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Le Figaro
31-07-2025
- Business
- Le Figaro
Sarcelles est une ville où il fait bon investir dans l'immobilier, pour Forbes
Sur un marché immobilier qui peine encore et toujours à revenir à son niveau de dynamisme d'il y a 5 ans, le segment de l'investissement locatif est encore plus à la peine. Et pour cause: les niveaux de prix restent élevés tandis que les perspectives de gains ont tendance à s'assombrir entre fiscalité alourdie, contraintes réglementaires, encadrement des loyers etc. Dans ce contexte plutôt sombre, la suggestion publiée par le magazine Forbes - ce média américain connu notamment pour son classement des plus grosses fortunes - a de quoi surprendre. Dans un article titré « Sarcelles, la banlieue qui défie Paris et réinvente l'investissement immobilier », le site vante les vertus de cette cité du Val-d'Oise, peu habituée à un traitement médiatique aussi flatteur. La ville dont Dominique Strauss-Kahn a été maire de 1995 à 1997 avant de devenir député du Val-d'Oise jusqu'en 2007 promettrait « des rendements de 8 à 15% » grâce à des « appartements spacieux à 144.000 euros ». Bien loin des « rendements faméliques » de la capitale qui « s'essouffle sous des prix stratosphériques » à en croire l'article. Plus-values à venir La thèse de l'auteur, c'est que la ville de 58.000 habitants bénéficie actuellement d'investissements publics massifs pour assurer sa transformation urbaine tout en dopant les performances énergétiques des immeubles des années 1960 et 1970. Pas moins de 100 millions d'euros doivent être injectés sur 7 ans dans le cadre d'une Opération de requalification des copropriétés dégradées. La sécurité s'améliorerait également avec moins de crimes et délits pour 1000 habitants que dans la capitale mais Sarcelles reste victime de sa mauvaise réputation. Un déficit d'image qui explique également les prix particulièrement bas, sous les 2500€/m², quatre fois moins cher qu'à Paris. Ce qui permet d'escompter un jour ou l'autre d'importantes plus-values. De son côté, Manuel Ravier cofondateur de la société Investissement locatif, appelle à la prudence. À défaut d'avoir déjà investi à Sarcelles, il a plusieurs fois misé sur des secteurs populaires en Île-de-France. « Ce sont toujours des paris sur l'avenir et sur la gentrification de certains quartiers, explique-t-il, mais ils sont malheureusement souvent perdants. » Selon lui, les dynamiques positives qui s'enclenchent finissent souvent par buter sur un retour des sujets de sécurité. « Par ailleurs, il y a deux points à surveiller de près quand on investit dans des villes bon marché, rappelle-t-il, le niveau de la taxe foncière et le montant des charges. Et à raison de 1400 à 1600 euros par an pour un T4, Sarcelles n'est pas très bien placée tandis que les grands ensembles typiques de la ville sont aussi ceux dont les charges sont les plus élevées.» Un point qui devrait s'améliorer dans les copropriétés qui auront eu droit à une rénovation thermique complète. Il n'en reste pas moins que la ville conservera toujours un inconvénient: malgré l'amélioration à venir de sa desserte, elle reste plus éloignée de la capitale que des rivales telles que Saint-Ouen ou Saint-Denis. Une hausse de 22% en 5 ans De quoi modérer les emballements. Il n'en reste pas moins que Sarcelles peut être un terrain intéressant pour les investisseurs aguerris. Ainsi, selon les statistiques du Figaro immobilier, les prix de la pierre y ont déjà bondi de 22% en 5 ans quand ils reculaient de 10% à Paris sur la même période. Même l'UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers) le rappelle sur son site: « Sarcelles, souvent sous-estimée, offre des rendements parmi les plus élevés du département » ce qui « attire les investisseurs au budget modéré, notamment ceux qui ciblent les familles nombreuses ou les ménages modestes» . Le syndicat n'en oublie pas pour autant de mettre en garde contre les risques de vacance et d'appeler à une « analyse fine du marché ».


