logo
#

Dernières actualités avec #Getlink

Comment faire adopter l'IA en entreprise ? Les conseils d'un DG
Comment faire adopter l'IA en entreprise ? Les conseils d'un DG

Le Figaro

time5 days ago

  • Le Figaro

Comment faire adopter l'IA en entreprise ? Les conseils d'un DG

Jusqu'à quel point les dirigeants peuvent-ils imposer l'intelligence artificielle à leurs collaborateurs ? Comment tester les applications ? Faut-il former tous les salariés ? Yann Leriche, le directeur général de Getlink, livre son expérience. Chez Getlink, le déploiement de l'IA n'est pas un vain mot. L'entreprise, qui exploite l'infrastructure du tunnel sous la Manche et présente également dans le transport d'électricité, le transport ferroviaire et plus récemment sur l'accompagnement de transporteurs sur les formalités douanières (un domaine en expansion après le Brexit, ndlr), a recours aux mutations technologiques dans trois domaines : l'amélioration de la productivité, l'augmentation (l'élévation des compétences), et l'anticipation, destinée en particulier à prévenir les incidents éventuels sur les installations. Des managers formés En marge de ces grands objectifs, comment s'y prend-on pour acculturer les équipes à l'intelligence artificielle, dans cette période d'accélération permanente, où certains outils menacent de devenir très vite obsolètes ? Yann Leriche, le directeur général de Getlink, le dit sans ostentation : il est résolument geek, comme en témoigne son intérêt pour les problématiques numériques au sens large, et son sens de la pédagogie pour montrer comment l'IA influe au quotidien sur le fonctionnement de l'entreprise. Publicité Comment cette appétence est-elle partagée ? Chez Getlink, la soixantaine de managers qui occupent des fonctions clés (pour un effectif de 3600 collaborateurs) est régulièrement formée à travailler en équipe et à réfléchir sur l'IA dans leurs environnements respectifs. De son côté, Yann Leriche, ainsi qu'un autre cadre dirigeant de la société, suit depuis deux ans un cycle à l'École normale supérieure (ENS), soit 60 heures sur cette période. Tempéraments Les managers qui sont formés, mais aussi l'ensemble des équipes : la société, qui réalise 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires, entend faire en sorte que le maximum de collaborateurs puissent se mettre à la page. « L'objectif n'est pas non plus d'obliger tout le monde à souscrire massivement à l'IA, expose Yann Leriche. Non seulement il y a des métiers pour lesquels c'est moins nécessaire, mais certaines personnalités ou tempéraments sont moins disposés à cette transformation. » Certains process de l'entreprise sont également à prendre en ligne de compte : le dirigeant raconte comment il a été question à un moment d'injecter de l'IA dans certains axes de travail effectués par des fonctions techniques qui ont l'habitude de se référer à leurs procédures dans des classeurs. « Finalement, nous n'avons pas poussé plus loin. Non pas que l'IA ne soit pas intéressante dans cette démarche mais les opérateurs connaissent les étapes du processus par cœur : il nous est apparu inutile de vouloir densifier leur approche. » Circuits de fonctionnement Au passage, Yann Leriche rappelle l'importance d'une certaine souplesse pour renforcer le potentiel de l'IA. « Des cadres trop rigides freinent les opportunités. Dans certains ateliers par exemple, les agents utilisent l'IA pour optimiser certains circuits de fonctionnement. Ils l'ont fait indépendamment de tout schéma centralisateur qui viserait à n'appliquer que des décisions descendantes. Nous encourageons ce type de démarche, dès lors qu'il n'a aucun risque en matière de cybersécurité. » Chez Getlink, il est admis depuis le début que l'adoption de l'IA ne doit pas se faire marche forcée, un bon moyen aussi pour se livrer à certaines expérimentations et pouvoir ainsi jauger leur potentiel.

Getlink, le gestionnaire du tunnel sous la Manche, subit un revers de 35% sur son bénéfice net
Getlink, le gestionnaire du tunnel sous la Manche, subit un revers de 35% sur son bénéfice net

Le Figaro

time24-07-2025

  • Business
  • Le Figaro

Getlink, le gestionnaire du tunnel sous la Manche, subit un revers de 35% sur son bénéfice net

Getlink, gestionnaire du tunnel sous la Manche, a présenté jeudi un bénéfice net en recul de 35% sur un an au premier semestre, à 113 millions d'euros, principalement à cause de la baisse de la contribution du câble transmanche ElecLink. Le chiffre d'affaires d'ElecLink a été divisé par deux par rapport au premier semestre de l'année dernière, à 92 millions d'euros. Le chiffres d'affaires de Getlink recule lui aussi de 9% à 739 millions d'euros. La normalisation des prix de l'électricité et la suspension de l'activité du câble jusqu'au 5 février, en raison d'un dysfonctionnement détecté en septembre, ont plombé les performances d'ElecLink, un service lancé en mai 2022. Malgré cela, les résultats sont «solides» a souligné le directeur général de Getlink Yann Leriche. «Je suis très satisfait des résultats pour une raison simple, (...) les gens ont envie de voyager», a complété le président du groupe Jacques Gounon. Le chiffre d'affaires d'Eurotunnel a progressé de 4% à 564 millions d'euros grâce à la hausse du trafic des voitures dans le tunnel avec LeShuttle (+2% avec 985.847 véhicules transportés) et celui des passagers avec Eurostar (+4% avec plus de 5,6 millions de personnes, nouveau record). Publicité «La demande est là et extrêmement forte et le tunnel répond à cette demande», a observé Yann Leriche. Il a salué la volonté de Trenitalia de se lancer dans le transport de voyageurs transmanche d'ici 2029 ou encore celle d'Eurostar de desservir de nouvelles destinations depuis Londres (Francfort et Genève) d'ici le début des années 2030. «Au-delà du fait que mois après mois on bat des records de fréquentation de passagers grande vitesse entre Londres et des capitales européennes, il y a beaucoup d'appétit pour aller beaucoup plus loin», s'est réjoui Yann Leriche. Il a notamment rappelé la signature au premier semestre d'un accord entre Eurostar et pour agrandir la gare londonienne et augmenter les capacités d'accueil des trains. Autre relais de croissance: Getlink espère pouvoir déployer un second câble baptisé ElecLink 2, projet pour lequel il a obtenu l'accord du régulateur britannique afin de poursuivre les études de faisabilité. En revanche, l'activité transport de marchandise a souffert en raison du contexte économique ralenti des deux côtés de la Manche. Le trafic des camions a reculé de 2% dans le tunnel et Europorte, la compagnie de fret ferroviaire détenue par Getlink, a vu son chiffre d'affaires stagner.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store