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6 days ago
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Ce couple d'influenceurs encaissait des remboursements multiples pour des voyages annulés
Une influenceuse et son ex-mari ont été condamnés à 18 mois avec sursis pour avoir escroqué huit assureurs, selon un système bien rodé. Publié aujourd'hui à 16h09 L'influenceuse compte près de 30'000 abonnés sur Instagram où elle partage ses voyages luxueux à travers le monde (image d'illustration). Getty Images Une influenceuse de Frauenfeld et son ex-mari ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis pour avoir escroqué huit compagnies d'assurances voyage, selon un jugement rendu par le Tribunal de district de Frauenfeld. Le couple a empoché environ 60'000 francs suisses en déclarant plusieurs fois l'annulation des mêmes séjours à différents assureurs entre février et août 2021, rapporte « Blick» . La femme qui compte près de 30'000 abonnés sur Instagram où elle partage ses voyages luxueux à travers le monde, et son ex-mari, restaurateur, avaient mis en place un système bien rodé. Ils souscrivaient des contrats auprès de plusieurs assureurs, puis déclaraient à chacun l'annulation d'un même séjour, en fournissant certificats médicaux et documents de réservation pour obtenir des remboursements multiples. AXA, CSS ou encore Helvetia parmi les assurances lésées Parmi les victimes figurent AXA, CSS, Helvetia, Bâloise, Mobilière, Allianz et deux autres assureurs. L'arnaque a débuté en février 2021 avec un séjour prévu à Andermatt (Uri) d'une valeur de près de 5000 francs, annulé pour cause de maladie et déclaré à deux compagnies différentes, dont Allianz, qui a versé plus de 4000 francs. Le couple a ensuite réitéré son stratagème en mars avec un voyage de dix jours à Livigno (Italie), déclaré simultanément à Helvetia, Allianz et la Bâloise, leur rapportant plus de 18'000 francs au total. En avril, un séjour à Locarno (Tessin) leur a rapporté plus de 35'000 francs après avoir été déclaré à cinq assureurs différents. Helvetia flaire l'escroquerie en premier Les soupçons ont commencé à s'éveiller lorsque Helvetia a refusé un paiement, évoquant un risque de fraude. Leur dernière tentative en août 2021, concernant un voyage en Italie, a été qualifiée par le Parquet de «pas particulièrement sophistiquée», le couple ayant réclamé à la Mobilière la totalité des frais hôteliers plutôt que les seuls frais d'annulation auxquels ils auraient pu prétendre. L'argent aurait servi à rembourser les dettes de jeu du restaurateur, mais aussi à couvrir les dépenses du couple et à acheter de nouveaux meubles. Les deux accusés ont admis les faits. Double condamnation Le Tribunal a reconnu l'influenceuse coupable d'escroquerie commerciale et de tentative d'escroquerie. Sa peine de 18 mois de prison avec sursis est assortie d'une période probatoire de 2 ans. Elle doit aussi rembourser les montants perçus auprès des compagnies d'assurances flouées. Quant à l'ex-mari de l'influenceuse, reconnu coupable des mêmes faits ainsi que d'injures et de menaces envers un employé de son restaurant, il écope également de 18 mois de prison avec sursis, mais avec une période probatoire plus longue de 5 ans et une amende ferme de 9'000 francs, en raison notamment de condamnations antérieures. De l'arnaque aux assurances Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
08-07-2025
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Suisse: les motos et camions électriques peinent à s'imposer
