dans les moments qui comptent double : la ressemblance était troublante, presque trop grosse pour être vraie. Seulement un mois après sa très douloureuse défaite en finale de Roland-Garros face à Coco Gauff (6-7 [5], 6-2, 6-4), la numéro 1 mondiale semblait être retombée dans ses travers vendredi soir contre Emma Raducanu au troisième tour de Wimbledon. Face à une Britannique décomplexée, enfin libérée de cette pression et de ces pépins physiques qui ne l'avaient jamais quitté depuis son sacre à l'US Open 2021, Sabalenka a montré ses deux visages pendant 2h sur le Centre Court. La terreur du circuit, injouable et promise au titre, mais aussi la Biélorusse rongée par ses démons, rattrapée par cette agressivité jusqu'à qui va jusqu'à l'excès, coupable de fautes grossières et indignes de son niveau quand l'enjeu est au plus haut. Sauf que cette fois-ci, Sabalenka n'a pas craqué (7-6 [6], 6-4). Et à l'écouter, le timing n'y est pas étranger. Bien au contraire. « Je ne suis plus la même depuis Roland-Garros. Je suis en quelque sorte heureuse de ce qui m'est arrivé à Paris parce que j'ai eu l'occasion de prendre du recul, de mettre tout ça en perspective et de réaliser beaucoup de choses sur moi-même. J'ai l'impression d'être une personne différente. J'ai appris de cette leçon difficile. Et sur ce match, avec l'expérience de Paris, je n'ai cessé de me dire : « Non, je ne peux pas laisser cela se reproduire ». Quoi qu'il arrive sur le court, je dois juste être respectueuse, calme, continuer de tenter des choses et me battre. C'est tout. Je me suis juste rappelée que j'étais forte et que je pouvais supporter cette pression. » « Peut-être que plus tôt j'aurais perdu la tête, je serais devenue folle et j'aurais perdu le set 7-5 » Aryna Sabalenka Mais le tournant de ce sacré match, qui s'est déroulé dans une ambiance rendue électrique par le déploiement du toit sur le Centre Court, a sans aucun doute eu lieu dans cet interminable dixième jeu de la première manche. 13'10 d'une guerre des nerfs rapidement devenue irrespirable, où Sabalenka a vendangé sept balles de set sur le service de la Britannique. Et si Raducanu en a sauvé une par un ace, pour le reste, c'est bien la numéro 1 mondiale qui a montré une fébrilité terrible, avec quatre retours expédiés directement dans le filet en revers, parfois grossièrement et sur des services rarement dangereux, et deux autres dans l'échange mais là encore sur son revers, totalement déréglé. Patience et audace pour remporter le tie-break Raducanu a fini par accepter l'offrande, restant en vie et enfonçant le clou dans la foulée en breakant, se retrouvant à servir pour le set dans un retournement de situation express. Tout le stade était alors debout et Sabalenka semblait alors au plus bas. Mais pas cette fois, plus cette fois. Dans un tie-break inégal mais irrespirable, l'immense cri lâché par la Biélorusse sur son premier point, entendu dans tout Londres et même au-delà, traduisait l'immense tension qu'elle traversait. Et si son revers était encore en rade, elle n'a pu s'en sortir qu'avec patience et audace, sauvant une balle de set d'une superbe amortie avant de s'emparer finalement de la première manche à la volée. « C'était une bataille. Elle m'a vraiment poussé à la limite. Honnêtement, je pense que c'est grâce à mes expériences récentes que je m'en suis sortie. Peut-être que plus tôt j'aurais perdu la tête, je serais devenue folle et j'aurais