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«Il aurait mieux valu qu'elle soit abattue» : une ourse qui avait tué un joggeur finalement accueillie dans un refuge allemand
«Il aurait mieux valu qu'elle soit abattue» : une ourse qui avait tué un joggeur finalement accueillie dans un refuge allemand

Le Figaro

time7 days ago

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«Il aurait mieux valu qu'elle soit abattue» : une ourse qui avait tué un joggeur finalement accueillie dans un refuge allemand

Nommée JJ4, et rebaptisée Gaïa, l'ourse d'une vingtaine d'années était vouée à être euthanasiée pour le meurtre d'un joggeur en Italie en avril 2023. Le Bärenpark Schwarzwald, parc animalier niché au cœur de la Forêt-Noire allemande, vient d'accueillir une pensionnaire pour le moins controversée. Le week-end du 19 juillet, le refuge de Bad Rippoldsau-Schapbach (Bade-Wurtemberg) a vu arriver une ourse brune, connue sous le nom de JJ4, capturée après avoir mortellement attaqué un joggeur dans les Dolomites, en avril 2023, rapporte France 3 Grand Est. Destiné à l'euthanasie, comme le prévoit la procédure habituelle en cas d'attaque sur des humains, l'animal a finalement été sauvé in extremis par décision de justice, après une intense mobilisation de militants de la cause animale en Italie. JJ4, rebaptisée Gaïa et âgée d'une vingtaine d'années, a ainsi été confiée à la fondation allemande qui l'a installée dans son parc spécialisé dans l'accueil d'animaux issus de la captivité ou de situations problématiques. Publicité Déclarée trop dangereuse pour retourner dans la nature Loin de se féliciter de cette arrivée, l'équipe du parc reste réservée, voire critique. « Nos enclos sont vastes, naturels et il y a des endroits où se cacher. Mais pour un ours qui a vécu toute sa vie dans la nature, c'est une horreur absolue de vivre dans un enclos. Dans ce cas particulier, il aurait mieux valu qu'elle soit abattue », confie sans détour Leona Köver, responsable de projet au sein du Bärenpark, à France 3. Un discours rare dans un milieu généralement acquis à la cause animale, mais qui révèle la complexité du dilemme. Car si le parc accueille déjà une dizaine d'ours, pour la plupart rescapés de maltraitances, le profil de Gaïa tranche avec celui de ses congénères. Ni dressée ni domestiquée, elle a vécu toute sa vie en liberté, avant d'être déclarée trop dangereuse pour y retourner. Du côté des défenseurs de la faune sauvage, la décision d'enfermer l'ourse suscite aussi des réserves. Adrien Spiesser, représentant en Alsace de l'association de défense des grands prédateurs, s'interroge auprès de nos confrères : « Même si ces parcs sont soucieux du bien-être de l'ours, on observe des signes de dépression quand on enferme un animal sauvage. On l'a beaucoup observé sur les orques, par exemple », avant d'ajouter : « L'animal ne pourra plus chasser, n'aura plus de contact avec ses congénères et ne va plus pouvoir se reproduire. Il ne va pas comprendre. » Pour tenter de minimiser le stress de l'animal, le parc a fermé ses portes au public durant trois jours. Il précise également que la parcelle destinée à accueillir JJ4 n'a pas été construite spécialement pour elle, mais devait initialement recevoir des animaux sauvages blessés, en convalescence avant un éventuel retour à la vie libre.

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