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« On gagnera un jour » : malgré la décision en faveur de Monsanto, la famille de Théo, né avec des malformations, veut continuer le combat
« On gagnera un jour » : malgré la décision en faveur de Monsanto, la famille de Théo, né avec des malformations, veut continuer le combat

Le Parisien

time31-07-2025

  • Business
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« On gagnera un jour » : malgré la décision en faveur de Monsanto, la famille de Théo, né avec des malformations, veut continuer le combat

« C'est une défaite, mais pas la fin d'un combat. » Après quinze années de lutte, la famille Grataloup a perdu son procès contre la filiale française de Bayer , ex-Monsanto. Sabine et Thomas Grataloup accusaient l'entreprise d'avoir fabriqué un « produit défectueux » à l'origine des graves malformations de leur fils Théo , né en mai 2007 avec des problèmes au niveau du larynx et de l'œsophage. Sans savoir qu'elle attendait un enfant, sa mère avait passé dans une carrière équestre un désherbant à base de glyphosate, dont la toxicité aurait été dissimulée selon elle par Monsanto. « Un procès contre Monsanto pour un cas de malformation, c'est une première mondiale », affirmait Sabine Grataloup avant l'audience civile au tribunal de Vienne (Isère), le 3 avril. Faisant preuve d'une abnégation qui force l'admiration, la maman de Théo compile depuis 2010 tous les travaux scientifiques permettant de faire le lien entre pulvérisation de glyphosate et malformations des fœtus exposés au produit par le biais de leur mère.

Le glyphosate de Bayer n'est pas en cause dans les malformations de Théo Grataloup, selon la justice
Le glyphosate de Bayer n'est pas en cause dans les malformations de Théo Grataloup, selon la justice

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time31-07-2025

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Le glyphosate de Bayer n'est pas en cause dans les malformations de Théo Grataloup, selon la justice

La famille Grataloup a perdu son procès face à l'entreprise américaine Bayer-Monsanto. Le tribunal de Vienne a jugé irrecevable jeudi la demande des parents de Théo Grataloup, 18 ans, de lier ses malformations congénitales à l'exposition de sa mère, enceinte, au glyphosate, un herbicide produit-phare du géant de la chimie Bayer-Monsanto. La famille du jeune homme a décidé de faire appel. « Nous prenons acte de la décision rendue par le tribunal de Vienne, ont réagi les avocats de la famille. C'est évidemment une grande déception pour la famille Grataloup et pour nous ». Les parents de Théo sont convaincus du « lien de causalité » entre le glyphosate et le handicap de leur fils et avaient lancé en 2018 une action au civil pour faire reconnaître ce lien par les tribunaux. La mère de Théo Grataloup accuse l'entreprise après avoir été exposée enceinte à cet herbicide. À l'audience le 3 avril devant le tribunal judiciaire de Vienne (Isère), qui s'est tenue après des années de procédures pour les requérants, l'un des avocats de Bayer, Me Jean-Daniel Bretzner, a plaidé qu'il n'y a « aucun lien de causalité » entre le glyphosate et les malformations de Théo, comme il n'y a « aucun effet sur la reproduction » humaine, en citant des expertises. « Il y a des présomptions, graves, précises et concordantes », avaient au contraire rétorqué les conseils de la famille Grataloup, dont Me Bertrand Repolt, soulevant notamment « la proximité temporelle » et l'absence d'autres « causes et éléments extérieurs ». Dans son jugement, le tribunal affirme que les déclarations de Mme Grataloup « ne sont confortées par aucune facture, ou autres pièces, propres à établir l'achat d'un bidon de Glyper au cours de l'été 2005 qui aurait pu être utilisé au cours de l'été 2006 ». Il pointe aussi que les photographies produites par la famille d'un bidon du Glyper, utilisé par la mère de Théo et distribué par la société Novajardin, ne peuvent correspondre au produit acheté en 2005 car distribué par une autre société. Ces éléments « ne permettent de retenir avec la certitude requise que ce désherbant était du Glyper », a conclu le tribunal, reconnaissant néanmoins que Bayer/Monsanto « pouvait être considéré comme étant le producteur ». Le glyphosate, herbicide le plus vendu au monde (800 000 tonnes en 2014), a été classé en 2015 comme un « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est interdit en France depuis fin 2018 pour un usage domestique. Bayer, exposé à de nombreux litiges coûteux autour de ce produit, a publiquement douté de son avenir commercial au printemps.

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