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Pyrénées-Orientales : un an après l'accident de train à Eus, le bout du tunnel en vue pour le pont endommagé
Un an après l'écroulement partiel du pont à hauteur d'Eus (Pyrénées-Orientales) qui a interrompu le trafic du TER reliant Perpignan à Villefranche-de-Conflent, les usagers et les responsables des mobilités du secteur espèrent un retour à la normale pour la fin de l'automne. Dans le meilleur des cas, avec l'arrivée du calendrier de l'avent. Dans un scénario moins optimiste, avec les vacances de Noël.
C'est ce qu'on déduit de la signature d'une convention de maîtrise d'ouvrage signée par tous les partenaires dans le courant du mois de juillet dernier. La décision est enfin prise : le pont sera détruit. « Nous partons pour un chantier compris entre 12 et 16 semaines », explique Aude Vives, vice-présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales. « On sait bien qu'il sera difficile de lancer les travaux au mois d'août. On peut estimer qu'une réouverture de la ligne pourrait avoir lieu autour du 1er décembre prochain. Mais je reste prudente. Je ne crierai victoire que le jour où je serai moi-même dans le train qui circule. »
Le dossier accélère grâce au nouveau maire
Enric Balaguer, qui préside l'association d'usagers « Train en Têt » affiche le même niveau de confiance relative, après des mois d'incertitude qui ont plongé les usagers réguliers dans la difficulté. Le souvenir de la précédente interruption à rallonge, liée à l'accident de Millas en 2017, pèse également dans les mémoires. « En trafic normal, on avait dans les trains du soir jusqu'à 250 passagers qu'on ne retrouve pas actuellement dans les bus de substitution. Les usagers préfèrent la voiture pour rentrer chez eux plus rapidement au-delà d'Ille-sur-Têt. Nous espérons que SNCF Réseau tiendra ses promesses de chantier », avance Enric Balaguer.
Il note une accélération sensible dans ce dossier, qui a pris de la vitesse avec l'arrivée en avril dernier de Philippe Dorandeu à la tête de la mairie d'Eus, la commune propriétaire de l'ouvrage d'art percuté par le TER au petit matin du 24 juillet 2024 à cause d'une coulée de boue.