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Un « intérêt majeur » : premier feu vert européen pour un traitement ultra-prometteur contre le VIH
Un « intérêt majeur » : premier feu vert européen pour un traitement ultra-prometteur contre le VIH

Le Parisien

time25-07-2025

  • Science
  • Le Parisien

Un « intérêt majeur » : premier feu vert européen pour un traitement ultra-prometteur contre le VIH

Le Pr Yazdan Yazdanpanah y voit « un game changer , sans doute le plus important depuis l'arrivée des trithérapies dans les années 2000 ». Et ce nouveau traitement ultra-prometteur contre le VIH, appelé Yeytuo (molécule lenacapavir), a reçu un premier feu vert en Europe ce vendredi . L'Agence européenne des médicaments (EMA) se prononce en ce sens après avoir examiné toutes les données selon une procédure accélérée, en raison d'« un intérêt majeur pour la santé publique ». Ce traitement antiviral est préventif, ce qu'on appelle PrEP (prophylaxie pré-exposition). Il agit en se fixant sur la partie du virus qui entoure son génome, bloquant ainsi la multiplication du VIH dans nos cellules. Associé à des pratiques sexuelles à moindre risque, il permet de réduire le risque d'infection et donc de sida . Les études disponibles suggèrent une très forte efficacité, selon le Pr Yazdanpanah, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales maladies infectieuses émergentes. Par ailleurs, par rapport aux PrEP qui existent déjà, le lenacapavir ne nécessite qu'une injection deux fois par an. De quoi « faciliter l'adoption de ce traitement », estime l'EMA. « On suit les PrEP injectables depuis longtemps, et on en attend beaucoup. En plus d'être plus efficaces, elles pourraient bénéficier aux personnes qui n'ont pas accès à celle en comprimés », nous indiquait en juin Fabrice Pilorgé, directeur du plaidoyer de l'association AIDES. Autorisé aux États-Unis mi-juin et désormais en Europe, le lenacapavir ne sera pas tout de suite disponible en France. La Haute Autorité de santé doit encore se prononcer. Et si elle donne un avis favorable au remboursement, des négociations débuteront entre les autorités sanitaires et le laboratoire pour s'accorder sur un prix. Celles-ci s'annoncent complexes, car cette injection coûte aujourd'hui très cher (près de 30 000 dollars par patient et par an aux États-Unis). « On souhaite que ce traitement soit pris en charge à 100 %, mais on ne l'espère pas avant 2027, le temps que toutes les étapes soient franchies », anticipe Fabrice Pilorgé.

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