Dernières actualités avec #GabrielRomanelli


Le Parisien
5 days ago
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Frappe meurtrière à Gaza : c'est quoi l'Église Sainte Famille, sous protection « historique » de la France ?
Jeudi, une frappe israélienne contre une église à Gaza a fait trois morts et une dizaine de blessés, dont le père Gabriel Romanelli . Depuis le début de la guerre, le père Gabriel Romanelli dialoguait régulièrement par liaison vidéo avec l'ancien pape François, mort en avril, depuis cet édifice religieux qui abrite des centaines de déplacés palestiniens. La paroisse de la Sainte Famille présente deux particularités : d'une part, il s'agit de la seule église catholique de la bande de Gaza, un refuge pour cette petite communauté depuis le début de la guerre. D'autre part, elle est placée sous la protection historique de la France. « La France protège des communautés religieuses catholiques en Israël et en Palestine. Ce rôle est l'héritage d'une longue histoire qui remonte aux capitulations signées par François 1er avec le sultan Soliman le Magnifique en 1535 », rappelait le ministère des Affaires étrangères dans une réponse écrite à une question d'un sénateur en 2014. « Cette responsabilité est particulièrement sollicitée alors que des chrétiens subissent des attaques et des menaces au quotidien », soulignait en 2024 le consul général de France Nicolas Kassianides . Depuis les années 1920, la France n'a plus de « rôle juridique de protection des chrétiens d'Orient catholiques. Cependant, les accords signés entre la France et l'Empire ottoman à Mytilène en 1901 et à Constantinople en 1913, qui accordaient à la France une protection des communautés religieuses catholiques en Terre sainte, ont été reconnus par les autorités israéliennes et palestiniennes et sont ainsi toujours en vigueur », selon le ministère. Une constante de la diplomatie française, qui a traversé les révolutions et les changements de régime. « La paroisse latine de Gaza est sous la protection de la France et est explicitement citée dans l'accord de 1913, a expliqué à l'AFP le consulat de France à Jérusalem. Le consul général Nicolas Kassianides a rencontré le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, pour l'assurer du soutien de la France. » L'influence de la France dans la région est corrélée à cette tradition et la francophilie s'est développée, notamment au Liban. La protection française garantit par ailleurs certains droits à des établissements religieux, comme des exemptions fiscales. La bande de Gaza compte environ un millier de chrétiens, sur une population de plus de deux millions de personnes assiégées par Israël depuis octobre 2023 et au bord de la famine selon l'ONU. La plupart des chrétiens sont des orthodoxes mais, selon le patriarcat, environ 135 catholiques vivent dans le territoire palestinien. « C'est un lieu de culte. Il n'y avait pas de djihadistes dans cette église. Il y avait des familles, des civils », a déclaré à l'AFP Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l'Œuvre d'Orient, en évoquant la frappe contre l'église. Par ailleurs, à Jérusalem, la France administre un territoire composé de quatre sites religieux chrétiens : l'Éléona, Abou Gosh, le tombeau des Rois et l'église Sainte-Anne . Ce domaine national français a fait l'objet de plusieurs incidents diplomatiques entre la France et Israël concernant l'entrée de soldats israéliens dans cet espace de souveraineté français à l'occasion notamment de visites de présidents de la République.


