Dernières actualités avec #FigaroHorsSérie


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8 hours ago
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28 août 1248 : Louis IX quitte Aigues-Mortes pour délivrer Jérusalem
Réservé aux abonnés Depuis trois jours, les navires étaient bloqués à quai, faute de vent. À la tête des croisés, Saint Louis s'apprête à suivre les pas de son grand-père Philippe Auguste. Cet article est extrait du Figaro Hors-Série « Provence éternelle, la Toscane française », retrouvez l'histoire de cette région, ses traditions, son art de vivre et ses écrivains dans un numéro magnifiquement illustré de 162 pages. « Provence éternelle, la Toscane française ». Le Figaro Hors-Série Sur le pont de la Montjoie, la haute silhouette de Louis IX est aisément reconnaissable. Depuis trois jours, il ne cesse d'aller et venir en scrutant le ciel. Depuis trois jours, dans la baie du Grau, la flotte des croisés attend un vent favorable pour gagner le large. Depuis trois jours, le roi se remémore toutes les étapes de sa longue marche vers la réalisation d'un vœu qu'il avait prononcé à l'issue d'une grave maladie dont il n'a pu réchapper que par miracle. Louis en est convaincu. Et les croisades le hantent depuis son enfance. Son grand-père, Philippe Auguste, lui avait mille fois conté les péripéties de celle qu'il avait conduite avec Richard Cœur de Lion. Il ne fait pas encore tout à fait jour et on distingue mal la côte. C'est en 1240 – quatre ans…


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15 octobre 879 : le roi de Provence face aux descendants de Charlemagne
Réservé aux abonnés Maître de la quasi-totalité des vallées du Rhône, de la Saône et de la Provence, Boson est élu roi de Provence. Il s'émancipe des Carolingiens. Cet article est extrait du Figaro Hors-Série « Provence éternelle, la Toscane française », retrouvez l'histoire de cette région, ses traditions, son art de vivre et ses écrivains dans un numéro magnifiquement illustré de 162 pages. « Provence éternelle, la Toscane française ». Le Figaro Hors-Série Il galope à bride abattue vers Lyon. Boson, fils du comte Bivin de Gorze, vient d'apprendre qu'il a été élu roi de Provence par l'assemblée des prélats et seigneurs qui s'étaient réunis dans le château de Mantaille. L'issue de cette réunion n'était pas douteuse car la noblesse et les évêques voulaient à tout prix éviter de retomber sous la coupe de l'un ou l'autre des Carolingiens qui, depuis la mort de Charlemagne, se partagent son empire, ou plus souvent se le disputent. Le grand empereur avait eu la sagesse de maintenir une large autonomie aux comtés, aux diocèses. Sa descendance est moins habile. Boson a longtemps été attaché à l'un des petits-fils de Charlemagne, Charles le Chauve, qui avait épousé en secondes noces sa sœur Richilde. Devenu son beau-frère…


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4 days ago
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La vie trépidante, changeante et raffinée à Ostie, port de la Rome impériale
GRAND RÉCIT - Les ruines spectaculaires et incroyablement conservées de la cité portuaire – immeubles, thermes, comptoirs... – évoquent le quotidien de la capitale, située à une trentaine de kilomètres. Cet article est extrait du Figaro Hors-Série « Rome antique, la Légende des siècles ». Retrouvez l'histoire de cette Ville qui se crut éternelle, et nous laissa la beauté en héritage, en un numéro de 164 pages. « Rome antique, la Légende des siècles ». Le Figaro Hors-Série Il faisait doux, ce matin-là, lorsque Antoine, le Napolitain, était sorti sur son balcon. L'air de la mer se mêlait, rue des Moulins, aux effluves des échoppes des boulangers, tandis que les ruelles voisines s'animaient peu à peu des cris des conducteurs de chars. Depuis le troisième étage, l'homme observait, dans ce dédale déjà grouillant, les allées et venues des livreurs d'amphores qui approvisionnaient les dolia, larges citernes enterrées où l'on conservait les vivres. Pour rejoindre la place où s'était installée, sous les arcades, la soixantaine de comptoirs des corporations de la ville et de l'empire, il lui faudrait emprunter le decumanus maximus, l'un des deux grands axes qui traversait la ville sur près de 2 km de long, dans le prolongement de la via Ostiensis, celle…


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4 days ago
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Nîmes, Avignon, Arles… Les fastueux vestiges de la première province romaine de Gaule
GRAND RÉCIT - La Provence fut d'abord, près d'un siècle avant la conquête césarienne, le cœur de la première province romaine en Gaule. Elle en conserve des monuments qui témoignent de l'ampleur et de la rapidité de sa romanisation. Cet article est extrait du Figaro Hors-Série « Provence éternelle, la Toscane française », retrouvez l'histoire de cette région, ses traditions, son art de vivre et ses écrivains dans un numéro magnifiquement illustré de 162 pages. «Provence éternelle, la Toscane française». Le Figaro Hors-Série L'expérience est vertigineuse : elle est celle d'une colonisation brutale entreprise par soif de domination dans le souci de sécuriser une marche frontière, d'assurer à ses initiateurs des voies de communication pour leurs armées et leur commerce, sans égard pour les droits légitimes des populations autochtones ; d'une conquête poursuivie par des généraux en quête de la gloire des armes au service de leur insatiable ambition ; achevée par une guerre inexpiable au cours de laquelle n'avaient pas manqué les crimes de masse, et au terme de quoi auraient péri près d'un million de personnes ! Elle s'est pourtant traduite par l'accès des peuples soumis aux trésors de la civilisation : leur adoption de la vie civique, fondée sur la délibération rationnelle…


