Dernières actualités avec #FrançoisVilleroydeGalhau


Le Parisien
15-07-2025
- Business
- Le Parisien
Livret A : pourquoi la baisse de son taux ne serait pas une si mauvaise nouvelle
Le livret A rentre dans le rang. Son taux devrait en effet chuter à 1,7 % au 1er août et ce pour les six prochains mois. L'officialisation, qui devait avoir lieu ce mardi 15 juillet, a été reportée en raison des annonces budgétaires de François Bayrou. Mais le ministre de l'Économie Éric Lombard devrait s'en tenir aux recommandations du gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau . Éric Lombard devrait opter, comme il y a six mois, pour une stricte application de la formule qui prévoit que le taux du livret A est révisé chaque semestre en fonction du taux d'intérêt à court terme de la zone euro et de la moyenne de l'inflation sur cette période.


Le Figaro
10-07-2025
- Business
- Le Figaro
Tutelle du FMI : «nous n'en sommes pas là», rassure le gouverneur de la Banque de France
Selon François Villeroy de Galhau, interrogé sur ce risque agité par le gouvernement en cas de dérive des comptes, «nous avons dans les mains notre destin, mais c'est maintenant qu'il faut agir». Le gouverneur de la Banque de France rassurant sur la menace d'une tutelle du FMI. «Nous n'en sommes pas là», a répondu jeudi 10 juillet François Villeroy de Galhau, interrogé sur ce risque agité par le gouvernement en cas de dérive des comptes, à quelques jours de l'annonce d'un grand plan d'économies par Matignon. Même si le sujet est «extrêmement sérieux» rappelle-t-il. Le Fonds monétaire international «intervient dans une situation extrême, quand un pays ne peut plus s'en sortir tout seul. Nous n'en sommes pas là, nous avons dans les mains notre destin, mais c'est maintenant qu'il faut agir», a dit François Villeroy de Galhau en présentant devant la presse le rapport annuel de la balance des paiements à la Banque de France à Paris. «Je redis avec un peu de gravité, avec toute l'indépendance de la Banque de France, qu'il y a là un sujet d'intérêt national», a affirmé le gouverneur, selon qui «il y a un lien très direct entre le niveau de notre dette et la liberté de la France». Publicité Annonce d'un grand plan d'économies le 15 juillet «J'espère que nous n'avons pas besoin du FMI pour réaliser que le sujet est extrêmement sérieux», a-t-il poursuivi, précisant qu'il n'avait lui-même «jamais employé cette expression», à propos du mot tutelle. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a de nouveau pointé mercredi le risque «qu'un jour, les institutions internationales décident pour nous», après avoir à plusieurs reprises ces dernières semaines évoqué le risque d'une «tutelle» des institutions internationales, dont le FMI, en cas de dérive des comptes publics. Ces mises en garde surviennent avant que le gouvernement annonce, le 15 juillet, un grand plan d'économies qui doit représenter un effort budgétaire de 40 milliards d'euros. «Il faut évidemment tout faire pour éviter ça, notre destin budgétaire, il est entre nos mains», a dit François Villeroy de Galhau. Une intervention du FMI, comme en Grèce au tournant des années 2010, paraît improbable, d'autant que l'Union européenne a depuis mis en place ses propres dispositifs d'intervention d'urgence, à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES) et la Banque centrale européenne (BCE). L'économiste en chef de l'institution de Washington, interrogé mi-juin, avait affirmé que «la question pourrait se poser mais, j'ai envie de dire, ni demain ni après-demain. Si vraiment rien n'était fait (...), s'il n'y avait aucune volonté d'infléchir la trajectoire de la dette, évidemment qu'à un moment donné, la question se poserait», avait estimé Pierre-Olivier Gourinchas.


