Dernières actualités avec #GiorgiBeria


Le Figaro
3 days ago
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«Made in» Géorgie, champion du monde... 5 choses à savoir sur Giorgi Beria, le robuste pilier du XV de France
PORTRAIT - Sur le banc pour défier les All Blacks ce samedi avec les Bleus, Giorgi Beria est un joueur à la trajectoire atypique. La Géorgie dans le sang Un confrère de L'Indépendant nous l'affirme : « On dit 'Guiorgui', à la géorgienne ». Le pilier du XV de France est en effet natif de Tbilissi, la capitale du pays du Caucase. C'est à l'âge de deux ans que sa famille décide de s'installer en France, fuyant ainsi une nation en conflit avec la Russie. Le Néo-Catalan a encore des membres de sa famille en Géorgie et a d'ailleurs vécu un moment spécial en janvier 2024. En Challenge Cup avec Clermont, le joueur de 25 ans a défié le club géorgien des Black Lion dans sa ville natale. « Cela représente quelque chose de très spécial pour moi. Il était pour moi hors de question de manquer ce match-là. J'ai encore de la famille ici en Géorgie. Il fallait vraiment que je sois présent », avait-il confié à nos confrères de La Montagne . Passé par le judo Nombreux sont les rugbymen ayant goûté au judo dans leur jeunesse. Beria en fait partie. Il confiait d'ailleurs au Rugbynistère en avoir « fait pendant trois ans ». Il poursuit : « A l'échauffement, on faisait un exercice qui consistait à traverser le dojo avec un ballon de rugby. Ça me plaisait, je me suis dit ''c'est pas mal ça !'' et je suis allé essayer ». Avant de rejoindre Aurillac et de rester accroché au ballon ovale. À lire aussi XV de France : cinq choses à savoir sur Tyler Duguid, le Canadien des Bleus qui va affronter les All Blacks Publicité Quasiment double champion du monde Au milieu des Léo Coly, Louis Carbonel ou encore Arthur Vincent, Giorgi Beria fait partie de la génération dorée championne du monde des moins de 20 ans en 2019. Remplaçant en demi et en finale, le pilier gauche réalise des entrées décisives. Le Perpignanais aurait même pu être double champion du monde. Surclassé en 2018 lors du Tournoi des six nations U20, il est appelé pour la Coupe du monde, en plein milieu de la compétition, après la blessure du Racingman Hassane Kolingar. Beria n'aura finalement pas disputé de match. Des regrets après sa dernière saison à Clermont Après l'épisode d'Aurillac (2010-2016), le natif de Tbilissi intègre le centre de formation de Clermont pour y poursuivre son apprentissage. C'est le 20 octobre 2018 qu'il effectue sa première apparition chez les professionnels, contre les Roumains des Timisoara Saracens en Challenge Cup. Peu utilisé par la suite, il explose finalement lors de sa dernière saison. Au point de faire naître quelques regrets dans le staff clermontois, notamment ceux de Christophe Urios. « Il est clair que s'il avait été à ce niveau il y a quelques mois, il ne serait en aucun cas parti ». Peut-être que l'annonce anticipée de son transfert à Perpignan l'a libérée d'un poids… La confirmation à Perpignan Giorgi Beria a grandement contribué au maintien de l'USAP dans l'élite. Aligné à 27 reprises toutes compétitions confondues cette saison, le pilier gauche a confirmé les promesses entrevues lors de sa dernière saison à Clermont. Preuve en est, Beria s'est envolé avec le XV de France pour la tournée d'été en Nouvelle-Zélande. Joueur mobile, il est aussi et surtout un sacré client dans le secteur de la mêlée fermée. Derrière Jean-Baptiste Gros et Cyril Baille, il est un candidat crédible à une éventuelle place à gauche pour la Coupe du monde 2027 en Australie. À Perpignan, le joueur a déjà conquis les cœurs et fait l'unanimité. Il est même devenu « le chouchou des coaches », comme l'avouait avec le sourire son coéquipier Lucas Velarte.


L'Équipe
4 days ago
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Qui sont les huit bizuths de l'équipe de France retenus pour affronter les All Blacks ?