perdu le set 7-5. Mais avec l'expérience, j'ai appris que ce n'était pas ça la solution. » Pas malheureuse de s'en être sortie sur la première manche, Sabalenka n'était pas tirée d'affaire pour autant. Accusant le coup et baissant un peu la garde, la Biélorusse a laissé Raducanu dicter les échanges et imprimer son propre rythme, avec un break d'avance et même une balle de double break, et un score qui défile jusqu'à 4-1. « Ca me donne beaucoup d'énergie et me conforte dans l'idée que j'ai fait un grand match en étant sous pression » C'est là que la machine Raducanu s'est enrayée, et que celle de Sabalenka s'est remise sur pied, claquant cinq jeux de suite en un seul coup d'accélérateur alors qu'elle semblait au plus bas. Un sursaut dévastateur pour boucler l'affaire et pour aborder la deuxième semaine avec confiance, alors que la Belge Elise Mertens (19e) sera sa prochaine adversaire en huitièmes de finale. « Cette victoire ne signifie pas que je vais gagner le tournoi. Ça ne veut rien dire, c'est juste un bon match. Mais ça me donne beaucoup d'énergie et me conforte dans l'idée que j'ai fait un grand match en étant sous pression, d'avoir livré une grande bataille et d'en être sortie avec la victoire. C'est pour ça que je fais ce sport, il n'y a pas meilleur sentiment que de gagner dans des moments comme celui-là. » À lire aussi Raducanu plus forte que la pression Billets rares, longue attente : l'ambiance unique de "The Queue" On a visité le camp de base des Bleus à deux pas des courts Rinderknech, les beaux jours sans fin


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7 hours ago
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Wimbledon : numéro 1 mondiale, Sabalenka écarte Raducanu
La numéro 1 mondiale biélorusse a écarté la Britannique ce vendredi, au troisième tour de Wimbledon. La N.1 mondiale Aryna Sabalenka a surmonté vendredi la résistance de la Britannique Emma Raducanu (40e) pour se hisser en huitièmes de finale de Wimbledon, où elle affrontera son ancienne partenaire de double Elise Mertens (23e). La Bélarusse, déjà sortie gagnante de son seul précédent duel contre la lauréate de l'US Open 2021, sur les courts en dur d'Indian Wells, s'est imposée 7-6 (8/6), 6-4 sur le Central dans le dernier match de la journée. La triple lauréate en Grand Chelem, en quête de son premier titre sur le gazon de l'All England Club, a dû batailler ferme dès la première manche, où Raducanu a servi pour le set à 6-5 et obtenu une balle de set à 6/5 dans le tie-break. Sabalenka l'a écartée et s'est adjugé la manche au bout d'une heure et quart de combat. Publicité Sabalenka, bête noire de Mertens Pas découragée par la perte du premier set, Raducanu a rapidement breaké dans le deuxième acte pour se détacher à 4-1, avant que Sabalenka ne lui reprenne son engagement pour recoller à 4-4. Un break dans le jeu suivant s'est avéré fatal pour Raducanu, qui a échoué à atteindre pour la troisième fois les huitièmes de finale à Wimbledon. Sabalenka, qui mène 10-2 dans ses duels avec Elise Mertens, a atteint deux fois les demi-finales à l'All England Club, en 2021 et 2023. La Belge s'est pour sa part hissée vendredi pour la troisième fois de sa carrière en huitièmes de finale à Wimbledon après y être parvenue en 2019 et 2022. La 23e mondiale a créé une petite surprise en éliminant au troisième tour l'Ukrainienne Elina Svitolina (13e), double demi-finaliste à Wimbledon en 2019 et 2023.