Le Figaro
10-07-2025
- Politics
- Le Figaro
En Afrique, quatre milliardaires sont plus riches que la moitié du continent, selon Oxfam
En Afrique, les inégalités se creusent comme nulle par ailleurs, les quatre premiers milliardaires étant plus riches que la moitié de la population du continent, souligne l'ONG Oxfam dans un rapport publié jeudi. Plus d'un tiers de la population du continent vit en-dessous du seuil d'extrême pauvreté, soit 460 millions de personnes, selon la Banque mondiale, et le nombre de personnes pauvres continue d'augmenter. «Quatre des milliardaires les plus riches d'Afrique détiennent aujourd'hui une fortune de 57,4 milliards de dollars, soit plus que la richesse combinée de 750 millions de personnes, c'est-à-dire la moitié de la population du continent», explique Oxfam. Selon le classement établi par le magazine Forbes en début d'année, les quatre premiers milliardaires du continent sont le Nigérian Aliko Dangote (ciment, sucre, engrais etc...), les Sud-Africains Johann Rupert (luxe) et Nicky Oppenheimer (diamants), ainsi que l'Egyptien Nassef Sawiris (industrie et construction). Publicité L'ONG explique que le creusement des inégalités est en grande partie lié à un manque de volonté politique des dirigeants africains, qui maintiennent des systèmes fiscaux favorables aux plus riches et peu efficaces. «Les personnes fortunées qui placent leur patrimoine dans des structures d'entreprise et transfèrent leurs capitaux à l'étranger (...) voient leur fortune se multiplier sans être imposées de manière proportionnelle», décrit Oxfam. Des inégalités qui «menacent de saper la démocratie» L'ONG souligne que l'Afrique est la seule région du monde où les pays n'ont pas augmenté les taux d'imposition effectifs depuis 1980. Selon l'organisation, taxer les Africains les plus riches de 1% de plus sur leur patrimoine et de 10% de plus sur leurs revenus permettrait de financer l'accès à l'éducation et à l'électricité sur le continent. Les gouvernements africains «sont en moyenne parmi les moins engagés dans la réduction des inégalités», estime Oxfam. «Les recherches menées par Oxfam montrent que plus des trois cinquièmes de la fortune des milliardaires dans le monde proviennent du copinage, de la corruption, de l'abus de pouvoir monopolistique et de l'héritage», ce qui est «particulièrement vrai en Afrique». «Les richesses de l'Afrique ne manquent pas, elles sont dilapidées par un système truqué qui permet à une petite élite d'amasser d'immenses fortunes tout en privant des centaines de millions de personnes des services les plus élémentaires», a déclaré Fati N'zi-Hassane, directrice d'Oxfam en Afrique, fustigeant cet «échec politique» dans un communiqué. «Les inégalités extrêmes menacent de saper la démocratie, entravent la réduction de la pauvreté et la croissance, aggravent la crise climatique, accentuent les injustices entre les sexes et autres injustices (...) et conduisent au déni des droits fondamentaux et de la dignité des citoyens ordinaires», estime l'ONG. Le rapport a été publié le jour de l'ouverture de la réunion semestrielle de l'Union africaine, qui s'est engagée à réduire les inégalités de 15% sur le continent au cours de la prochaine décennie.


La Presse
10-07-2025
- Politics
- La Presse
En Afrique, quatre milliardaires sont plus riches que la moitié du continent
« Les inégalités extrêmes menacent de saper la démocratie, entravent la réduction de la pauvreté et la croissance, aggravent la crise climatique, accentuent les injustices entre les sexes et autres injustices […] », estime Oxfam. En Afrique, quatre milliardaires sont plus riches que la moitié du continent (Lagos) En Afrique, les inégalités se creusent comme nulle par ailleurs, les quatre premiers milliardaires étant plus riches que la moitié de la population du continent, souligne l'ONG Oxfam dans un rapport publié jeudi. Agence France-Presse Plus d'un tiers de la population du continent vit en-dessous du seuil d'extrême pauvreté, soit 460 millions de personnes, selon la Banque mondiale, et le nombre de personnes pauvres continue d'augmenter. « Quatre des milliardaires les plus riches d'Afrique détiennent aujourd'hui une fortune de 57,4 milliards de dollars, soit plus que la richesse combinée de 750 millions de personnes, c'est-à-dire la moitié de la population du continent », explique Oxfam. Selon le classement établi par le magazine Forbes en début d'année, les quatre premiers milliardaires du continent sont le Nigérian Aliko Dangote (ciment, sucre, engrais etc…), les Sud-Africains Johann Rupert (luxe) et Nicky Oppenheimer (diamants), ainsi que l'Egyptien Nassef Sawiris (industrie et construction). PHOTO LUDOVIC MARIN, ARCHIVES REUTERS Le milliardaire Aliko Dangote est l'un des hommes les plus riches du continent. L'ONG explique que le creusement des inégalités est en grande partie lié à un manque de volonté politique des dirigeants africains, qui maintiennent des systèmes fiscaux favorables aux plus riches et peu efficaces. « Les personnes fortunées qui placent leur patrimoine dans des structures d'entreprise et transfèrent leurs capitaux à l'étranger […] voient leur fortune se multiplier sans être imposées de manière proportionnelle », décrit Oxfam. L'ONG souligne que l'Afrique est la seule région du monde où les pays n'ont pas augmenté les taux d'imposition effectifs depuis 1980. Selon l'organisation, taxer les Africains les plus riches de 1 % de plus sur leur patrimoine et de 10 % de plus sur leurs revenus permettrait de financer l'accès à l'éducation et à l'électricité sur le continent. Les gouvernements africains « sont en moyenne parmi les moins engagés dans la réduction des inégalités », estime Oxfam. « Les recherches menées par Oxfam montrent que plus des trois cinquièmes de la fortune des milliardaires dans le monde proviennent du copinage, de la corruption, de l'abus de pouvoir monopolistique et de l'héritage », ce qui est « particulièrement vrai en Afrique ». « Les richesses de l'Afrique ne manquent pas, elles sont dilapidées par un système truqué qui permet à une petite élite d'amasser d'immenses fortunes tout en privant des centaines de millions de personnes des services les plus élémentaires », a déclaré Fati N'zi-Hassane, directrice d'Oxfam en Afrique, fustigeant cet « échec politique » dans un communiqué. « Les inégalités extrêmes menacent de saper la démocratie, entravent la réduction de la pauvreté et la croissance, aggravent la crise climatique, accentuent les injustices entre les sexes et autres injustices […] et conduisent au déni des droits fondamentaux et de la dignité des citoyens ordinaires », estime l'ONG. Le rapport a été publié le jour de l'ouverture de la réunion semestrielle de l'Union africaine, qui s'est engagée à réduire les inégalités de 15 % sur le continent au cours de la prochaine décennie.