30-07-2025
«Incarner cet espoir de renaissance» : au Liban, dans le chaos, un Carmen à la résonance inattendue
REPORTAGE - Sur le site antique, le Festival international de Baalbek se poursuit malgré la guerre. Et a même fait le pari de produire pour la première fois une œuvre lyrique, avec l'héroïne de Bizet.
Le soleil se couche sur l'acropole romaine de Baalbek, illuminant d'une touche dorée les ruines antiques, autour desquelles cette ville de la Bekaa, située à deux pas de la frontière syrienne, s'enroule. « Voulez-vous un guide ? », s'enquiert un employé du site antique, chapeau d'Indiana Jones sur la tête et sourire matois aux lèvres. Nul besoin cependant de ses services : comme presque chaque année depuis sa création en 1956, le Festival international de Baalbek (FIB), l'un des plus anciens rendez-vous culturels du Liban, a de nouveau investi ces lieux classés au Patrimoine mondial de l'Unesco.
À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour
Pour cette édition, le FIB a toutefois franchi un cap en produisant lui-même, pour la première fois, une œuvre lyrique : Carmen, l'opéra culte de Georges Bizet, dont on célèbre cette année les 150 ans de la naissance. Mise en scène par le Libano-Brésilien Jorge Takla, et portée musicalement par le chef Toufic Maatouk, cette production incarne l'ambition du festival de passer de…