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Nouvelle-Calédonie : «Nous avons pris nos responsabilités», réagit le FLNKS
Deux jours après la signature de l'accord à Bougival, le Front de libération nationale kanak et socialiste s'est exprimé sur cette entente historique.
Quarante-huit heures après la signature de l'accord de Bougival sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) s'exprime enfin. «Dans un moment difficile pour notre pays, marqué par une crise politique, économique et sociale profonde, nous (...) avons pris nos responsabilités», écrit le mouvement dans un communiqué de presse publié ce lundi 14 juillet sur Facebook.
Avant de poursuivre : «Nous considérons que ce projet, en l'état, constitue un accord relevant du droit international, conformément au préambule. Nous avons acté que le droit à l'autodétermination, tel que reconnu par le droit international, soit affirmé comme principe fondamental, et que la France s'engage à soutenir la reconnaissance internationale de la Nouvelle-Calédonie.»
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«Ces principes sont la continuité des fondations posées par nos anciens»
Par la suite, le FLNKS énumère les différentes «avancées majeures concernant l'objectif de recueillir à terme l'ensemble des attributs de souveraineté», à savoir : «la création d'un 'État de Nouvelle-Calédonie' reconnu au plan international bien que maintenu dans la constitution de la puissance administrante» ; «le transfert immédiat de la compétence régalienne des relations extérieures» ; «la création de la nationalité calédonienne préservant le socle du corps électoral citoyen du nouvel État», «la création d'une loi fondamentale, future Constitution du pays, permettant l'auto-organisation de la Nouvelle-Calédonie» ; «de manière progressive, le transfert des compétences régaliennes restantes (justice, monnaie, ordre public et défense) est rendu possible» et «la préservation du droit à l'autodétermination garantie par le droit international».
«Ces principes sont la continuité des fondations posées par nos anciens afin de cheminer vers le pays souverain que nous voulons construire», ajoute le FLNKS. Un projet d'accord qui lui permet aussi de s'inscrire dans «les acquis réaffirmés dernièrement par le Groupe Fer de Lance Mélanésien (GLFM) et le comité spécial de décolonialisation des Nations unies».