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Genève: un voyage à vélo pour lutter contre le cancer pédiatrique

De Genève au Liechtenstein – Un Genevois traverse la Suisse pour lutter contre les cancers pédiatriques Il y a quatre ans, Samuel Fleet perd un ami proche à la suite d'un cancer. Aujourd'hui, pour son travail de maturité, il s'apprête à pédaler 400 kilomètres et reversera les dons à une fondation genevoise. Bastien Nespolo Samuel Fleet pédalera durant trois jours jusqu'à Vaduz pour soutenir les recherches de la Fondation Cansearch sur les traitements contre les cancers pédiatriques. Une maladie qui a emporté son ami Noah en 2021. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk «J'ai entendu dire qu'une personne ne meure pas quand son cœur s'arrête, mais quand on cesse de parler d'elle, confie Samuel Fleet. Cette phrase résonne beaucoup dans mon projet. Mon ami Noah Clavien est décédé d'un cancer en 2021. Il avait 17 ans. Je veux qu'on parle encore de lui et de tous les autres enfants malades.» Le 6 août, Samuel, élève au Collège de Saussure, commencera un voyage de près de 400 kilomètres à vélo. Au départ de Bernex, le portrait de son ami sur la poitrine, il pédalera durant trois jours pour rejoindre le Liechtenstein. Ce défi sportif entretient un objectif particulier pour le collégien de 19 ans: sensibiliser la population aux cancers pédiatriques. «On sait que les adultes peuvent avoir des cancers, mais on ne parle pas assez des maladies qui touchent les enfants. Ce voyage me permet d'ouvrir la parole sur ce tabou et de récolter des fonds qui seront reversés à la Fondation Cansearch. Elle finance des recherches pour mieux soigner les cancers pédiatriques.» «Je suis juste le visage du projet» À la rentrée de septembre, Samuel Fleet entamera sa quatrième année au Collège de Saussure. Ce voyage à travers le pays constitue également la partie pratique de son travail de maturité (TM). «C'est bien plus qu'un TM, c'est un projet que j'aime trop et que j'ai super hâte de mener», déclare-t-il. Le cancer a déjà été proche du jeune homme quand sa mère était malade: «Elle a survécu et j'ai projeté son expérience sur celle de Noah. On jouait ensemble quand il rentrait de ses traitements. Je n'imaginais pas qu'un enfant qui n'a encore presque rien vécu pouvait mourir. J'ai envie d'en parler et le fait que ce soit un jeune qui le fasse, ça touche certainement plus.» Samuel précise son histoire et son projet sur une page Instagram qu'il a créée pour l'occasion. Il indique aussi avoir constitué une cagnotte en espérant atteindre 3000 francs de dons. Son projet a touché la population, et aujourd'hui, sa récolte s'élève à plus de 15'000 francs. Encore surpris, il témoigne: «Dès que j'ai posté ma vidéo, j'ai reçu énormément de soutien. Les dons n'arrêtaient pas et en quelques semaines j'avais déjà récolté plus de 10'000 francs. Au début c'était stressant de voir tout cet engouement derrière mon projet, mais ça motive beaucoup. Tout ça est possible grâce aux gens. Je suis juste le visage du projet, mais il appartient à tout le monde.» Contactés par téléphone, les parents de Noah Clavien sont touchés: «Les gens ont été marqués par l'histoire de notre fils et il y a eu une grande chaîne de solidarité. Le projet de Samuel nous brasse, mais on le soutient totalement. C'est un immense hommage à Noah qu'il nous offre.» Près d'un cas par jour L'argent récolté sera intégralement versé à la Fondation Cansearch, basée à Genève. Sa mission se focalise sur les cancers pédiatriques. Plus précisément, la fondation finance des recherches pour adapter les traitements à la génétique de chaque patient afin de rendre le traitement moins toxique. Valérie Steck, secrétaire générale de Cansearch, contextualise: «En Suisse, il y a environ 350 nouveaux diagnostics par an qui annoncent qu'un enfant développe un cancer et la moitié d'entre eux ont moins de cinq ans. Environ 90% des malades guérissent, mais les traitements actuels leur laissent des séquelles. Sans des fondations comme la nôtre, il n'y aurait pas de recherche en oncologie pédiatrique.» Depuis plus d'un mois, Samuel Fleet s'entraîne régulièrement. Avant son projet, il ne faisait pas vraiment de vélo, mais désormais il apprécie ce sport. «Le talent ne rentre pas en jeu dans la performance, dit-il. Il suffit d'être consistant.» Il sait aussi que cette expérience lui apportera autre chose: «Je remarque à quel point le soutien des gens, juste un like ou un commentaire sur les réseaux, donne de la force. Et cette histoire m'apprend aussi à relativiser. La santé, c'est comme une couronne qu'on a et qui est invisible. On la considère parfois comme acquise, mais c'est un vrai privilège.» Aller plus loin avec le cancer chez les enfants De Pully à Genève Des jeunes guéris du cancer ont fait une croisière sur le Léman Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Bastien Nespolo termine son master de journalisme en août 2025. Il a rejoint la TdG en janvier de la même année Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.