L'Équipe
16 hours ago
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Aryna Sabalenka s'en sort face à Emma Raducanu et accède aux huitièmes de finale à Wimbledon
Aryna Sabalenka s'est qualifiée pour les huitièmes de finale de Wimbledon, mais la n°1 mondiale a été mise en difficulté par Emma Raducanu (7-6 [6], 6-4) ce vendredi. Aryna Sabalenka est en huitièmes de finale à Wimbledon. Retrouver la n°1 mondiale en deuxième semaine du Grand Chelem anglais n'a rien d'étonnant. D'ailleurs, la Biélorusse n'a toujours pas perdu de set en route. Pourtant, ce troisième tour a été tout sauf une promenade de santé. La faute à Emma Raducanu, revenue à un très bon niveau, qui a su la pousser dans ses retranchements. Dès le début, elle a pu se rendre compte que ça n'allait pas être facile. Raducanu parvenait à retourner son service et l'obligeait à forcer ses frappes, à l'image de ce revers qui mourrait dans le filet et offrait le break à la Britannique pour le plus grand plaisir de spectateurs qui ne pouvaient cacher leur joie (3-2). Raducanu confirmait son break pour se détacher 4-2. Jusqu'à présent, elle faisait un sans-faute tactique pour contrer la puissance de Sabalenka. Malheureusement pour elle, elle allait connaître un vrai trou d'air et se rendre coupable d'un très mauvais jeu pour rendre le break. Les deux femmes revenaient à hauteur (4-4) et le match atteignait alors des sommets d'intensité. Un premier set de plus d'une heure Sur son service, Raducanu allait sauver pas moins de sept balles de set pour rester à 5-5. Elle commençait visiblement à piocher, mais, de l'autre côté du filet, Sabalenka ne pouvait cacher que la fébrilité la gagnait sur trop de frappes. Raducanu en profitait pour faire un nouveau break (6-5) grâce à de belles constructions de points. Elle rompait régulièrement les diagonales dans lesquelles Sabalenka essayait de l'enfermer et son coup droit long de ligne faisait des dégâts. Mais alors qu'elle servait pour le set, la Britannique se retrouvait face à une championne implacable qui ne lâchait rien et la poussait au tie-break. Raducanu s'y procurait une balle de set, mais Sabalenka la sauvait grâce à une amortie parfaite qui laissait Raducanu sur place. Sur sa huitième balle de set, la Biélorusse déposait une volée intouchable derrière le filet. On jouait depuis 1h14 et le public en redemandait. Sabalenka finit fort Raducanu l'avait entendu et se montrait impériale jusqu'à 4-1. La princesse de Wimbledon profitait totalement de la nervosité de son adversaire qui forçait bien trop souvent son tennis, quitte à faire des fautes grossières. Confrontée à une balle de double break, la n°1 mondiale était bien heureuse de voir le coup droit de son adversaire sortir du court. Derrière, elle effaçait son break de retard, en puissance. La suite allait être très compliquée pour Raducanu qui allait, en continuant de très bien jouer, encaisser un cruel 5-0. Impeccable dans sa couverture, elle obligeait Sabalenka à donner le meilleur d'elle-même. Et quand elle y parvient, on comprend bien pourquoi elle est n°1 mondiale. C'est donc elle qui fera face à Elise Mertens en huitièmes de finale.


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a day ago
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Le double mixte réinventé façon agence matrimoniale pour l'US Open
À l'US Open, le nouveau format mixte ressemble à un «Tinder pour stars du tennis». Le tournoi spectacle richement doté séduit, au grand dam des spécialistes du double. Publié aujourd'hui à 14h00 Emma Raducanu et Carlos Alcaraz en couple? La joueuse britannique met fin aux rumeurs avec le sourire. MAX CISOTTI/DAVE BENETT/GETTY IMAGES En bref: Emma Raducanu et Carlos Alcaraz sont-ils en couple? Ou sont-ils simplement deux stars du tennis, du même âge (22 ans), tous deux célibataires, et qui s'apprécient bien? C'est la question que beaucoup se posent depuis l'annonce qu'ils feraient équipe en mixte à l'US Open. Le champion espagnol aux cinq titres du Grand Chelem a fait sa demande à la joueuse de tennis britannique. Elle a accepté après avoir consulté son entraîneur. «Ce n'était qu'une formalité», a-t-elle ajouté. Depuis, les rumeurs vont bon train. Le tabloïd «The Sun» affirme avoir vu les deux tourtereaux se lancer des regards amoureux lors d'une campagne publicitaire pour une célèbre eau minérale des Alpes françaises. Emma Raducanu a aussi été