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Le Figaro

« L'Aziza » : l'hymne anti-FN de Daniel Balavoine sous la forme d'une déclaration d'amour

LA POLITIQUE EN STÉRÉO (5/7) - Inquiet de la progression du parti lepéniste, l'artiste engagé sort en 1985 une ode à la diversité, qui sera récompensée par SOS Racisme. « Les deux écoles » : quand Michel Sardou chantait la bataille entre le public et le privé «On ne peut être qu'indigné par une telle interprétation» : La Marseillaise selon Gainsbourg, scandale et cætera «Tu le regretteras»: quand Gilbert Bécaud s'invite malgré lui dans la campagne présidentielle de 1965 La politique en stéréo En savoir plus sur notre série Il s'était forgé une solide réputation. Fidèle à son tempérament de révolté, qu'il n'a jamais dissimulé au fil de sa carrière, Daniel Balavoine était devenu au mitan des années 1980 l'icône de milliers de jeunes Français, qui se reconnaissaient dans ses prises de position contestataires, en chanson comme ailleurs. Un lien qui s'était noué quelques années auparavant lorsque le chanteur osa interpeller, en direct à la télévision, François Mitterrand - alors futur candidat socialiste à la présidentielle de 1981 - sur le désespoir profond de la jeunesse à l'égard du monde politique. La séquence, devenue culte, contribua à façonner son image : celle d'un artiste engagé, mais surtout d'un porte-voix d'une génération en rupture avec ses représentants. Nouvelle illustration à l'automne 1985. Trois mois avant sa disparition tragique, l'artiste, connu pour ses convictions de gauche, publie Sauver l'amour, son huitième et dernier album. Pour porter cet opus, L'Aziza est retenu comme premier single