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Six mois rocambolesques
Six mois rocambolesques

La Presse

timea day ago

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Six mois rocambolesques

Après une déroute spectaculaire en avril, les marchés boursiers ont rebondi de façon inattendue et la plupart des principaux indices se trouvent aujourd'hui en territoire positif comparativement au début de l'année. Certains sont même à un sommet historique. Bilan des six premiers mois de 2025. Jean Gagnon Collaboration spéciale Durant les deux premiers mois de l'année, le S&P 500 a fluctué entre 5800 et 6180 points, un niveau constituant alors un sommet historique. En mars, des premiers signes de faiblesse apparurent, alors que les mesures économiques de la nouvelle administration Trump suscitèrent des craintes de ralentissement, si ce n'est de récession. Et le 2 avril, ce fut le déferlement de la tempête tarifaire. À partir de ce moment, les grands investisseurs ont fui les investissements américains, y compris les 7 magnifiques du secteur technologique, explique Cimon Plante, gestionnaire de portefeuilles chez Financière Banque Nationale. En quelques jours, l'indice a plongé jusqu'à 4900 points, en territoire de marché baissier (bear market). Il ne fallut que quelques semaines pour que les marchés se retournent complètement. Avril est le mois où les sociétés américaines cotées en Bourse commencent à divulguer leurs résultats du premier trimestre, et il apparut rapidement que les profits étaient au rendez-vous. À cela s'ajouta un marché du travail qui tenait le coup, une inflation qui demeurait basse et une effervescence toujours présente pour l'intelligence artificielle (IA). Bien que la date butoir du 9 juillet concernant l'application des tarifs demeure à surveiller, les investisseurs ont reconnu qu'il y avait souvent un écart important entre la menace et l'exécution quant aux annonces du président Trump. « Cela change la donne, comme si on lui accordait moins d'importance », dit Cimon Plante. Les PDG des grandes sociétés ont eu leur mot à dire dans le renversement de la tendance négative des marchés boursiers à partir de la mi-avril. Tout en divulguant de solides résultats pour le premier trimestre, plus de 80 % d'entre eux annonçaient que, malgré le risque de ralentissement économique, ils ne modifiaient pas leurs prévisions pour l'ensemble de l'année. Certains même les augmentaient. Et ils n'ont pas hésité à utiliser les liquidités de leurs entreprises. Ils ont racheté durant le trimestre pour une valeur de 293 milliards US de leurs propres actions, un niveau record et 20 % plus élevé que les achats réalisés au premier trimestre 2024. Finalement, le S&P 500 gagne 5,5 % pour la première moitié de l'année. La Bourse canadienne n'a pas été en reste. L'indice S&P/TSX s'est apprécié de 8,6 % depuis le début de l'année. Les sous-indices des matériaux (29,2 %) et de la consommation discrétionnaire (12,6 %) ont réalisé les meilleures performances. Seul le sous-indice des soins de santé (-7,3 %) montre une performance négative. Les banques ont bien fait avec une hausse de 9,1 %, principalement la Banque TD qui a réalisé un gain spectaculaire de 30,9 %. Bombardier, malgré les incertitudes liées à sa chaîne d'approvisionnement, a terminé le semestre avec un solide gain de 18,3 %. Et le titre vient d'amorcer la deuxième moitié de l'année avec un bond de plus de 20 % à la suite de l'obtention d'une commande de 50 avions qui devrait lui rapporter plus de 4 milliards US. L'annonce est significative, explique Cameron Doerksen, analyste chez Banque Nationale Marchés financiers. Elle assure à la firme des livraisons de plus de 150 appareils jusqu'en 2027. L'analyste hausse son cours cible pour les 12 prochains mois de 115 $ à 171 $. La période s'est avérée plus difficile pour Alimentation Couche-Tard, le titre reculant de 15,1 % depuis le début de l'année, étant soumis à des conditions macroéconomiques incertaines. La tentative d'acquisition de 7-Eleven a de nouveau occupé l'attention des investisseurs. Et l'histoire n'est pas terminée. « La situation est à la fois simple et compliquée », explique Philippe Côté, gestionnaire de portefeuilles chez Eterna Groupe financier. Et le résultat pourrait être intéressant pour les investisseurs dans un cas comme dans l'autre. Couche-Tard possède un bilan financier lui permettant de réaliser cette transaction sans pour autant émettre de nouvelles actions par voie d'une émission publique. Si cela devait entraîner une hausse trop importante de son ratio d'endettement, elle pourrait faire appel à des partenaires qui participeraient à une émission privée d'actions. Et les partenaires ne manqueraient pas, compte tenu de la qualité de l'exécution que la firme a démontrée lors de toutes ses acquisitions antérieures, souligne Philippe Côté. Et si la transaction ne se matérialisait pas ? Couche-Tard pourrait alors procéder à un très gros rachat, ce qui plairait certainement aux actionnaires, selon Philippe Côté. Chez les autres québécoises, Dollarama a de nouveau enrichi ses actionnaires avec un gain de 36,8 % depuis le début de l'année. L'efficacité de son développement, cette fois-ci avec une acquisition en Australie, ne cesse d'impressionner les investisseurs. AtkinsRéalis, anciennement SNC-Lavalin, a quant à elle gagné 25,5 %, propulsée par une solide reprise du secteur du nucléaire.

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