aperçue au tournoi du Queen's pour assister à la demi-finale de Carlos Alcaraz. Interrogée à son sujet en conférence de presse à Wimbledon, la gagnante de l'US Open 2021 a répondu avec un sourire qui en disait long: «On est juste de bons amis.» Coup de génie de l'US Open L'idée d'organiser un tournoi mixte sur deux jours, réunissant des stars du tennis et offrant 1 million de dollars de récompense, est une brillante initiative de l' US Open . Cet événement a lieu le mardi et le mercredi précédant le début du tournoi individuel. Les meilleurs joueurs sont déjà présents à New York. Au lieu d'organiser des entraînements amicaux, les organisateurs ont choisi de les faire participer directement à des compétitions officielles. Ils mettent ainsi en avant la «Fan Week», qui comprend également les matches de qualification. Pour éviter que les joueurs de tennis ne s'épuisent, les matches mixtes sont limités à deux sets de quatre jeux, avec un tie-break en cas d'égalité des sets. Seize équipes s'affrontent en duel dans un tournoi à élimination directe. Belinda Bencic fera équipe avec Alexander Zverev , le numéro 3 mondial. «Nous nous connaissons depuis si longtemps, mais nous n'avons jamais joué ensemble en mixte», a-t-elle souligné. «Alors je lui ai posé la question. Il était ravi. Je pense que ce sera une super expérience. J'aime jouer en double ou en mixte, mais pendant un tournoi du Grand Chelem, c'est trop épuisant. C'est l'occasion.» Tous les partenaires ne se connaissent pas aussi intimement que ces deux-là. Ils partageaient déjà le court à l'âge de 6 ans. Jannik Sinner fera équipe avec Emma Navarro. Il a avoué qu'il n'avait encore jamais parlé à l'Américaine. «Le tournoi nous a demandé de jouer ensemble. Une bonne combinaison, a-t-il déclaré en toute franchise. J'espère que nous pourrons discuter avant la rencontre. Je me réjouis de jouer avec elle. J'espère qu'elle ne se fâchera pas à cause de mes mauvaises volées.» Le Tinder du tennis d'après Belinda Bencic Peu importe si certaines associations peuvent sembler disparates, l'essentiel est que les célébrités soient de la partie. Elena Rybakina fera équipe avec Taylor Fritz. Iga Swiatek s'associera à Casper Ruud, et Naomi Osaka jouera aux côtés de Nick Kyrgios , si l'Australien retrouve sa forme. La composition de l'équipe est déterminée par les classements en simple. «On pouvait choisir soi-même son coéquipier, sur la base de certains critères», explique la Saint-Galloise de 28 ans. Et pour ceux qui n'en trouvaient pas, une liste de personnes cherchant un partenaire était disponible. Une sorte de Tinder pour les stars du tennis. Les spécialistes du double, privés de cette nouvelle compétition, ont vivement condamné le nouveau format mixte. Ainsi, l'Allemande Laura Siegemund, double championne du Grand Chelem en double mixte (US Open 2016, Roland-Garros 2024), a fait part de ses critiques à Bad Homburg: «Je ne comprends pas du tout cette décision. Le mixte est une super compétition. Elle ne devrait pas être reléguée au rang de spectacle. On prive les spécialistes du double de la possibilité de gagner leur vie. C'est une blague.» Martina Navratilova est contre Martina Navratilov a, légende du tennis avec 18 titres du Grand Chelem en simple et 41 en double et mixte, a qualifié l'événement de «moquerie» vis-à-vis du tournoi original. «C'est un événement spectacle, et je n'ai aucun problème avec cela. Mais c'est dommage pour les joueurs et les joueuses qui se sont spécialisés dans le double et le mixte. Beaucoup de personnes se privent de pouvoir jouer et de gagner de l'argent.» Les organisateurs justifient cette nouvelle compétition en expliquant qu'elle offre enfin au format mixte l'attention qu'il mérite, et que pour y parvenir, il est essentiel de mettre en avant des personnalités et des parcours. À New York, on se frotte les mains de voir que l'US Open fait déjà beaucoup parler de lui à Wimbledon. Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À lire sur le tennis et sur Wimbledon Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Simon Graf est responsable adjoint de la rubrique sportive à Zurich et couvre le hockey sur glace et le tennis depuis plus de 20 ans. Il a étudié l'histoire et la germanistique à l'université de Zurich et a rédigé plusieurs livres sur le sport. Son dernier ouvrage: "Inspiration Federer". Plus d'infos @SimonGraf1 Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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À Wimbledon, Emma Raducanu plus forte que la pression médiatique