Ils sont huit, soit plus d'un tiers du groupe arrêté pour ce premier test du XV de France contre la Nouvelle-Zélande, à ne jamais avoir connu les honneurs d'une cape officielle. Ils connaîtront cette première émotion samedi, dans le contexte hostile et difficile du Forsyth Barr Stadium. Présentation. Giorgi Beria (pilier gauche, 25 ans, Perpignan) Giorgi Beria n'est pas tout à fait un inconnu pour l'encadrement puisqu'il était déjà de la tournée en Argentine l'été dernier et avait disputé le test sans valeur officielle contre l'Uruguay (43-28). Le voilà prêt pour le grand bain un an plus tard. « Il nous avait donné de l'espérance en Uruguay avec de l'activité, se souvient William Servat, adjoint en charge des avants. Il avait besoin de confirmer. Il peut faire parfois de très belles actions mais il ne nous avait pas donné de consistance. On a besoin qu'il nous montre encore plus de régularité pour venir titiller la hiérarchie. » Tyler Duguid (deuxième ligne, 24 ans, Montpellier) Une poutre de 2,01 m pour 124 kg, formée à Edmonton, dans les montagnes canadiennes. Après avoir donné satisfaction en Angleterre, notamment lors de sa seconde entrée en jeu après le carton jaune reçu par Cameron Woki, voilà Tyler Duguid au niveau de la mer, à l'autre bout du monde, pour une première sélection en faveur de son pays d'adoption. « C'est quelqu'un de plutôt discret et réservé, mais par son activité, il nous a montré qu'il ne l'était pas tant que ça, à l'image des trois timbres d'affilée sur le numéro 8 anglais (Alex) Dombrandt à Twickenham, décrit Servat. C'est un combattant qui s'y file pour l'équipe, et, contrairement aux apparences, un très bon porteur de balle. Il bosse aussi énormément sur les rucks, très attentif à tout le travail obscur. » Alexandre Fischer (troisième-ligne aile, 27 ans, Bayonne) La version plus courte sur pattes de François Cros : plaqueur, gratteur, batailleur au ras de la moquette, il apportera à cette troisième ligne, plutôt en vue à Twickenham, une complémentarité bienvenue. Alexandre Fischer fait partie des premiers prospects du mandat Galthié, freiné par un défaut de passeport lors de la tournée en Australie (2021), puis par de nombreuses blessures. « C'est un arrière de formation qui a longtemps hésité entre une carrière en amateur avec les copains, pour finalement passer pro à l'Aviron. Il a trouvé sa place » Fabien Galthié au sujet de Tom Spring « C'est un espoir retardé, convient Servat. Il avait été pris lors de nos premiers stages, puis il a enchaîné les pépins. Il a réalisé une très bonne partie contre l'Angleterre à Twickenham. Son expérience personnelle fait qu'il a de la maturité. Je pense qu'il a beaucoup fait pour le renouveau de La Rochelle. » Joris Segonds (ouvreur, 28 ans, Bayonne) Si vous vous souvenez de son barrage avec Bayonne contre Clermont (20-3, le 13 juin), vous devinerez les raisons de la présence de Joris Segonds dans le quinze de départ de ce premier test contre la Nouvelle-Zélande, samedi : un coup de pied monstrueux, à écoeurer les ingénieurs spécialisés en lanceurs d'engins. « C'est sa troisième tournée avec nous : en Australie il n'a pas été capé, en Argentine non plus. Il sort d'une grosse saison avec Bayonne où il a challengé Camille Lopez, détaille Fabien Galthié. C'est aussi un joueur qui a enchaîné deux demi-finales dans deux clubs différents. Malgré son jeune âge, il a quand même une grosse expérience. C'est son heure. » Tom Spring (ailier, 22 ans, Bayonne) Contrairement à son frère Max, déjà capé et joueur du Racing, Tom Spring n'avait pas choisi d'embrasser une carrière dans le rugby pro. Puis une double licence à l'Aviron l'a finalement propulsé au-delà de ses ambitions. La blessure de son partenaire Cheikh Tiberghien aussi, sur cette tournée, puisqu'il n'était pas partant titulaire sur ce premier test au départ. « Il a réalisé une très bonne saison avec Bayonne, insiste Galthié. C'est un arrière de formation qui a longtemps hésité entre une carrière en amateur avec les copains, pour finalement passer pro à l'Aviron. Il a trouvé sa place. » Et il honorera une première sélection en tant que titulaire sur la terre de ses ancêtres, dont son père, Sean, est originaire.