Le Parisien
5 days ago
- Politics
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Au moins deux morts, le curé blessé, d'importants dégâts… Ce que l'on sait de la frappe israélienne sur une église à Gaza
Jeudi matin, la seule église catholique du territoire palestinien a été touchée par une frappe israélienne , faisant au moins deux morts. La France, arguant une « protection historique », a dénoncé un bombardement « inadmissible ». Le pape Léon XIV, dont le prédécesseur, le pape François, entretenait un contact régulier avec cette église, s'est dit « profondément attristé » et a renouvelé son appel « à un cessez-le-feu immédiat ». Voici ce que l'on sait. L'église de la Sainte-Famille est située à Gaza-ville , dans le nord du territoire. L'ancien pape François , mort en avril, faisait régulièrement des appels en visio avec le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille depuis de longues années. Ce prêtre avait choisi de rester à Gaza aux côtés de quelque 400 fidèles après le début de la guerre entre Israël et le Hamas . L'église est presque complètement en ruines, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. La bande de Gaza compte environ un millier de chrétiens , sur une population de plus de deux millions de personnes. La plupart sont des orthodoxes, mais, selon le patriarcat, environ 135 catholiques vivent dans le territoire palestinien. Depuis le début de la guerre, la petite communauté s'est abritée dans l'enceinte de l'église, qui a accueilli aussi des orthodoxes. Deux personnes ont été tuées par la frappe israélienne, d'après le patriarcat latin de Jérusalem. Le prêtre Gabriel Romanelli a été blessé dans l'attaque. Des images de l'AFP montrent des blessés soignés dans des tentes, dans l'enceinte de l'hôpital Al-Ahli de Gaza-ville. Parmi eux le père Romanelli, portant un pansement autour de la jambe. Certains blessés sont arrivés sur des brancards et l'un d'eux portait un masque à oxygène. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu'Israël ne visait jamais des églises ou des sites religieux et « regrettait tout dommage à un site religieux ou à des civils non impliqués ». L'État hébreu a également exprimé son « profond chagrin » pour les dégâts et les victimes civiles, ajoutant que l' armée enquêtait. Le pape Léon XIV s'est dit « profondément attristé » et a renouvelé son appel « à un cessez-le-feu immédiat ». Le chef de l'Eglise catholique, qui n'a pas mentionné Israël, a renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat et « exprime son profond espoir de dialogue, de réconciliation et d'une paix durable dans la région. » Depuis les années 1920, la France n'a plus de « rôle juridique de protection des chrétiens d'Orient catholiques. Cependant, les accords signés entre la France et l'Empire ottoman à Mytilène en 1901 et à Constantinople en 1913, qui accordaient à la France une protection des communautés religieuses catholiques en Terre sainte, ont été reconnus par les autorités israéliennes et palestiniennes et sont ainsi toujours en vigueur », indique le ministère des Affaires étrangères. Le ministre Jean-Noël Barrot a déclaré sur X que ces frappes étaient « inadmissibles » et « intolérables ». Le patriarcat latin de Jérusalem a également dénoncé ces frappes : « Viser un site sacré qui abrite environ 600 personnes déplacées , dont la majorité sont des enfants, est une violation flagrante de la dignité humaine et du caractère sacré des sites religieux, qui sont supposés fournir un abri sûr en temps de guerre. » En France, Monseigneur Pascal Gollnish, le directeur général de l'association française engagée auprès des chrétiens d'Orient, « l'Œuvre d'Orient » a également réagi. « On peut se demander si Israël en veut aux communautés chrétiennes. Nous attendons des excuses de la part du gouvernement israélien », a-t-il déclaré. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni , a jugé « inacceptable » cette attaque « contre la population civile ». Elle a aussi affirmé qu'aucune action militaire « ne saurait justifier une telle attitude ».


Le Figaro
6 days ago
- Le Figaro
L'armée israélienne frappe l'église de la paroisse catholique de Gaza, au moins deux morts
Réservé aux abonnés Un drone israélien aurait ciblé ce jeudi le toit de cette église, faisant plusieurs victimes. Le curé de la paroisse aurait été blessé. Une centaine de catholiques sont réfugiés dans les bâtiments de la paroisse de la sainte Famille, au cœur de la ville de Gaza. Un drone israélien aurait tiré un missile jeudi, en milieu de matinée, sur le toit de l'église de la Sainte Famille, à Gaza. Le patriarcat latin de Jérusalem confirme que «deux personnes ont été tuées à la suite d'une frappe apparente de l'armée israélienne.» Il s'agit de Saad Issa Kostandi Salameh et de Foumia Issa Latif Ayyad, précise le patriarcat. Il y aurait également six blessés, dont le curé de la paroisse, le père Gabriel Romanelli, qui aurait été légèrement blessé à la jambe. «Rien ne peut justifier les attaques contre des civils innocents», conclut le patriarcat latin de Jérusalem. La frappe a probablement eu lieu alors qu'une équipe de paroissiens était montée sur le toit de l'église afin de nettoyer des panneaux solaires. Dans un communiqué publié en fin de matinée, l'armée israélienne a pour sa part affirmé qu'elle était en train d'enquêter sur l'évènement. «Les Forces de Défense Israéliennes font tout leur possible pour limiter les dommages aux civils et aux infrastructures civiles…


Le Figaro
6 days ago
- Le Figaro
L'armée israélienne frappe l'église de la paroisse catholique de Gaza
Réservé aux abonnés Un drone israélien aurait ciblé ce jeudi le toit de cette église, faisant plusieurs victimes. Le curé de la paroisse aurait été blessé. Une centaine de catholiques sont réfugiés dans les bâtiments de la paroisse de la sainte Famille, au cœur de la ville de Gaza. Un drone israélien aurait tiré un missile jeudi, en milieu de matinée, sur le toit de l'église de la Sainte Famille, à Gaza. Le patriarcat latin de Jérusalem confirme qu'il y a plusieurs blessés, dont le curé de la paroisse, le père Gabriel Romanelli, qui aurait été blessé à la jambe. Selon d'autres sources, il y aurait en tout huit blessés. La frappe a eu lieu alors qu'une équipe de paroissiens était montée sur le toit de l'église pour nettoyer des panneaux solaires. Contactée, l'armée israélienne n'a pas indiqué pour l'heure si les paroissiens avaient reçu son autorisation avant de monter sur le toit. En raison des bombardements intensifs qui se multiplient depuis plusieurs semaines, ces panneaux étaient totalement obstrués par la poussière, ce qui les rendait inutilisables. Mercredi, les paroissiens avaient obtenu de l'armée israélienne l'autorisation de monter quelques instants sur un toit pour nettoyer d'autres panneaux, ce qui leur avait permis de produire un peu d'électricité. À lire aussi «On nous prive de tout : du sommeil, de nourriture, de liberté» : à Gaza, les vingt et un mois de cauchemar des survivants palestiniens Une centaine de chrétiens réfugiés dans la paroisse La paroisse…