Mobilité électrique en Suisse – Ces entrepreneurs qui défient le diesel dans un milieu ultraconservateur Martin Lörtscher a converti 52 camions de sa flotte en véhicules électriques. Adrian von Büren, lui, tente de convaincre les motards traditionnels. Christian Zürcher , Moritz Marthaler Le vendeur de motos électriques Adrian von Büren dans son magasin à Stansstad (NW). Silas Zindel Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Martin Lörtscher a converti 52 camions de son entreprise en véhicules électriques. Le plus grand parc de recharge rapide de camions d'Europe alimente sa flotte de Frauenfeld en électricité solaire. Pendant ce temps, le concessionnaire de motos Adrian von Büren se bat contre les préjugés des motards conservateurs. Les plus fous, les vrais irréductibles parmi les camionneurs, se sont tatoués un V8 sur le bras. De préférence le V8 du constructeur suédois Scania, le rêve de tout conducteur de camion, la classe royale, la Rolls-Royce du secteur des transports. Huit cylindres, soudés en V, bref, le top du top. Martin Lörtscher rit. «Tout cela est vrai. Mais ils sont de moins en moins nombreux. Les éternels romantiques des moteurs à combustion s'éteignent peu à peu.» L'entrepreneur est à la tête de Hugelshofer Logistik à Frauenfeld (TG): une entreprise de 400 employés générant un chiffre d'affaires de 100 millions de francs. De taille moyenne, elle n'est pas petite, mais reste moins imposante que les géants du secteur comme Planzer et Galliker. Martin Lörtscher a transformé une entreprise ordinaire en société visionnaire. Il l'a électrifiée et a investi massivement dans des camions électriques. D'autres transporteurs le qualifient de particulier, de fou et même de termes plus grossiers encore. La raison? Il a prouvé à son secteur qu'une autre voie était possible. Une démarche qui ne fait pas l'unanimité, particulièrement dans un milieu qu'il décrit comme «totalement conservateur». Martin Lörtscher a transformé sa flotte en camions électriques. Madeleine Schoder Seuls les motards sont considérés comme encore plus conservateurs en matière de mobilité électrique. Adrian von Büren le sait. Fan de moto depuis 40 ans, il essaie depuis quelques années de faire passer les irréductibles à l'électrique. Pour l'instant, les choses se passent plutôt mal. L'électrique, admet Adrian von Büren, ne convient pas à tous les motards. Il faut être prêt à s'adapter: utiliser une application, avoir un câble de recharge, s'habituer à une accélération plus puissante et accepter une moto moins bruyante. Railleries à répétition Autrefois, il travaillait dans l'informatique où il était déjà pionnier des nouvelles tendances. À 40 ans, il a osé changer de voie, abandonnant la vente de logiciels pour celle de casques de moto. Dès 2015, il s'est lancé dans l'importation de motos électriques, des engins imposants de 250 kilos développant 100 kilowatts. Aujourd'hui, à 60 ans, Adrian von Büren est devenu une référence suisse dans le domaine des motos électriques. Quand il débarque avec son Energica – la moto du leader italien – dans les groupes de motards traditionnels, les plaisanteries ne tardent pas: «Tu as pris ta batterie?» Ou encore: «Où est ton câble de recharge?» De 50 à 100 km/h en 1,6 seconde: Adrian von Büren sur une moto électrique d'Energica. Silas Zindel Mais en même temps, tous veulent comprendre le fonctionnement précis: où se branche-t-elle? Quelle est la puissance du moteur? Malgré cette curiosité, les clients désertent son magasin de Stansstad (NW), situé au bord du lac des Quatre-Cantons. En dix ans, il n'a vendu que 140 machines. L'Energica, surnommée la Ducati des motos électriques, coûte environ 26'000 francs. Une Livewire, la version électrique de Harley Davidson, est proposée à 18'000 francs, alors que d'autres marques sont disponibles à partir de 13'000 francs. «L'électricité, ça vaut le coup» Martin Lörtscher a une longueur d'avance. Son entreprise abrite le plus grand parc de recharge rapide d'Europe pour camions: 28 bornes accessibles jour et nuit. L'énergie provient d'un champ de panneaux solaires bifaciaux de 80 mètres sur 50. Investissement total: sept millions de francs. Martin Lörtscher, ancien chauffeur de camion et motard de longue date, roule en Jeep hybride au quotidien. Il se décrit comme un homme avec du diesel dans le sang, loin de l'image d'un écologiste. Pourtant, en homme d'affaires pragmatique qui sait compter, il déclare sans hésiter: «L'électrique, ça vaut la peine. Celui qui ne le fait pas est stupide.» 