17-07-2025
«Jamais je ne conseillerais à un industriel d'y ouvrir une usine» : pourquoi le Japon n'attire pas les investissements étrangers ?
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DÉCRYPTAGE - L'Archipel vante son ouverture aux investissements. Mais il pâtit d'un marché intérieur déclinant, d'une perte d'attractivité comme base de production ou comme siège régional et du manque d'actions concrètes.
Le Japon, terre d'accueil des investissements étrangers ? On pourrait le croire devant les démonstrations de bonne volonté de son gouvernement. En 2023, le premier ministre, Fumio Kishida, promettait d'atteindre 100.000 milliards de yens (580 milliards d'euros) d'investissements directs étrangers (IDE) en stock d'ici 2030. Le 2 juin dernier, son successeur, Shigeru Ishiba, a relevé cet objectif à 120.000 milliards en 2030 (contre 53 aujourd'hui), et 150.000 milliards de yens vers 2035. Pour y parvenir, telle une liste à la Prévert, le bureau du gouvernement n'énumère pas moins de trente-deux « mesures » (crédits d'impôt et facilités de prêt pour les entreprises étrangères, accueil d'étudiants étrangers, aide au logement des cadres…) mais aux contours encore vagues.
Premier hic : le vieillissement de la population et la chute démographique ne jouent pas en faveur de l'Archipel. Dans un marché en contraction constante (la population a fondu de 550.000 âmes en 2024), dont la…