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Le Parisien
5 days ago
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25 ans du crash du Concorde : à 16h44 précises, le silence se fait au pied de la stèle commémorant la catastrophe
À 16h44 ce vendredi, l'heure exacte du crash survenu le 25 juillet 2000 , le fils de Christian Marty, le pilote du Concorde décédé dans la catastrophe de Gonesse (Val-d'Oise), et la fille d'un des stewards s'avancent et déposent la gerbe des Amis du Concorde, au pied de la stèle qui commémore la catastrophe, située à Mitry-Mory (Seine-et-Marne). L'accident avait fait 113 morts : les 109 passagers allemands et membres d'équipage et les quatre employés de l'hôtel de Gonesse rasé par le supersonique. Auparavant, Pierre Grange, copilote du Concorde de 1984 à 1989 et président de l'Apcos, l'association des professionnels du Concorde, avait évoqué « la grande famille Concorde » : « Personnels sol et navigants se connaissaient bien et s'estimaient, à Charles-de-Gaulle ou J-F-Kennedy, la 2e base du Concorde où je sais que, là-bas, le chagrin a été grand. » Il n'oublie pas de citer les quatre jeunes victimes de l'Hôtellissimo « sur qui Sierra Charlie (le surnom du Concorde) est tombé comme la foudre », avant d'observer une minute de silence à 16h44 précises. Environ 150 personnes sont venues se recueillir ce vendredi, vingt-cinq ans après l'accident lors d'une cérémonie d'une grande sobriété. Ce sont souvent des proches ou ceux ayant côtoyé de près les victimes, comme Denis, qui fut ingénieur Concorde de 1988 à 1995, très ému. « J'avais une grande chance, je participais à la formation des pilotes Concorde, confie-t-il. Je les ai tous connus. J'ai un grand souvenir de Jean Marcot, qui était le copilote le jour de l'accident. J'avais beaucoup travaillé avec lui. » Il était aussi à Roissy le 25 juillet 2000. « Le drame de Gonesse, je l'ai vécu avec mes tripes. Je me suis rendu sur les lieux immédiatement. J'ai passé une vingtaine d'heures à la cellule de crise, se souvient-il. Il y avait du travail, l'émotion n'est venue qu'après, en rentrant le soir à la maison. » Si la ville de Gonesse n'organise aucune cérémonie du souvenir sur les lieux de la tragédie où un mémorial a été érigé, « nous n'avons rien oublié de ce qui s'est passé », assure Jean-Pierre Blazy, le maire de Gonesse, qui se remémore « l'émotion très forte » qui avait bouleversé sa commune. « Une génération est passée. Il y a des souvenirs mais cela est beaucoup atténué aujourd'hui. » Malgré le temps, « n'oublions pas les victimes, celles de l'appareil mais aussi les quatre morts de l'Hôtellissimo sur lequel le Concorde s'est écrasé ».


Le Parisien
16-07-2025
- Science
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Sarcelles : un enfant d'un an intoxiqué par le Sniper
L'insecticide interdit a fait une nouvelle victime. Un enfant âgé d'un an seulement qui a été hospitalisé en urgence relative à l'hôpital de Gonesse après avoir ingéré du Sniper. Ses jours ne sont pas en danger mais les faits illustrent une nouvelle fois les risques encourus à utiliser cet insecticide dangereux et interdit à la vente . Les faits se sont produits à Sarcelles et il était 15h40 mercredi lorsque les pompiers ont été appelés pour porter secours à l'enfant dans un appartement de l'allée du 19-mars-1962. Il a été conduit à l'hôpital après avoir été examiné. Les pompiers de la cellule de risque chimique ont effectué des relevés dans l'appartement et dans l'immeuble afin de vérifier l'éventuelle dangerosité des lieux et, le cas échéant, lancer la procédure de décontamination. Début juin, une jeune femme de 24 ans avait dû être hospitalisée après avoir utilisé le produit chez elle à Garges-lès-Gonesse. Un équipage des pompiers avait pris en charge la victime avant de ressentir eux-mêmes des irritations dans la gorge et devoir évacuer les lieux. La cellule spécialisée dans les risques chimiques du Sdis 95 avait été alors mobilisée pour intervenir. Vêtus de leurs scaphandres, les pompiers avaient investi l'appartement afin d'identifier l'origine de la contamination, prélever le produit et procéder à l'aération. La jeune femme a été conduite au centre hospitalier de Gonesse en urgence relative et l'appartement avait été condamné dans l'attente de la mise en place d'un protocole de décontamination qui a été réalisé par une société privée. En décembre 2024, un homme de 38 ans qui en avait ingéré à Sarcelles a été hospitalisé en urgence absolue. Quelques mois plus tôt, à Argenteuil, une femme a échappé au pire après avoir inhalé du Sniper toute la nuit après avoir traité sa chambre. Fabriqué en Chine, ce produit potentiellement létal pour l'homme, comprenant du Dichlorvos, se vend toujours sous le manteau sur certains marchés d'Île-de-France du fait de son efficacité contre les punaises de lit, alors qu'il est interdit à la vente en France depuis 2013. En janvier dernier, les agents de la DDPP 95 (Direction départementale de la protection des populations) ont saisi un total de 45 flacons de Sniper . Deux commerçants avaient été placés en garde à vue. Plusieurs mois auparavant, toujours à Sarcelles, 78 flacons avaient été trouvés sous les stands d'un vendeur de chaussures et d'un vendeur d'articles de bazar. Plus de 1 000 sachets de Green Leaf, un insecticide contenant lui aussi du Dichlorvos ont été également saisis par la DDPP 95.