Surmédiatisée en début de tournoi pour une supposée relation avec Carlos Alcaraz, la Britannique Emma Raducanu a réussi à faire abstraction de la pression pour défier ce vendredi après-midi la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka à Wimbledon. C'est allé jusqu'à l'overdose. Emma Raducanu et Carlos Alcaraz vont jouer le double mixte de l'US Open ensemble. Emma Raducanu est présente en tribunes pour un match de Carlos Alcaraz au Queen's. Emma Raducanu et Carlos Alcaraz aperçus dans les allées de Wimbledon. Un rien était prétexte à alimenter tout et n'importe quoi, avec des rumeurs montées par les tabloïds britanniques mais relayées par des sponsors et les réseaux sociaux du tournoi londonien. Une supposée romance entre les deux visages du tennis mondial, 22 ans chacun, qui s'est immiscée jusqu'en conférence de presse avant le début de Wimbledon, où Raducanu a dû se justifier et assurer qu'elle et l'Espagnol étaient « juste de bons amis ». Il y a assurément mieux, ou difficilement pire, pour préparer un Grand Chelem à la maison. Mais Raducanu, 40e mondiale, en a déjà vu d'autres depuis son titre surprise à l'US Open en 2021, qui l'a fait entrer dans une folle dimension, avec des attentes et une médiatisation inversement proportionnelles à ses résultats. Plus jamais aperçue en finale sur le circuit depuis son sacre new-yorkais il y a quatre ans, la Britannique n'a cessé d'enchaîner les changements de staff et les pépins physiques en tout genre, éloignée des courts pendant neuf mois en 2023 pour des opérations des deux poignets et d'une cheville, et récemment blessée au dos. « Les médias ont parfois tendance à en rajouter des couches, encore plus en Angleterre, et l'histoire avec Alcaraz, tout le monde a voulu surfer dessus pour faire parler » Alizé Cornet, à propos d'Emma Raducanu « La pression qu'elle a, c'est juste démentiel, raconte Alizé Cornet, présente à Wimbledon en tant que consultante pour beIN Sports et qui avait battu Raducanu au premier tour de l'US Open 2022 alors qu'elle était tenante du titre. Ce qui m'avait marqué à l'époque, c'est qu'elle avait l'air malheureuse sur le terrain. Elle est devenue une icône un peu malgré elle sans être prête et mature mentalement. C'était trop, elle n'avait que 18 ans. D'avoir gagné un Grand Chelem si jeune et d'être aussi très jolie, ce n'est pas que ça la dessert, mais elle rameute encore plus d'attention. Les médias ont parfois tendance à en rajouter des couches, encore plus en Angleterre, et l'histoire avec Alcaraz, tout le monde a voulu surfer dessus pour faire parler. Elle a fait le dos rond et l'a bien pris. Ce qui est important pour elle, c'est de faire parler d'elle grâce à ses résultats. Et c'est ce qui se passe cette semaine. » Arrivée avec le statut de numéro 1 britannique, Raducanu avait annoncé d'entrée « ne rien attendre » de son quatrième grand tableau à Wimbledon, manière habile de mettre la pression de côté et de se concentrer sur son jeu et rien que son jeu. Un cocktail jusqu'ici gagnant, puisqu'elle a collé le même tarif, 6-3, 6-3, à sa jeune compatriote Mimi Xu (17 ans et 318e mondiale) au premier tour mais surtout à la Tchèque Marketa Vondrousova, sacrée sur le gazon londonien en 2023 et récente vainqueure du WTA 500 de Berlin. Deux succès nets qui lui ouvrent les portes d'un duel royal sur le Centre Court ce vendredi après-midi face à la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka. « Sur ses deux premiers matches, elle semblait vraiment épanouie sur le court, complète Cornet. Elle joue très bien, avec une technique très propre et une belle attitude. Est-ce qu'elle n'est pas en train de trouver la clé pour mettre certaines choses de côté et ne pas tout absorber ? C'est quelque chose qui vient avec l'âge, elle a 22 ans maintenant, elle a pris en expérience. Si elle gagne contre Sabalenka, au moins, elle mettrait les points sur les i. Je pense que l'histoire avec Alcaraz, on va vite l'oublier. » Et sa présence en une de tous les journaux serait, cette fois, amplement justifiée. À lire aussi On a visité le camp de base des Bleus à deux pas des courts Rinderknech, les beaux jours sans fin Pourquoi le slice de revers est-il aussi efficace sur gazon ? Monfils, le fruit de la passion