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Comme mon grand-père en 1964, j'ai testé pour vous… la chute libre à Yverdon

Dans le cadre du meeting de Romandie Parachutisme, notre journaliste a testé un vol en tandem. L'occasion de découvrir une discipline qui se diversifie. Publié aujourd'hui à 08h43 Au-dessus d'Yverdon, les parachutistes enchaînent les sauts cette semaine. Jimmy Rathe En bref: En 1964, mon grand-père et ses camarades Rueger et Gratzer battaient le record de suisse de chute libre devant 5000 personnes à Écuvillens, dans le canton de Fribourg. Soixante et un ans plus tard, je profite du meeting In Boogie We Trust à l'aérodrome d'Yverdon pour marcher sur les traces aériennes de mon aïeul. Le saut de mon grand-père à Écuvillens Pas forcément proche du milieu journalistique, Robert Arbel, mon grand-père maternel donc, en avait pourtant la plume. Il a décrit à l'époque les sensations de cette chute libre record dans les colonnes de la «Dépêche de l'air», en septembre 1964. Voici quelques passages marquants: «Gratzer ayant préparé les équipements avec minutie, tout fonctionne bien. La respiration est calme et lente. L'avion monte toujours. Rueger filme avec sa caméra. Au développement, nous aurons sûrement l'air de «Martiens»! 6000, 7000 mètres. Les vitres commencent à givrer, la température baissant de plus en plus, pour atteindre au sommet du largage -50 degrés.» «Juste au-dessous de moi, les gros cumulus qui me cachaient le terrain s'approchent à grande vitesse. Tout à coup, ils m'enveloppent complètement. Je suis comme dans un épais duvet et je vis le moment le plus sensationnel de toute la chute, le plus irréel aussi! La traversée aura duré deux secondes de joie intense. Je serre instinctivement les mains comme si je voulais emporter avec moi une partie de ce nuage, et en conserver son humidité froide.» Quelque 8300 m et 2 minutes 20 plus tard, le voilà corecordman de Suisse de chute libre. En 1967, le Romand Théo Fritschy les détrônera avec un saut à plus de 10'100 mètres d'altitude, à Sion. Le parachutisme a évolué Aujourd'hui, la pratique du parachutisme s'est énormément diversifiée. Wingsuit, base-jump, freefly, skysurf: il y en a pour tous les goûts. «Il peut y avoir autant de records dans toutes ces catégories. On peut réaliser un saut avec la meilleure vitesse, le meilleur temps ou encore avec le plus grand nombre de participants», nous explique Andreas Knabe. L'ancien président de la fédération suisse de parachutisme précise que les records de hauteur ont été abandonnés pour des raisons de sécurité. «Même si on n'est plus que deux parachutistes sur cette terre, il y en aura toujours un qui voudra aller plus vite ou plus haut que l'autre», illustre-t-il, sourire aux lèvres. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Bien que solitaire dans les airs, le parachutisme est bien loin d'être une discipline où l'on se sent seul. Le meeting In Boogie We Trust en est la preuve. Chaque année, Romandie Parachutisme l'organise pour permettre aux sauteurs aguerris de se retrouver et aux néophytes de découvrir de nouvelles sensations. À Yverdon, tout le monde se retrouve pour partager un verre ou un saut. Mon baptême de chute libre Une fois sur place, Roxanne m'accueille chaleureusement et me présente l'organisation du «Boogie». Chaque participant se présente et remplit les documents obligatoires. Il reçoit ensuite un ruban qu'il accroche à son parachute pour prouver qu'il est en règle. Cette étape est régulièrement contrôlée par les instructeurs et les pilotes. Les parachutistes montent à bord d'un Pilatus à 4000 m d'altitude. Jimmy Rathe «Je reviens vers toi rapidement, je dois juste aller sauter avec le prochain avion», me dit-elle en filant s'équiper. Mais pas de panique, elle me présente Clark, le pilote avec qui je vais effectuer mon saut en tandem. Il me décrit les différentes étapes qui m'attendent, de la préparation avant de monter dans l'avion jusqu'à l'atterrissage. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Après avoir patienté quelques dizaines de minutes, le temps que des nuages gris se décalent, on grimpe dans l'avion. Ce Pilatus aborde sa montée, et une fois arrivé à 4000 m au-dessus du sol, c'est le grand saut. Cinquante secondes de chute libre durant lesquelles je passe par toutes les émotions. Lorsque Clark ouvre le parachute, il me donne les commandes et m'aide à réaliser quelques virages. Avis aux plus timorés, c'est une expérience à faire une fois dans sa vie. Lorsque l'on pose les pieds sur terre, le sourire aux lèvres, on n'a qu'une seule envie: c'est d'y retourner. La vue magnifique sur le lac de Neuchâtel, c'est aussi ça de sauter en parachute à Yverdon. Jimmy Rathe Le rassemblement In Boogie We Trust est ouvert au public jusqu'à dimanche à l'aérodrome d'Yverdon. C'est encore possible de s'essayer comme moi au vol en tandem. À lire encore sur la chute libre Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.