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6 days ago
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«N'en parlez pas, sinon tout le monde va venir» : la montagne Sainte-Victoire, paradis trop prisé des randonneurs
Qu'on l'admire de loin ou bien qu'on la gravisse, Sainte-Victoire exerce une souveraine attraction. Cet article est extrait du Figaro Hors-Série « Provence éternelle, la Toscane française », retrouvez l'histoire de cette région, ses traditions, son art de vivre et ses écrivains dans un numéro magnifiquement illustré de 162 pages. «Provence éternelle, la Toscane française.» Le Figaro Hors-Série Sa couleur varie selon les jours et les heures : elle peut se parer d'une couverture rose le matin, ou endosser une armure noire lorsque le ciel s'obscurcit ; refléter la lueur rouge du crépuscule ou la lumière aveuglante du soleil à son zénith. Publicité Apparue il y a quinze millions d'années, la montagne Sainte-Victoire est un trône sur lequel se sont assis tant de rêves. Ce joyau de calcaire, qui domine Aix et son arrière-pays de ses dix-huit kilomètres de long, attire un million de visiteurs par an. Comment dès lors protéger le site d'un tourisme excessif ? La montagne est fragile et l'afflux de promeneurs la met grandement en danger. L'objectif est simple : éviter que des millions d'inconscients ne viennent piétiner ce jardin d'Eden. Et le message clair : si vous aimez Sainte-Victoire, n'y allez pas. Admirez-la de loin, comme Cezanne. Pour la préserver, de nombreuses pistes de randonnées ont été tracées au sud du massif. Dans l'ancien bassin minier, un « Sentier Provence, mines d'énergies » propose notamment de traverser de charmants villages bucoliques, et de contempler depuis des balcons naturels la célèbre montagne qui se dresse comme un sphinx. Les aventureux peuvent néanmoins l'approcher de plus près en gravissant les 1011 mètres du pic des Mouches. Plus haut sommet du massif, il épaule la célèbre Croix de Provence (946 mètres) où s'agglutinent les touristes, et offre une vue à couper le souffle sur la vallée de l'Arc et le plateau du Cengle. À lire aussi Près de la montagne Sainte-Victoire, ces éoliennes qui sèment la discorde Merveilles de la terre Pour l'atteindre, il faut emprunter un chemin méconnu, qui serpente discrètement sur le versant nord de la montagne : le sentier rouge du col des Portes. Réservé aux intimes, il est pour l'instant épargné par la foule : « N'en parlez pas, sinon tout le monde va venir », plaisante Xavier Nicolle, responsable de l'équipe des gardes nature. Cet ancien paysagiste originaire de Maisons-Alfort s'est engagé il y a vingt et un ans au service du Grand Site Sainte-Victoire, qu'il sillonne désormais inlassablement : « Je suis l'office du tourisme ambulant », concède-t-il avec un sourire. Lui et ses sept collègues entretiennent les pistes, débroussaillent les parkings, sensibilisent les promeneurs au respect de l'environnement, dissuadent les récalcitrants, et organisent des animations scolaires où ils font découvrir aux enfants de Provence les merveilles de la terre : « On sème des graines qui vont bientôt germer », se réjouit-il. Ce contemplatif reconnaît le chant des oiseaux, déniche des scorpions jaunes languedociens sous les pierres, titille les araignées-loups pour qu'elles sortent de leurs tanières, et appelle les plantes par leur prénom. Xavier Nicolle, responsable de l'équipe des gardes nature. mdj Elles sont nombreuses, qui se reposent à l'ombre des pins d'Alep et des chênes verts : thym, romarin, lavande fine, sarriette et tant d'autres qui embaument de mille senteurs. Mais aussi la garance voyageuse ou « plante velcro », qui s'agrippe aux rochers, ou encore le genêt de Lobel, arbrisseau surnommé « coussin de belle-mère » en raison de son allure de pouf, et de ses épines… Une fois arrivé au sommet du pic, un océan de verdure et de pâturages s'offre aux yeux de l'heureux promeneur. À l'ouest, le soleil s'incline à l'horizon et la roche se couvre de nuances violettes. Devant le spectacle exquis d'une nature qui s'endort, il faut lâcher son appareil photo, son téléphone portable, et méditer ces mots si justes de Jean Giono : « Les beaux paysages ne se captent pas dans des boîtes, ils s'installent dans les sentiments. » Publicité En 2020 hélas, vingt-deux éoliennes de 125 mètres de haut ont été plantées juste derrière Sainte-Victoire. L'autorisation d'exploiter qui datait de 2005 a été annulée par la cour administrative d'appel de Marseille en 2022 mais, en attendant la décision du Conseil d'État, les éoliennes continuent de fonctionner, au grand dam des amoureux de Sainte-Victoire qui voient leur montagne favorite défigurée. « Provence éternelle, la Toscane française », 162 pages, 14,90 €, disponible en kiosque et sur le Figaro Store.