2024 a été un exercice réussi, grâce aux camions électriques. Il possède actuellement 52 camions électriques, et en 2028, il en possédera 100. Pourtant, à la base, il ne voulait pas de tout cela. Retour en mai 2017. La Suisse était alors en pleine campagne de votation et débattait de la possibilité de réduire à zéro les émissions de CO 2 des transports dans le cadre de la stratégie énergétique 2050. À l'époque, Martin Lörtscher s'y opposait avec véhémence. Il avait notamment rédigé plusieurs courriers de lecteurs pour combattre la révision de la loi sur l'énergie concoctée par le Conseil fédéral… en vain. «Je savais que quelque chose allait changer, qu'il se passait quelque chose qu'on ne peut pas arrêter. Rester les bras croisés et croire que cela s'arrangera tout seul: non, je ne suis pas comme ça.» L'électromobilité, ce terrain inconnu Deux semaines après, il lançait le projet de camion électrique. Un an plus tard, il passait la première commande et l'année suivante, il était livré: le premier camion électrique de 40 tonnes en Suisse. Son prix: 850'000 francs, quatre fois plus qu'un camion traditionnel. Un pari considérable. Au début, Martin Lörtscher, serrurier de formation, ne connaissait rien à l'électricité. Il confondait les volts et les ampères et ignorait ce que représentaient les kilowattheures. Il a développé ses connaissances grâce à une émission allemande pour enfants (ndlr: «Sendung mit der Maus»). «C'est vraiment bien fait, je ne peux que la recommander.» Par la suite, il a complété sa formation avec un CAS en management des énergies. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Aujourd'hui, des délégations du monde entier affluent à Frauenfeld pour étudier son approche et s'en inspirer. Déjà 3000 visiteurs ont fait le déplacement: concurrents, membres du Rotary Club local, ingénieurs électriciens et politiciens de tous horizons. Tous s'accordent dans leurs éloges. Martin Lörtscher, bien que peu enclin à se vanter, admet que cette reconnaissance le remplit de fierté. Si, au début, ses concurrents se moquaient de lui, ils suivent désormais son exemple. Galliker, par exemple, a inauguré en 2024 le chargeur le plus puissant pour camions électriques, tandis que Socar a ouvert en mai la première station de recharge rapide sur l'aire d'autoroute de Kölliken-Nord. En 2020, la Suisse ne comptait que 55 camions électriques, contre 1469 aujourd'hui. Les véhicules électriques représentent désormais 16% de toutes les nouvelles immatriculations de camions. Cette progression constitue un record européen, mais les chiffres demeurent modestes. Les camions électriques ne constituent que 2,4% du parc total de camions suisses, alors que la proportion de voitures électriques parmi les véhicules de tourisme atteint 4,8%. Le principal obstacle au développement des camions électriques reste l'insuffisance des infrastructures de recharge. Une accélération plus rapide Le motard Adrian von Büren n'aime pas la lenteur. Il pratique la moto depuis ses débuts au volant, voilà plus de 40 ans. Il a piloté toutes les grandes marques: Suzuki, Kawasaki, Ducati, Honda. Mais ce sont les motos électriques qui le passionnent désormais le plus. Il parle avec enthousiasme des systèmes de recharge ou de leur accélération linéaire. Selon lui, les véhicules à moteur thermique les plus puissants prennent entre quatre et sept secondes pour passer de 50 à 100 km/h (ndlr: la fourchette de vitesse la plus fréquente dans les cols alpins). En comparaison, le modèle «Eva Ribelle» d'Energica n'aurait besoin que de 1,6 seconde. Mais tout comme Martin Lörtscher, Adrian von Büren a longtemps nourri des doutes. Il comprend que la réticence des motards traditionnels va au-delà d'une simple méfiance envers cette technologie émergente. Adrian von Büren est parfaitement conscient des nombreux préjugés concernant les motos électriques. On leur reproche notamment d'être trop silencieuses