Le Figaro
10-07-2025
- Business
- Le Figaro
Le montant des nouveaux crédits immobiliers cale en mai, les taux atterissent, selon la Banque de France
Le montant cumulé des nouveaux crédits immobiliers a baissé en mai de près de 9% sur un mois en France, freiné par le ralentissement de la baisse des taux pratiqués par les banques, affirme jeudi la Banque de France. Le montant cumulé des nouveaux prêts accordés en mai (hors renégociations) s'est établi à 11,5 milliards d'euros, contre 12,6 milliards d'euros au mois d'avril. Il s'agit de la première baisse depuis le début de l'année. Ce montant montre en revanche une nette hausse par rapport au mois de mai 2024 (8,2 milliards d'euros), permettant au gouverneur de la banque centrale française, François Villeroy de Galhau, d'évoquer une «reprise» jeudi sur RMC. Publicité Le relatif dynamisme du marché des crédits immobiliers depuis le début de l'année est cependant «pour beaucoup» lié à la base de comparaison, soulignait de son côté l'Observatoire Crédit Logement/CSA dans sa dernière note, qui porte également sur le mois de mai. Le premier semestre 2024 avait en effet été marqué par une très faible création de nouveaux prêts immobiliers, alors que les taux d'intérêt atteignaient des sommets. En excluant les renégociations, les taux d'intérêt des nouveaux crédits à l'habitat, quelle que soit leur durée, se sont établis en moyenne à 3,11% en mai, juste en-dessous des 3,13% du mois d'avril. Ce taux s'entend néanmoins hors frais et assurances. Tous frais compris, il a atteint 3,81% pour une durée de vingt ans et plus au deuxième trimestre, selon la Banque de France. Pour 100.000 euros empruntés sur 20 ans, il faut compter environ 43.000 euros de coût de crédit sur la durée du prêt. Les taux de crédits sont «peut-être plutôt dans la zone de stabilisation» aujourd'hui, a souligné François Villeroy de Galhau, un constat partagé par plusieurs courtiers en crédit immobilier dans leurs publications portant sur les barèmes des banques de juin et de juillet.


Le Figaro
05-07-2025
- Business
- Le Figaro
«Il faut refaire le CECA»: Patrick Pouyanné défend une Europe plus intégrée
Le patron de TotalEnergies a dénoncé une politique concurrentielle davantage tournée vers les consommateurs que les entreprises et a appelé à créer des «champions européens» en approfondissant le marché unique. Alors que François Villeroy de Galhau s'est coiffé, lors des rencontres économiques d'Aix-en-Provence, d'une casquette verte «Make Europe Great Again» en réponse à celle de Donald Trump, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a défendu samedi une Union européenne davantage intégrée, à l'instar de ce qui a pu exister avec la Communauté européenne du charbon et de l'acier. Il a ainsi critiqué la politique de concurrence qui empêche l'émergence de «champions européens». «Il faut maintenant se dire que la seule façon de s'en sortir, ce n'est sûrement pas de raisonner comme on veut le faire aujourd'hui, au bord de chacun des pays. Il y a un continent européen (qu') il faut approfondir, il faut refaire la CECA», a exposé le patron du géant français de l'énergie lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. Publicité La Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), traité signé par six pays dont la France, l'Allemagne et l'Italie pour mettre en commun la gestion de ces industries, fut en 1952 l'un des socles de l'UE. «Par exemple, on ne veut pas faire d'éoliennes en France. Mais les Allemands aiment bien les éoliennes: faisons les en Allemagne et faisons des centrales nucléaires en France et simplement, organisons l'interconnexion entre les pays», a illustré Patrick Pouyanné.Selon lui, la nécessité d'approfondir le marché unique s'applique à l'énergie comme aux marchés financiers ou aux télécoms. Il a critiqué la politique de concurrence européenne, trop tournée vers les consommateurs et insuffisamment vers les entreprises, laquelle a empêché selon lui l'émergence de «champions européens». «À vouloir faire toujours moins cher, on ne crée pas l'innovation» Appelant les Européens à changer «d'algorithme», il a cité le domaine des télécoms, où évoluent une multitude d'opérateurs dont «aucun n'a la taille critique», ou le veto de Bruxelles à la fusion Alstom-Siemens. «Je pense que les consommateurs en Europe sont très contents», avec des tarifs de téléphonie plus faibles qu'aux États-Unis, mais «à vouloir faire toujours moins cher, on ne crée pas l'innovation», a-t-il fustigé. Pour Patrick Pouyanné, la meilleure façon de renforcer le marché unique repose sur «des coalitions de bonne volonté» de certains pays, comme ce fut le cas lors de la création de l'euro. «Aujourd'hui être 27 c'est trop compliqué, (...) on ne peut pas avancer au même rythme», a-t-il déclaré, «notre modèle d'unanimité à 27 et de vouloir embarquer tout le monde ne peut pas être un socle pour améliorer la compétitivité européenne». Le grand patron a également appelé les responsables politiques à porter «une vision» pour «éviter que notre Europe se transforme en parc de loisirs».