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Frédéric Douet : «Ce que cache la haine de l'immobilier»
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TRIBUNE/FIGAROVOX - L'étude de l'Insee concluant qu'un quart des résidences principales comporteraient au moins trois pièces en trop est une nouvelle preuve du mépris des pouvoirs publics pour la propriété immobilière, pourtant ancrée dans les gènes des Français depuis la révolution de 1789, analyse le professeur à l'université.
Frédéric Douet est professeur à l'Université Rouen-Normandie.
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L'immobilier n'arrête pas d'encaisser les coups de boutoir. Citons pêle-mêle sans être exhaustif : le recentrage en 2018 de l'impôt sur la fortune sur l'immobilier qui a entraîné le passage de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI ou « Invitation à fuir l'immobilier »), la critique en 2021 par la ministre du logement de l'époque – Emmanuelle Wargon – du « modèle du pavillon avec jardin » qu'elle avait alors qualifié de « non-sens écologique », le nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) mis en place depuis 2022 qui risque de déboucher sur une crise du logement sans précédent et, en dernier lieu, une étude de l'Insee qui proclame qu'un quart des résidences principales (soit 7,6 millions de logements) comporteraient au moins trois pièces de plus que le nombre théoriquement nécessaire pour leurs occupants, sans que l'on sache par qui et au nom de quoi ce nombre…