et de produire un bruit qui évoque davantage un mixeur plongeant. Celui qui cherche une bonne qualité sonore n'a qu'à acheter une chaîne stéréo, réplique Adrian von Büren. C'est peut-être tout simplement une question de virilité, conclut-il. Malgré les railleries, la plupart des motards s'intéressent tout de même au fonctionnement d'une moto électrique. Silas Zindel Car avec la moto électrique, pas de vitesses, pas d'embrayage, que du bourdonnement. Mais en termes de performances, elles n'ont rien à envier aux motos à combustion, comme ne se lasse pas de le souligner Adrian von Büren. Il cite l'exemple d'un club de motards qui s'appelle «Les casseurs de cols». Leur épreuve s'appelle «Le vaillant petit tailleur» et se déroule ainsi: parcourir 100 cols en 24 heures. Au début, personne au sein du club ne pensait qu'une moto électrique en était capable. Pourtant, Adrian von Büren et un ami ont parcouru 102 cols en 23 heures. Ils ont dû recharger leur engin quatre fois. Avec un système moderne de recharge rapide, cela ne prend que 45 minutes. Désormais, plus aucun «casseur de col» n'ose le critiquer, sourit Adrian von Büren. Les chauffeurs de camion discutent eux aussi de la qualité sonore et des vibrations caractéristiques du moteur diesel, tout en manifestant une réticence face aux innovations. Des radiations cancérigènes? Pour Martin Lörtscher cela est dû aux caractéristiques fondamentales du secteur: un environnement difficile, des relations souvent tendues, où les chauffeurs travaillent 48 heures par semaine et sont généralement mal perçus sur la route. «Cela donne une dynamique propre et, la plupart du temps, des compagnons rudes», dit-il. Selon lui, cette réalité s'accompagne aussi – du moins par le passé – d'opinions conservatrices, parfois d'une attitude rustique et, effectivement, d'une certaine démonstration de virilité. Lors de la modernisation de sa flotte, Martin Lörtscher a consulté individuellement ses chauffeurs sur leur volonté de conduire un camion électrique. «Forcer ne sert à rien», explique-t-il. L'important était d'écouter et d'apaiser leurs inquiétudes. Certains chauffeurs craignaient, par exemple, que les camions électriques causent le cancer. L'entreprise a donc réalisé un test de radiation dans la cabine. Résultat: le camion électrique émettait dix fois moins de radiations qu'un téléphone portable conservé dans une poche de pantalon. Peut-être est-ce simplement une question de virilité, dit le vendeur de motos Adrian von Büren. Silas Zindel En principe, on peut diviser les conducteurs en trois groupes, explique Adrian von Büren. Certains sont curieux et ouverts. Certains se laissent convaincre par les curieux et les ouverts. Et d'autres disent clairement non dès le début. Or en dépit du scepticisme ambiant, la mobilité électrique suscite l'intérêt de tous. Selon Martin Lörtscher, quiconque l'essaie une fois devient accro. Le vendeur de motos Adrian von Büren a déjà permis à plus de 1000 personnes de faire un essai, «et tout le monde avait le sourire à la fin». Les motos électriques peinent à décoller en Suisse Dans l'entreprise de Martin Lörtscher, les femmes représentent environ 15% des chauffeurs, un pourcentage nettement supérieur à la moyenne du secteur. Prévoyant la pénurie de personnel qualifié depuis plusieurs années, il s'est engagé activement dans le recrutement féminin. «Nous pouvons leur proposer des horaires de travail flexibles.» Son entreprise de transport, qui livre des denrées alimentaires et du courrier en soirée et durant la nuit, offre ainsi un arrangement idéal. Charger bientôt plus rapide que faire un plein? Alors que les femmes conduisent couramment les camions de Martin Lörtscher, elles franchissent rarement la porte du magasin d'Adrian von Büren. Dans l'univers des motos électriques, les femmes et les jeunes sont peu représentés. Environ 800'000 motos sont immatriculées en Suisse, dont seulement un peu plus de 20'000 sont électriques. Selon Adrian Von Büren, l'explication réside dans le coût: pour environ 15'000 francs, prix des modèles les moins onéreux, on peut déjà acquérir une voiture électrique performante. En Suisse, ces véhicules bénéficient d'un soutien politique. Bien que la Confédération ait introduit une taxe sur les voitures électriques l'an dernier, de nombreux cantons en dispensent leurs résidents, tandis que communes et fournisseurs d'énergie proposent des subventions à l'achat. Les motos électriques ne disposent pas d'un tel réseau de soutien. La moto n'est pas considérée comme un véhicule utilitaire quotidien. Elle souffre d'une mauvaise image et est perçue comme un simple plaisir sans utilité pratique. Mais Adrian Von Büren croit en la moto électrique parce qu'il croit encore en la moto tout court. Il ne pense pas à aujourd'hui, ni à demain, mais à après-demain. «Le moteur à combustion a une date d'expiration», dit-il. Des milliards sont actuellement investis dans la recherche sur les batteries. Il sera bientôt possible de recharger 60 kilowattheures en quelques minutes, et alors, dit Adrian von Büren, «charger sera plus rapide que faire le plein». Exemptés de la redevance poids lourds Interrogé sur l'électrification des motos, Martin Lörtscher, dirigeant d'une entreprise de camions, marque une hésitation. «C'est un hobby, les quelques francs de plus pour l'essence ne font pas acheter une moto électrique aux plus endurcis», estime-t-il. À son avis, la situation est radicalement différente pour les camions. Il est vrai qu'un camion électrique coûte encore deux fois plus qu'un modèle traditionnel, mais son prix diminue progressivement. Cette baisse s'explique d'une part par le démarrage de la production en série, et d'autre part par la réduction du coût des batteries. De plus, les camions électriques sont exemptés de la redevance sur le trafic des poids lourds (RPLP) jusqu'en 2029, représentant une économie d'environ 95'000 francs annuels pour un camion de 40 tonnes parcourant 100'000 kilomètres. Un camion électrique devient ainsi rentable après seulement 70'000 kilomètres comparé à son équivalent diesel. Martin Lörtscher s'appuie sur des données concrètes pour évoquer le Scania R45, un camion électrique d'exception. Son prix s'élève à 440'000 francs, avec une autonomie de 450 kilomètres et un temps de recharge d'une heure. Utiliser le réseau électrique public coûte 270 francs. Grâce à sa propre production d'électricité, Martin Lörtscher réduit considérablement ses coûts, mais refuse de révéler le montant exact pour des raisons de confidentialité commerciale. Ce qui est certain, c'est que l'opération est rentable. Il propose à ses concurrents de recharger leurs véhicules chez lui, à condition de pouvoir faire de même chez eux lors de ses déplacements. Voici la station de recharge de camions de Martin Lörtscher. Madeleine Schoder Martin Lörtscher est enthousiaste, mais admet que tout n'est toujours pas si simple. La procédure d'autorisation serait complexe et longue. Il admet aussi qu'il a eu de la chance. Sa centrale se trouve en effet près d'une sous-station qui convertit le courant de haute en moyenne tension, lui évitant ainsi l'installation de lignes coûteuses. Quoi qu'il en soit, Martin Lörtscher explore d'ores et déjà de nouvelles sources d'électricité. Son rêve: atteindre l'autosuffisance. C'est encore impossible les jours de pluie. Il a déjà commandé des façades solaires et ne rejette ni les éoliennes, ni l'énergie nucléaire. Mais actuellement, c'est une autre idée novatrice qui l'attire: la géothermie, cette électricité puisée des profondeurs du sol. Cette solution lui offrirait l'avantage de s'affranchir des caprices météorologiques. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Christian Zürcher est journaliste à la rédaction Tamedia à Zurich. Plus d'infos Moritz Marthaler ist Reporter im Ressort Reportage + Storytelling und berichtet vorwiegend über gesellschaftliche Themen. Plus d'infos @momarthaler Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.